28.9.07

Petit Essai sur le Volontarisme libéral, communiste, fasciste et islamique,

Ce qui est le caractère commun aux diverses idéologies susmentionnée est leur volontarisme.

Le volontarisme, selon moi, peut être défini comme ce qui asservi l'intelligence à la volonté.

Le libéralisme, désespére de savoir où est le bie. Le but à poursuivre est donné par une transaction, un arrangement issu de la confrontation des volontés.

Comme le libéralisme ne peut décider entre le bien et le mal (il décrète le bien inconnaissable), la volonté majoritaire et transactionnelle des hommes sera le bien à atteindre. Cela est bien parce que je le veux, ou plutôt parce que nous le voulons. "La loi est l'expression de la volonté générale" dit la déclaration des droits de l'homme du 26 août 1789. La loi n'a aucun rapport avec l'intelligence, avec la raison.

Dans le communisme, l'intelligence est un épiphénomène, la vérité réside dans les force aveugles de la matière. La volonté, force aveugle de la matière, doit soumettre la raison laquelle est un instrument au service de la force brute de la matière.

Mais volonté et intelligence ne sont que la traduction des forces aveugles de la matière. S'agit-il d'un volontarisme ? Il s'agit certainement d'une idéologie sans respect pour la dignité de l'homme. D'où une propagande totalement détachée de la morale et uniquement tournée vers la domination des volontés. Il s'agit de dominer les volontés pour les orienter vers l'action.

Dans le fascisme, c'est le "triomphe de la volonté" (titre du film de Léni Riefenstahl de 1936), c'est "croire, obéir, combattre" (devise des fasciste italiens). L'intelligence dans tout cela devient un instrument.

Venant de l'idéalisme philosophique (Descartes, Kant, Hegel) le fascisme renonce à trouver un point d'ancrage dans l'intelligence. La volonté seule est exaltée. Maurras fait exception et n'était pas fasciste, il était kantien et positiviste, autre version de l'idéalisme, il n'est pas volontariste puisqu'il reconnaît une vérité scientifique, et seulement "scientifique", à laquelle l'esprit doit se soumettre. Il récuse toutefois les valeurs de "justice", de "paix", "d'amour" comme valeur métaphysiques ; Il les admet comme simples valeurs pratiques, non intrinsèquement vraies, qui peuvent donc être évacuées à l'occasion au vu de la vérité "scientifique", de l'expérience historique.

Nietzsche exalte la "volonté de puissance" qui bien que posée au-dessus de l'être même de l'homme, évacue de toute façon le "Logos", l'intelligence pour lui substituer "la vie", "la volonté de vivre".

Dans l'islam l'intelligense humaine disparaît, absorbée en Dieu. La seule connaissance est donnée par la foi qui est d'ailleurs science absolue. De même la volonté humaine est absorbée par celle de Dieu et doit s'y soumettre absolument. Tout cela est speculatif, car en pratique ce sera la volonté de l'homme, sous couvert de celle de Dieu, qui aura le dernier mot.

Loin de ces conceptions, la philosophie chrétienne exalte la raison. La raison de l'être humain est une image de Dieu. Elle a, comme telle, une valeur sacrée.

Le philosophe réaliste, constate dans les choses que l'être humain est avant tout intelligence. Il constate la primauté de l'intelligence sur la volonté. Notre volonté est entraînée par la vérité que nous découvrons par l'intelligence.

Au plan psychologique et social il donne aussi la primauté à la raison qui unit les hommes dans la vérité.

Au plan individuel il demande à la volonté de suivre l'intelligence qui est la raison, et produit le discours vrai.

Il admet deux sources de connaissance pour l'homme la foi et la raison. L'intelligence se soumet à la parole de Dieu qu'elle a préalablement reconnue comme telle au moyen des motifs de crédibilité, elle se soumet librement par un acte raisonnable (Fides et Ratio de Jean-Paul II). Cette soumission surélève son intelligence, guérit sa raison.

Cette union il la trouve dans la tradition thomiste, dans la tradition de l'Eglise qui l'a elle-même recueillie des Juifs hellénisés et des Grecs judaïsés (ou christianisés, ce qui est la même chose).

Au plan moral, il admet les dix commandements comme à la fois révélés et accessibles à la raison. Il comprend que ces dix commandements au plan de la morale sociale impliquent les vrais droits de l'homme entendus au sens réaliste, informés par l'amour et précédés de la vérité et de la justice (Gaudium et Spes).

Ces droits de l'homme il les applique à tous, même à ceux qui sont dans les ténèbres de l'erreur volontariste, apparue en Occident avec Duns Scott (discours de Ratisbonne du 12 septembre 2006).

Voici pourquoi mon coeur ne me porte vers aucune idéologie, il me porte vers les papes (sans superstition), la foi catholique, vers l'Ecriture, vers la culture judéo-hellène et romaine, vers les droits de l'homme. Tout le reste me paraît ridicule, profondément ridicule, d'autant plus que cela se prend au sérieux.

Je dois beaucoup à Monsieur Madiran, parfois faible sur certains point (juridiques notamment), est malgré tout un puissant penseur. C'est lui qui m'a ouvert à bien des problèmes de morale sociale et de philosophie, il m'a fait rencontrer (par lecture uniquement) Gilson qui m'a ouvert sur les questions fondamentales.

Je dois beaucoup à Monsieur Madiran bien que je l'aie quitté intellectuellement.

D'ailleurs, Madiran, maurrassien historique, pressent que son maître par manque de formation philosophique, par ses origines anarchistes, manquait profondément du sens de la vérité, de la justice et de l'amour présent à tout, et des droits de l'homme bâtis sur ce socle (voir Gaudium et Spes).

27.9.07

Droits de l'homme et raison

Les droits de l'homme sont informés par la raison.

Partout et toujours chez l'homme, la raison précède et accompagne toutes ses pensées, éclaire sa volonté et donc ses actions.

Ainsi les droits de l'homme sont bâtis sur le socle de la raison, de la vérité qui est la nourriture de la raison, d'une juste liberté et de l'amour sans lesquels il n'y a pas véritablement droits de l'homme, mais tyrannie du plus fort déguisée en droit de l'homme.

Cela condamne en premier le prétendu droit de l'homme à l'avortement.

