20.6.07

Pauvreté de Dieu et liberté de l'homme

Sur le site du Vatican ces réflexions de saint Thomas d’Aquin sur la pauvreté.

« Le Christ a choisi des parents pauvres, mais accomplis en vertu, afin que personne ne se glorifie exclusivement de la noblesse charnelle et de la richesse de ses parents. Il a mené une vie pauvre pour enseigner le mépris de la richesse, il a vécu comme tout le monde, sans avoir reçu de dignité, pour détourner les hommes du goût immodéré des honneurs; il a enduré le travail, la faim, la soif et les châtiments corporels pour que les hommes, recherchant la jouissance et les plaisirs à cause de l’âpreté le cette vie, n’abandonnent pas le bien de la vertu. »

« En les envoyant travailler au salut des hommes [ses disciples destinés à l’apostolat], il leur a prescrit de garder la pauvreté, de subir pour la vérité les persécutions, la honte et la mort même, afin que leur prédication n’apparaisse pas comme motivée par le désir des avantages terrestres, et afin que le salut du monde ne soit pas attribué à la sagesse ou à la force de l’homme, mais seulement à celles de Dieu. »

http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010206_thomas-aquinas_fr.html

L’Eglise lutte d’ailleurs contre la pauvreté, car la pauvreté ne doit pas être excessive.

Dieu a vécu pauvre au service de son père nourricier. Comme son père était artisan charpentier un prêtre nous faisait imaginer Jésus à treize ans apportant la facture à un client mal embouché. En regardant la facture apportée par le petit « ben dis-donc, y s’emmerde pas ton père ! » Et c’est Dieu qui est ainsi traité…

Comme hier j’ai critiqué un document qui émane (probablement du moins, car l’origine du document n’est pas claire) des ecclésiastiques, je veut souligner aujourd’hui en faisant observer que les ecclésiastiques font tout gratuitement et sans esprit de prosélytisme. Le pape n’a pas d’ambition personnelle, il n’a pas d’enfants à caser, les cardinaux et autres évêques parlent, agissent et risquent leurs vies parfois absolument gratuitement et par amour.

C’est la réflexion que je me fais : prends-donc modèle sur ces hommes très sereins, qui donnent gratuitement, qui ne se plaignent pas des diffamations, qui n’ont pas d’attache ici-bas. Ce sont sans doute les gens les plus heureux que je connaisse. Ils ne sont préoccupés que par « faire du bien » à tous. Ils sont bien les plus libres des hommes, totalement détachés de tout, attachés au seul bien, dominant tout, rien ne peut leur arriver de fâcheux.

Ma vision paraît-elle trop idéale ? Je ne pense pas. Bien sûr il existe des brebis galeuses, mais cela n’empêche pas l’immense majorité d’être dans le cas que je décris.

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