Il y a un droit à la vie de l'embryon et du foetus en raison de l'égalité fondamentale de tous les êtres humains, aucun, même pas sa mère, n'a le droit d'attenter à la vie de l'être qu'elle porte en elle, son enfant est, sous ce rapport, son égal.

Ne parlons pas du "médecin" qui n'a aucun titre à attenter à la vie d'un autre être humain. Cela en vertu de la stricte égalité de tous les êtres humains. "Vous êtes tous frères" dit Jésus (Mt 23, 8)

Liberté religieuse vue sous l'angle scatologique

Il paraît que les musulmans ont besoins de toilettes particulières pour faire pipi et caca.

Toutes les confessions du monde font leur besoins comme tout le monde, sauf les musulmans. Fort bien.

Les non-musulmans sont interdits dans les toilettes musulmanes. Fort bien.

En vertu de cette exigence particulière, ils demandent la construction de toilettes musulmanes.

C'est Monsieur Daoudal qui signale cela sur son blog que l'on peut consulter ici

Il relaie une information en anglais du Daily Express que l'on peut lire ici

Mais cette édification de toilettes musulmanes doit rester à la charge des musulmans. Faire supporter à tous ce surcoût est une violation de la liberté religieuse.

Chacun peut croire ce qu'il veut (à condition que ce ne soit pas contraire à la paix et l'ordre public), mais celui qui a des exigences particulières au nom de sa croyance doit en supporter le coût.

Les autorités occidentales qui édifient des toilette musulmanes au frais de tous, violent ainsi la liberté religieuse des non-musulmans qui n'ont pas à financer une croyance qui n'est pas la leur.

26.9.07

Morts d'André et Dorine Gortz

Lorsque j'ai lu l'article de Libération signalé par le Salon Beige, je n'ai pu faire autrement que d'avoir les larmes aux yeux.

Quelle tristesse infinie, mais quel amour pour cette femme de la part de ce disciple de Sartre ! Les sentiments sont partagés.

Rencontrée en 1947, il se sont suicidés ensemble soixante ans plus tard. Sur la porte de leur maison de Vosnon dans l'Aube : "prévenir la gendarmerie". Il venait de se commettre deux homcides.

Comment des esprits de cette qualité, capables d'un amour si touchant peuvent-ils en arriver à cela ?

Ensemble sour l'influence de Sartre, ils avaient mis en cause la raison dans leur oeuvre collective à eux deux (bien que ce ne soit que lui qui signait), ils avaient écrit "la crise de la raison".

Enfermés dans une idéologie absurde, ils ont fini par, espérant une autre vie, terminer dans le suicide alors qu'elle était atteinte d'une maladie incurable et évolutive.

André et ta chère Dorine, c'est pas bien de nous faire de la peine ; je ne peux avoir que l'espoir que, dans l'autre vie, le Bon Dieu juge avec justice, et donc qu'il ne réclame pas plus que ce ce qu'Il a donné.

A toi Il t'avait fait rencontrer Sartre, un sombre imbécile, tu l'as pris pour un génie, comme tu avais de gros problèmes avec ton père, Sartre, c'était ton père ; Il sait tout cela, le Bon Dieu, c'est pourquoi je vous confie tous les deux à sa miséricorde.

Requiescant in pace. Qu'ils reposent tous les deux en paix.

(...) Toutefois, vous savez
Que tous hommes n'ont pas le sens rassis ;
Excusez nous, puis que sommes transsis ,
Envers le filz de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l'infernale fouldre
Nous sommes mors, ame ne nous harie; [que personne ne nous tourmente]
Mais priez Dieu que tous nous veuille absouldre!

Citation de la Ballade "Frères humains" (première édition connue 1489) de François Villon extraite de wikipedia

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ballade_des_pendus

Comment les intégristes catholiques voient les deux étendards de saint Ignace

Ce que les intégristes proposent dans les "Exercices Spirituels" de saint Ignace, c'est de se sentir parmi "les meilleurs", les "vertueux"

"138 ‹ Le second prélude est la composition de lieu. Ici, on se représentera une vaste plaine
près de Jérusalem, au milieu de laquelle se trouve Notre-Seigneur Jésus-Christ, chef
souverain de tous les hommes vertueux, et une autre plaine près de Babylone, où est
Lucifer, le chef des ennemis.
139 ‹ Le troisième prélude consiste à demander ce que je veux obtenir. Dans cet exercice ce
sera, premièrement, la connaissance des ruses du chef des méchants et le secours dont j'ai
besoin pour m'en défendre ; secondement, la connaissance de la véritable vie, qui nous est
montrée par le chef souverain et légitime, et la grâce nécessaire pour l'imiter."

Et nous voilà parti pour le pharisaïsme ou le désespoir.

L'humanité est divisée en deux, les bons : nous ; les méchants : les autres.

C'est pourquoi ces "Exercices" forment des pharisiens ou des désespérés.

Ces gens divisent l'humanité en deux : nous et eux.

Et gare à vous si voulant faire partie des bons, vous vous apercevez que vous n'êtes pas bon. Vous pourrez toujours vous suicider comme le font régulièrement d'anciens retraitants des cinq jours intégristes.

Malheur aux faibles et aux désespérés disent les exercices, vive les gens pleins de santé et de force. Et c'est comme cela que l'abbé Laguérie est passé des "Exercices Spirituels" de saint Ignace au nietzschéisme et sans rejeter les uns, a intégré l'autre.

Depuis quelques temps je suis persuadé que l'idéologie maçonnique est une perversion de la doctrine chrétienne et exclusivement chrétienne.

Le coût de l'entretien des églises

Jack Lang s'est plaint du coût de l'entretien des églises en France.

Il ne considère que la facture probablement TTC.

Qu'il considère honnêtement ce que rapporte une église.

Elle rapporte d'abord tout ce qui n'est pas quantifiable : souvenir de mariage, de baptêmes pour les populations, source de joie, de recueillement et de fierté.

Les églises attirent les touristes en masse. Elles sont cause de chiffre d'affaires pour l'hôtellerie, pour les transports (voitures, trains, avions)

Elles sont sources de prestige pour la France en raison des trésors d'art qu'elle recèlent et donc source de ces "exportations invisibles" qu'est le tourisme.

Si l'on considère tout cela on verra que les églises ne sont nullement une source de pure perte.

Il est malhonnête dans un compte d'exploitation de ne tenir compte que des charges.

Situation des droits de l'homme en France

Il semblerait que Madame Rama Yade ait dit que la Russie "passait son temps à violer les droits de l'homme". C'est une affirmation ridicule.

Je vais rappeler à Madame Zimet la vraie situation des droits de l'homme en France.


Il faudrait que la France assure dans les faits,

- la fin de "l'Education Nationale" où 80 % des enseignants sont de gauche et imposent avec l'argent de tous, une "éducation" qui revient aux parents

- la fin de l'enseignement d'une morale sexuelle dépravée aux frais de tous par l'Etat, ce qui est une violation de la liberté religieuse

- des logements décents à ses populations défavorisées mais dignes,

- la fins de viols dans les prisons et la sécurité pour les détenus les plus faibles

- la fin de la surpopulation carcérale

- la fin du couvre-feu pour les femmes

- la fin des viols de masse,

- la liberté religieuse dans la sphère privée et familiale

- une information non monopolisée de fait, par une secte. Tous les journalistes, au moins ceux de télévision, sont de gauche marxiste ou marxiste-léniniste, ou marxiste-trotzkiste. L'information est donc monopolisée par une secte.

- la liberté religieuse publique au lieu de financer par l'argent de tous, une seule religion

- Dans la sphère internationale qu'elle cesse de favoriser l'esclavagisme dont sont victimes les Chinois en achetant en dessous du coût des articles produits par des populations en esclavage, et cela au détriment de ses propres travailleurs !

- enfin qu'elle assure le droit à la vie pour tous de la conception à la mort naturelle

Or aujourd'hui notre société est une immense magouille maçonnique (par exemple mon aventure au tribunal où je suis victime d'immondes avocats intéressés. dont l'un m'a menacé et insulté.)

Lorsque la vérité, la justice informés par l'amour ne maintiennent pas le droit à la vie pour tous, à l'information, les droits des femmes, le droit à la sécurité de tous et surtout de toutes, on ne satisfait pas aux droits de l'homme.

Quand on n'édifie pas sur la vérité, une société juste, protectrice et promotrice de toute vie humaine, une société informée par l'amour, on ne satisfait pas aux droits de l'homme.

Que la France tâche de balayer devant sa porte et d'ôter la poutre qui est dans son oeil, avant d'aller chercher la paille dans l'oeil de la Russie.

25.9.07

Agression au tribunal

Issu d'une famille très troublée, je suis régulièrement assigné par ma mère devant les tribunaux.

En fait ce sont des avocats indélicats qui profitent de sa faiblesse et de ses revenus pour dévaster ma famille.

Ce matin j'ai donc été une nouvelle fois assigné par ma mère devant un tribunal par "son" avocate. Un avocat que je ne connaissais pas mais qui était dans l'affaire m'a dit que mes conclusions étaient "limites" d'un ton rogue et désagréable. En effet, je conteste le mandat de l'avocate de ma mère qui ne peut donner un mandat, vu son âge et son état de santé.

Cette façon inadmissible de brimer la liberté a reçu sa juste rémunération. Je suis libre et j'ai droit à la liberté. La volonté liberticide de cet "auxiliaire de justice" était évidente. C'est ainsi que la liberté est brimée devant les tribunaux par des pressions inadmissibles.

Cet "auxiliaire de justice" ne l'a pas entendu de cette oreille, puisqu'après avoir avec mesquinerie refusé de me dire qu'il partait et pourquoi m'a dit qu'il voulait me "foutre son poing dans la gueule" mais que j'étais trop vieux pour cela.

Le droit pour un justiciable de s'exprimer librement devant un tribunal ne plaît pas à la corporation. Or je suis justiciable et j'ai le droit de m'exprimer. Il faudrait que cesse cette habitude détestable des juges français d'interrompre les plaidoiries.

En attendant, "ma mère" (elle a quatre-vingt quatorze ans si vous voyez ce que je veux dire) paye une avocate contre ses propres intérêts et contre les intérêts de la famille, de sa famille, de ses enfants, mais évidemment pas contre les intérêts de "son" avocate. Cette avocate se sert largement. Les avocats intéressés font chorus avec elle, car le droit à dépouiller les familles est inscrit dans les droits de l'homme nouvelle manière de certains membres du personnel judiciaire français.

Il est pourtant contraire à l'article 17 de la déclaration Universelle des Droits de l'Homme du 10 décembre 1948 promulguée sous l'égide de l'ONU de priver quelqu'un de ses biens. Le droit à ses biens est un droit de l'homme. Bien sûr le droit à l'amour, à la justice est le socle des droits de l'homme.

J'ai rappelé les droits de l'homme dans une autre affaire semblable. Cela a fait rire aux larmes une assemblée d'avocats (sauf une avocate qui a pris ma défense), "droit de l'homme" quel con pouvait donc parler des droits de l'homme, ouarf, aourf !"

Vérité, Justice, Amour biens communs et conditions des droits de l'homme

Lire attentivement Gaudium et Spes (Concile Vatican II) est une source de joie.

Le texte de De Koninck que les intégristes mettent en avant pourrait être interprété contre les droits individuels. Le bien commun nierait les biens particuliers. Il n'en est rien bien sûr, mais le texte de De Koninck lu hâtivement pourrait le suggérer.

Nous sommes confrontés à cette contradiction apparente avec De Koninck en lisant Gaudium et Spes :

"§ 3. [du chapitre "promouvoir le bien commun"] Aussi l'ordre social et son progrès doivent-ils toujours tourner au bien des personnes, puisque l'ordre des choses doit être subordonné à l'ordre des personnes et non l'inverse. Le Seigneur Lui-même le suggère lorsqu'Il a dit : "Le sabbat a été fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat"(6). Cet ordre doit sans cesse se développer, avoir pour base la vérité, s'édifier sur la justice, et être vivifié par l'amour; il doit trouver dans la liberté un équilibre toujours plus humain (7). Pour y parvenir, il faut travailler au renouvellement des mentalités et entreprendre de vastes transformations sociales."

Le bien commun, c'est la vérité qui est à la base, la justice édifie la société et l'amour est partout présent et donne vie à l'ensemble social.

Dans cette perspective sont garantis les biens des personnes, les droits de l'homme en tant qu'ils sont des biens singuliers.

"par exemple : nourriture, vêtement, habitat, droit de choisir librement son état de vie et de fonder une famille, droit à l'éducation, au travail, à la réputation, au respect, à une information convenable, droit d'agir selon la droite règle de sa conscience, droit à la sauvegarde de la vie privée et à une juste liberté, y compris en matière religieuse." (ibidem § 2)

Ainsi le socle, le bien commun de la famille humaine est vérité, justice, amour, liberté. Ce socle est un ensemble ordonné mais indissociable dans la réalité et ce bien est commun comme tel il a la primauté.

Mais ce bien commun auquel tous participent nécessairement, ne peut être un prétexte à la négation des droits individuels, aux droits de l'homme. Au contraire ce bien est la garantie des droits de l'homme. Et ces droits de l'homme singuliers sont garantis par le bien commun.

S'ils n'étaient pas énoncés et mis en pratique ces droits singuliers, le bien commun ne serait qu'une moquerie. Le bien commun vient en premier et il se répand sur les droits individuels.

La méditation de ces textes très puissants et très subtils prouvent leur origine divine.

L'Église est divine, pour moi des textes comme ceux de Gaudium et Spes en sont la preuve.

24.9.07

Risquez braves gens pour la réinsertion des criminels en vertu de leur crime ils ont des droits sur vous

"Relevant que le rapport de la commission Santé-Justice et le rapport de M. Georges Fenech sur le placement sous surveillance électronique mobile suivaient une logique de contrôle, voire d'élimination du risque, répondant aux angoisses contemporaines et entretenant l'illusion d'une sécurité absolue, M. Jean-Yves Monfort a souligné que les institutions pénales et sanitaires demeuraient cependant fondées sur le postulat de la réhabilitation toujours possible des individus, capables de changer et de reprendre leur place dans la société.

Considérant que les propositions actuellement débattues comportaient de graves dangers, il a souhaité que la représentation nationale, en dépit des angoisses de l'opinion publique, réaffirme solennellement les valeurs fondatrices de notre civilisation et rappelle que la vie en société comporte toujours une part de danger irréductible."

C'est un extrait de la déclaration de Jean-Yves Montfort devant la commission du Sénat. Cette déclaration peut être vue ici :

http://www.senat.fr/bulletin/20060612/lois.html#toc6

Il est incroyable qu'un haut magistrat (Président du Tribunal de Grande Instance de Versailles) puisse dire qu'il faut proclamer dans la loi que la vie en société comporte une "part de danger irreductible".

Comme si la société des hommes était dangereuse par essence. Si la loi proclame cela tout les délinquants et a fortiori les criminels pourront répondre "c'est bien dommage pour lui, mais c'est le risque, voyez mon assurance." C'est proclamer que le crime et la délinquance font partie de la société des hommes.

Voilà Montfort qui proclame que le droit à la réinsertion prime le droit à la sécurité. Le droit fondé sur le crime d'être proclamé réinsérable, prime sur la sécurité des femmes et des enfants.

Quant au droit à la vengeance, n'en parlons même pas ! C'est verboten sans doute en raison du "postulat" (sic) que tout le monde peut changer en mieux. Le postulat est une assertion indémontrable rationnellement, mais crue en vertu de la volonté pure.

Voilà où nous en sommes, nous devons avoir foi en les criminels.

Les ondes positives du Procureur Bilger

"Une justice remarquable est en elle-même créatrice d'infiniment plus qu'elle : elle libére des forces singulières et des ondes positives qui concourent à une pacification de l'humain et à une amélioration de la société. Elle remue en profondeur sans s'arrêter seulement à la surface des sanctions et des réparations."



Moi j'adore les "ondes positives" du procureur Bilger

Ca peut être lu sur son blog :

http://www.philippebilger.com/blog/2007/09/coupables-dtre-.html

C'est le même qui quelques lignes plus haut oppose "l'intérêt social" à l'intérêt des victimes. Ce qui prouve qu'il ne comprend pas ce qu'est une société. J'ai l'habitude de la part des magistrats français.

Ca me rappelle les longs monologues de mon papa sur "les ondes positives", il est vrai qu'il était né avec la Télégraphie Sans Fil, mon papa (onze ans avant la première émission de radio en 1920). Il aimait les explications un peu bizarres, ésotériques, mon papa.

Mais rationnellement ce n'était pas très fondé.


La loi du silence dans l'Eglise : affaire Laguérie

"Éminence,

A la suite de l'affaire citée en référence, je me permets de vous apporter mon témoignage que je souhaite confidentiel puisqu'il est familial.

L'abbé Laguérie est mon beau-frère, j'ai épousé sa soeur. Cet abbé Laguérie est responsable de l'éclatement de la famille que j'avais fondée avec sa soeur. J'ai sur lui une opinion humaine très négative, comme d'ailleurs sur les "intégristes" lefebvristes en général dont j'ai partagé l'opinion pendant de nombreuses années.

Un de mes fils vient d'être recruté par ce prêtre. Heureusement que l'abbé Aulagnier lui a dit de renouer avec moi, sinon je ne verrais plus mon enfant du fait des abbés Laguérie, car il avait rompu avec moi depuis 1999 jusqu'en 2006 ! De même la plupart de mes enfants ne me voient plus et ne me parlent plus tout en passant des mois entiers chez leur oncle. Selon ce que l'on m'a rapporté, il affecte de ne jamais parler de moi à mes enfants mais en n'empêchant pas des critiques atroces devant mes enfants à mon égard.

Je ne suis évidemment pas d'accord pour que mon fils aille grossir les rangs des adeptes de ce rusé personnage, manipulateur cynique. (Je ne suis pas opposé à une éventuelle vocation, je ne suis pas non plus opposé au latin dans l'Eglise)

Je sais que l'union avec le saint Siège n'exige pas la sainteté, mais je pense de mon devoir de vous faire part de mon témoignage et de mes terribles souffrances du fait de ce prêtre catholico-nietzschéen et mégalomane.

Je me permets de vous demander des prières pour mes enfants pour leur mère manipulée et moi-même, victimes de cette personne.

Daigne, Votre Éminence, agréer l’expression de mon très profond respect."
Message du 12 septembre 2006


Voilà le message que j'ai écrit au cardinal de Bordeaux.

Que croyez-vous qu'il arriva ?

Rien.

J'ai juste appris par hasard que le cardinal avait fait suivre ce message à l'abbé Laguérie qui s'était empressé de poser en martyr devant sa cour. Le cardinal ne m'a pas fait accuser réception du message, ne m'a pas fait dire que je m'adressais à la mauvaise porte, rien. "Crève avec tes gosses, connard." C'est ce que je ai entendu dans ce silence.

C'est l'omerta dans l'Eglise, Laguérie se pavane devant les caméras de TF1.

Tout va bien.

Et surtout croyez Gaudium et Spes :

"Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n'est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur coeur. (...)"


Tu parles...

23.9.07

Comité pour la prévention de la torture : objection Y a-t-il un droit de l'homme à la vengeance ?

« La visite ad hoc en Hongrie en janvier/février 2007 a essentiellement porté sur l’Unité pour détenus en régime spécial purgeant de longues peines (Unité HSR) récemment créée à la Prison de Szeged. Le CPT avait déjà exprimé son inquiétude à propos du projet d’ouvrir une unité spéciale pour les condamnés à perpétuité « réelle » (à savoir les détenus condamnés à la réclusion à perpétuité qui ne peuvent recouvrer la liberté, sauf en cas de grâce pour des motifs humanitaires), soulignant qu’il n'entrevoyait aucune justification pour maintenir les condamnés à perpétuité « réelle » à l'écart des autres détenus purgeant de longues peines. Pendant la visite ad hoc, la délégation du CPT a examiné dans quelle mesure ses préoccupations avaient été prises en compte dans l’Unité HSR.

Dans ce contexte, le CPT doit aussi faire clairement savoir qu’il a les plus grandes réserves s’agissant de l’idée même selon laquelle certains détenus peuvent être considérés, au moment de leur condamnation, comme représentant un danger permanent pour la société, et donc être à jamais privés de tout espoir de libération. Prendre une telle décision irrévocable est une approche fondamentalement douteuse. Personne ne peut raisonnablement soutenir à un moment donné qu’un individu déterminé sera toujours dangereux pour la société. »

http://www.cpt.coe.int/fr/annuel/rapp-17.htm#_Toc177269333

Cette idée est reprise de Monsieur Montfort, président du Tribunal de Grande Instance de Versailles, Monsieur Ronsin Procureur Général près la Cour d’Appel de Rennes faisant partie du CPT. « comité européen pour la prévention de la Torture et des traitement dégradants » qui dépend du Conseil de l’Europe, organisme européen distinct des organisations de la Commission de Bruxelles (plus large) et spécialisé dans les droits de l’homme.

Il est bien certain que personne ne peut dire avec certitude ce qui se passe dans la tête d’un autre, vu que même dans la notre nous ne le savons pas et ne pouvons savoir a fortiori ce qui se passera.

Effectivement les mesures de sûretés sont à bannir car elles ne sont pas fondée sur la notion de justice vindicative (vengeance), mais sur l’idée de tranquillité publique.

Ce que ces instances et personnalités ne gardent pas en tête, c’est la notion de peine destinée à compenser les peines que ces personnes ont infligées à d’autres.

Si la victime est morte, si elle est défigurée, si elle souffre tous les jours dans son esprit de ce que lui a fait le coupable, est-il juste que le coupable se promène sur les boulevards et dans les boites de nuit, cependant que la victime est dans un cercueil ou sur un lit de souffrance ?

C’est pourquoi en biaisant la question le CPT, milite pour les criminels et pour l’abolition de toute peine, car s’il est vrai que les mesures de sécurité ne peuvent être employées sans de grands risques pour les droits de l’homme (cependant, un malade contagieux subit des restriction à sa liberté et personne ne crie au scandale, parce que c’est l’évidence qu’il doit être empêché de nuire), il oublie que la peine est pénible. La vengeance que la société a pris aux individus (à juste titre) elle n’a pas la possibilité aujourd’hui d'y renoncer.

C’est pourquoi on ne voit pas ce que le CPT peut avoir à reprocher à la Hongrie d’ouvrir des prisons pour criminels particulièrement dangereux, ou plutôt pour criminels ayant commis des crimes particulièrement monstrueux (ce qui explique leur peine).

Serait-il plus conforme aux droits des délinquants ayant commis des infractions moins graves d’être mêlés à ces monstres ?

Serait-il conforme au droits de l'homme que les droits des victimes, violés par les criminels, ne soient pas vengés ?

Car pendant que la CPT répand son idéologie, les droits de l'homme à la sécurité sont tous les jours massivement violés.

Le bien commun est l'amour

De Koninck (mort en 1965) poursuit sur le bien commun

« Le bien commun est meilleur, non pas en tant qu’il comprendrait le bien singulier de tous les singuliers : il n’aurait pas alors l’unité du bien commun en tant que celui-ci est en quelque façon universel ; il serait pure collec­tion, il ne serait que matériellement meilleur. Le bien commun est meilleur pour chacun des particuliers qui y participent, en tant qu’il est communicable aux autres particuliers : la com­municabilité est la raison même de sa perfection. Le particulier n’atteint le bien commun sous la raison même de bien commun qu’en tant qu’il l’atteint comme communica­ble aux autres. Le bien de la famille est meilleur que le bien singulier, non pas parce que tous les membres de la famille y trouvent leur bien singulier : le bien de la famille est/{8} meilleur parce que, pour chacun des membres individuels, il est aussi le bien des autres. Cela ne veut pas dire que les autres sont la raison de l’amabilité propre du bien commun ; au contraire, sous ce rapport formel, les autres sont aimables en tant qu’ils peuvent participer à ce bien. »

Autrement dit, le bien commun n’est pas le bien de toutes les personnes composant la société en tant que bien singulier de chaque personne (il est cela, mais pas seulement) il est surtout le bien communicable aux autres dans lequel chacun participe, reçoit et donne un bien qui dépasse, sans le nier, son bien singulier. C’est en raison de cette communicabilité qu’il est plus parfait que le bien purement singulier. Le bien commun n'est pas une collection de biens singuliers de chacun, il est un bien communicable où chacun participe et communie à un bien unique.

Par exemple le respect mutuel que se porteront les divers membres de la famille sera le bien de la mère. Mais ce bien de la mère est aussi le bien des autres membres, des filles, des fils, du mari, mais ce bien de chacun est plus que la somme des biens de chacun car il est commun et non une somme de biens singuliers. Ce bien commun accroîtra l’amour que se portent les membres de la famille non parce que chacun sera plus heureux (bien singulier de chacun), mais parce que cet amour et ce bonheur sera commun et unique et non une somme.

Cette doctrine scolastique du bien commun est donc la doctrine de l’amour. Les liens de l’amour ne sont pas des liens qui asservissent mais des liens qui libèrent.

Ah comme les intégristes qui diffusent ces textes ne doivent pas les lire pour aller faire des retraites d’où l’on sort en disant qu’il suffit de faire son salut individuel !

Je leurs suis quand même gré d’avoir permis de les lire, car ils mélangent malheureusement ces textes sublimes avec d’autres de bien moindre intérêt (voire inintéressants)

En d’autres termes si aujourd’hui nous nous préoccupons du bien de l’humanité entière (respect de la femme, des droits de l’homme, droits des salariés, des pauvres) nous oeuvrons au bien commun. Ce bien commun est aussi notre bien d'individu et il ne nie pas notre bien singulier (qu’il ne nous faut pas oublier).

Le texte de De Koninck (un saint, pour moi) peut être lu ici sur le site salve-regina.com

22.9.07

Bien commun et maçonnerie

« La liberté des maçons est largement contrainte dans leur pensée bien cadré. De plus, difficile d'en sortir sans recevoir des menaces voire des sanctions effectives. Un chrétien est plus "libre" d'apostasier qu'un maçon de quitter la "fraternité".

Égalité ? Avec les nombres de degrés et de titre, je trouve leur égalité bien factice.

Que dire de la fraternité ? C'est surtout du copinage avec intérêt. »

Dit Monsieur Bersace sur le Salon Beige à propos des envies de conquête de la franc-maconnerie.

« Une société constituée de personnes qui aiment leur bien privé au-dessus du bien commun, ou qui identifient le bien commun au bien privé, c’est une société, non pas d’hommes libres, mais de tyrans – « et ainsi le peuple tout entier devient comme un tyran » [De Regno] -, qui se mèneront les uns les autres par la force, et où le chef éventuel n’est que le plus astucieux et le plus fort parmi les tyrans, les sujets eux-mêmes n’étant que des tyrans frustrés. Ce refus de la primauté du bien commun procède, au fond, de la méfiance et du mépris des personnes. »

Or la franc maçonnerie a une conception de la liberté qui serait comme une libération du bien commun. Même en cas de « solidarité », le franc-maçon agit pour son bien espérant la pareille pour son bien singulier. D’où les innombrables scandales (dont la plupart sont inconnus du fait du secret) qui émaillent l’histoire de la maçonnerie.

Pour conclure et réfuter l’idéologie maçonnique citons encore De Koninck :

« Le bien commun est pour elles [les créatures raisonnables], mais il est pour elles comme bien commun. Les créatures raisonnables peuvent atteindre elles-mêmes de manière explicite le bien auquel toutes choses sont ordonnées ; elles diffèrent par là des créatures irraisonnables, (...) qui n’atteignent pas elles-mêmes de manière explicite le bien universel auquel elles sont ordonnées. Et c’est en cela que consiste la dignité de la nature raisonnable. »

La dignité de l'homme consiste dans sa possibilité de participer au bien commun (bien plus élevé que le bien singulier) par lui-même et consciemment, à ce bien commun qui est aussi son bien.


Nier l'évidence nie le droit à l'information

Voici comment Yahoo et Euronews présentent la question de l'état de santé de Castro :

"LA HAVANE - Fidel Castro a semblé alerte et en meilleure santé dans un enregistrement vidéo réalisé vendredi et diffusé à la télévision publique cubaine. Il s'agit des premières images du président de 81 ans depuis plus de trois mois."

J'ai vu la vidéo sur Euronews ce matin. Les commentaire de cette chaine de télévision étaient à peu près les mêmes que ceux de Yahoo.

Lorsqu'on voit Castro, on le sent en bout de course, incapable de diriger un Etat (dans un Etat démocratique, il serait à la retraite), dans un état pire que celui de Mitterrand à la fin de son mandat.

Et pourtant nos journalistes, violant le droit à l'information ont le toupet de nier cette évidence. Le dire "alerte" est un mensonge ("alerte" = "vif, agile" dit mon dictionnaire Hachette). Il ne se lève pas de son fauteuil, son regard est incertain, sa voix est basse. "Alerte", quel toupet !

Moralité : le droit à l'information n'est pas assuré en France.

Comment libérer les médias ?

Le bien commun n'annihile pas le bien singulier

Dans son ouvrage sur la primauté du bien commun, Charles De Koninck poursuit sa réflexion sur le bien commun en établissant que le bien commun est plus désirable que le bien singulier.

Gaudium et Spes dit aussi que le bien commun consiste en ce que les droits de tous soient respectés.

§ 2. Mais en même temps grandit la conscience de l'éminente dignité de la personne humaine, supérieure à toutes choses et dont les droits et les devoirs sont universels et inviolables. Il faut donc rendre accessible à l'homme tout ce dont il a besoin pour mener une vie vraiment humaine, par exemple : nourriture, vêtement, habitat, droit de choisir librement son état de vie et de fonder une famille, droit à l'éducation, au travail, à la réputation, au respect, à une information convenable, droit d'agir selon la droite règle de sa conscience, droit à la sauvegarde de la vie privée et à une juste liberté, y compris en matière religieuse.

Ce bien commun n'est évidemment pas réalisé en France, sauf peut-être pour la nourriture et le vêtement. Les droits moraux en particulier sont violés.

"droit de choisir librement son état de vie et de fonder une famille, droit à l'éducation, au travail, à la réputation, au respect, à une information convenable, droit d'agir selon la droite règle de sa conscience"

Peut-on dire sérieusement que le droit de choisir son état de vie, de fonder une famille (ou de ne pas la fonder), le droit à une éducation familiale et impartiale, au travail, à la réputation (j'ai une décision particulièrement révoltante d'un juge) sont vraiment protégés ?

Et pourtant ces droits en tant qu'ils sont pour tous, sont plus désirables pour moi, que ceux qui concernent moi seul et alors même qu'ils seraient respectés pour moi. C'est la primauté du bien commun (Charles De Koninck).

Sont particulièrement chargés du bien commun, les magistrats.

C'est pourquoi d'ailleurs les magistrats français, croyant que je leur demandais justice égoistement pour moi, ne s'apercevaient pas que je la demandais pour tous. Ils se sont moqués de moi. Je ne leur demande plus rien, car ces actions n'ont aucune influence, sont totalement inefficaces. Ces imbéciles croyaient que j'agissais contre des personnes, alors que j'agissait pour la justice.

Mais il faut bien saisir que même si le bien commun est plus désirable pour moi que le bien singulier, il ne s'ensuit nullement que le bien singulier de ma personne ne soit pas désirable. Au contraire, il l'est lui aussi car il fait lui aussi partie du bien commun de tous.

21.9.07

Le bien commun est mon bien propre

Sous ce titre provocateur, je voudrais faire comprendre que le bien s'il est commun ne peut aller contre aucun des membres de la société dont il fait partie.

"(...) le bien commun n’est pas un bien qui ne serait pas le bien des particuliers, et qui ne serait que le bien de la collectivité envisagée comme une sorte de singulier. Dans ce cas,(…) il serait proprement singulier (…). Or, quand nous distinguons le bien commun du bien particulier, nous n’entendons pas par là qu’il n’est pas le bien des particuliers : s’il n’était pas le bien des particuliers, il ne serait pas vraiment commun."

Dit savamment Charles De Koninck. Autrement dit le bien commun est commun à plusieurs et même il est commun à tous ceux qui font partie de la société envisagée, sinon il n'est plus commun.

En effet, les hommes s'unissent dans la famille, dans l'État et dans la communauté internationale pour leur bien commun à tous.

Si le bien commun est « cet ensemble de conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu'à chacun de leurs membres, d'atteindre leur perfection d'une façon plus totale et plus aisée »

La perfection, c'est ce qui permet à un être de réaliser pleinement sa vocation.

Pour les individus parents, travailleurs, capitaliste, homme politique, malade, handicapé, citoyen que sais-je ?.

Pour un groupe ce qui lui permet d’atteindre ce pourquoi il est constitué. La famille pour l’entraide domestique, pour élever les enfants, l’État pour la paix et la justice entre citoyens, la communauté internationale pour que chaque nation participe aux progrès intellectuels et moraux etc.

Il est vrai que les hommes désirent aussi naturellement le bien de tous, la perfection, en ce sens ils aiment toute la famille humaine, le genre humain. Le bien du genre humain est plus grand que le bien de la nation, lui-même plus grand que le bien de la famille domestique, lui-même encore plus grand que le bien singulier de chacun.

Le bien commun demande ainsi plus de sacrifice que notre bien particulier, car il est amour de soi et des autres, alors que le bien singulier n'est que l’objet de l’amour de soi.

« Le bien commun est pour elles [les créatures raisonnables], mais il est pour elles comme bien commun. » dit encore le même philosophe.

Reste à savoir dans quelle mesure le bien de la famille peut être sacrifié au bien de l’État, le bien de l’État au bien commun de l’humanité sans que ce bien ne devienne le bien singulier d’une entité détruisant le bien de ses membres, et, par voie de conséquence ne soit plus un bien commun.

En l’occurrence, par exemple l’immigration qui répand la polygamie dans des régions où elle avait totalement disparu, est-il un bien pour ces régions ? Même si pour les immigrants les allocations constituent un bien, puisqu’ils peuvent nourrir et soigner leurs très nombreuse progéniture.

Bien commun ou bien public ?

Le bien commun est un bien qui est propre à chacun. Si je peux rentrer chez moi sans être importuné, si les bons récompensé et les méchants punis, voire exclus, c'est un bien qui est commun à tous.

Notons que pour les "philosophes" des "Lumières" le bien public semble être une personne qui s'oppose à "bien particulier", une autre personne.


Montesquieu écrit dans "L'Esprit des Lois" :

"Ces premières lois leur acquièrent la liberté les secondes, la propriété. Il ne faut pas décider par les lois de la liberté, qui, comme nous avons dit, n'est que l'empire de la cité, ce qui ne doit être décidé que par les lois qui concernent la propriété. C'est un paralogisme de dire que le bien particulier doit céder au bien public: cela n'a lieu que dans les cas où il s'agit de l'empire de la cité, c'est-à-dire de la liberté du citoyen ; cela n'a pas lieu dans ceux où il est question de la propriété des biens, parce que le bien public est toujours que chacun conserve invariablement la propriété que lui donnent les lois civiles.

Cicéron soutenait que les lois agraires étaient funestes, parce que la cité n'était établie que pour que chacun conservât ses biens.

Posons donc pour maxime que, lorsqu'il s'agit du bien public, le bien public n'est jamais que l'on prive un particulier de son bien, ou même qu'on lui en retranche la moindre partie par une loi ou un règlement politique. Dans ce cas, il faut suivre à la rigueur la loi civile, qui est le palladium de la propriété."

L'Esprit des Lois Livre XXV, CH. XV.

[Note personnelle "palladium" c'est la "statue de Pallas, considérée comme un gage de salut public chez les Troyens" du dictionnaire "Hachette" 2004.]


On constate que dans la logique de Montesquieu la société représente un sorte d'ennemie du particulier.

Or le bien particulier ne s'oppose pas au bien commun, car le bien commun est un bien propre à tous (riches et pauvres, hommes et femmes etc.), il est propre et commun. Le bien commun s'oppose au bien singulier.

Exemple de bien singulier : vivre dans une grande maison, manger tous les jours à sa faim des plats recherchés.

Exemple de bien commun : vivre entre gens respectueux des droits de l'homme.

Gaudium et Spes définit ainsi le bien commun

"le bien commun, c'est-à dire cet ensemble de conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu'à chacun de leurs membres, d'atteindre leur perfection d'une façon plus totale et plus aisée "

Gaudium et Spes document du Concile Vatican II 7 décembre 1965 du site jesusmarie.com consultable ici

Le bien commun enrichit chacun des membres de la société. Si je suis travailleur ou fournisseur, la certitude d'être payé fait partie du bien commun. Si je suis une femme la certitude d'être respectée fait partie du bien commun, car c'est aussi un bien pour les hommes. Si je suis propriétaire la certitude d'avoir ma propriété respectée, mais aussi celle des non-propriétaires de savoir que la propriété sera utilisée pour le bien de tous fait partie du bien commun. La moralité des juges fait partie du bien commun. Et ainsi de suite à l'infini.

Et c'est pourquoi, c'est la vertu des familles qui fait la force des nations, car c'est dans la famille que se reçoit principalement l'éducation morale.

C'est pourquoi aussi le bien commun d'un ensemble plus vaste ne peut jamais s'opposer au bien commun d'un ensemble plus restreint et contenu dans le premier.

Le bien commun de l'humanité ne réside pas dans la destruction du bien commun d'une nation. Sinon le bien commun n'est plus commun, il devient une entité qui se retourne contre le bien de chacun et, en l'occurrence de la nation contenue dans l'humanité.

20.9.07

Immigration choisie, Monsieur Sarkozy, Bien commun universel vus à la lumière de Gaudium et Spes.

Le document « Gaudium et Spes » de Vatican II consultable ici


Nous dit que la question de l’immigration doit être analysée à la lumière du bien commun. Que ce bien commun n’est pas circonscrit aux limites des Etats, mais doit s’entendre en outre, au bien commun universel de la famille humaine.

Mais d’abord qu’est-ce que le bien commun ?

«(…) le bien commun, c'est-à-dire cet ensemble de conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu'à chacun de leurs membres, d'atteindre leur perfection d'une façon plus totale et plus aisée (…) »

Le bien commun est donc un ensemble de conditions sociales. C’est-à-dire un ensemble de relations entre les individus.

Dans cette perspective, il est manifeste que le bien commun de la France est plus élevé que le bien commun des pays d’émigration. La politesse, la douceur des habitants, leur niveau d’instruction élevé, leur moralité, le respect des femmes, l'égalité des deux sexes etc. font le bien commun.

Ce bien commun, c’est un bien que les individus portent en eux et qui n’est commun que parce qu’il leur est propre (sinon il ne leur serait pas commun) Ce n’est pas un bien individuel, c’est un bien commun propre au membre de la communauté. (voir le philosophe Charles De Koninck sur la question qui fait observer que le bien commun est nécessairement un bien propre à chacun et un bien plus excellent que le bien individuel). Un "bien commun" qui va contre le bien des individus n'est plus un bien commun, c'est un monstre.

Ce bien commun est surtout moral et culturel parce que les biens culturels sont les seuls biens qui s’accroissent en se partageant, ils sont donc doublement communs par la jouissance et l’accroissement.

Ainsi, si l’on met en œuvre le bien particulier des immigrants mais qu’il recréent en Europe les conditions civilisationnelles inférieures, ils vont contre le bien commun des Français et même contre le bien commun universel. Certes, ils voient leurs biens individuels s’accroître, mais si la moralité ne s’inspire plus du message universel de l’Europe, ils vont contre le bien commun à l’humanité entière.

C’est pourquoi l’immigration choisie de Monsieur Sarkozy n’est pas un mal en soi, elle peut être un mal en étant la cause d’un abaissement des conditions culturelles des pays d’émigration. Et par cela un abaissement du bien commun universel de la famille humaine.

En revanche l'immigration non choisie, même par le biais du regroupement familial n'est pas un bien pour la France, et n'est même pas un bien pour la famille humaine entière. Seul les immigrés qui permettent un acroissement du bien moral et culturel ou au moins le maintien à son niveau sont un bien pour la famille humaine entière en raison du rôle particulier de l'Europe dans le monde (voir le discours de Ratisbonne)

Le glaive à double tranchant de la communion ecclésiale.


Mgr Angelo Bagnasco, président de la conférence des évêques italiens, (dépèche zenit ici) a affirmé que le Motu Proprio Summorum Pontificum avait pour but d’assurer une meilleure union.

Exactement selon la dépêche de zenit :

« d’unir la communauté chrétienne et de renforcer sa ferveur ».

Comment le Motu Proprio qui empêche les évêques et les curés de célébrer dans le rite prévu par le missel de saint Pie V peut-il favoriser l’union, puisque ce document institue une hiérarchie entre les missels, l’un devenant « ordinaire » et l’autre « extraordinaire » et donc interdit pour toutes les messes « officielles » épiscopales ou paroissiales peut-il "unir la communauté ecclésiale" ?.

Ceux qui sont attachés au missel de saint Pie V, comme c’est leur droit (à condition que cet attachement ne soit pas un rejet du nouveau missel), sont exclus de toutes les manifestations officielles. Ils ne pourront pas avoir de fonctions officielles d’évêque ou de curé (voir mon précédent post sur la question).

Comment ce « motu proprio » en créant deux catégories de catholiques en fonction du choix du missel, (ce qui est fait sociologiquement, mais sociologiquement seulement, depuis Paul VI), en officialisant cette discrimination indue peut-il prétendre « unir la communauté chrétienne » ?

D’un autre côté, le lefebvrisme par sa condamnation de la liberté religieuse et par sa compréhension sectaire de la doctrine du Christ-Roi n’est pas pour rien dans ce rejet, dans cette discrimination. Comment en effet admettre à la prédication sur le troupeau commun les opinions évidemment fausses de ceux qui condamnent la liberté religieuse ?

La solution pour ceux qui préfèrent le missel de saint Pie V serait une adhésion à la liberté religieuse, à l’œcuménisme et au Christ-Roi entendu comme l’Église l’entend.

Il n’y aurait plus aucun prétexte ensuite pour maintenir cet apartheid injustifié.

Car Mgr Bagnasco précise qu’il ne s’agit que de : « la double application d’un seul et même rite », qui « devra constituer le cœur de la dynamique ecclésiale, au nom d’une pleine réconciliation et d’une bonne unité visible dans l’Église ».

L’usage, même très occasionnel, du missel de saint Pie V dans les paroisses et aux messes des évêques manifesterait concrètement que les deux missels sont l’expression d’un même rite sous deux formes.

Car la communion est réciproque.

19.9.07

"Freedom of religion act" vivement critiqué


La loi sur la liberté de religion dans l’État d’Inde du Chhattisgarh date de 2006, mais vient de faire l’objet d’une dépêche zenit que l’on peut lire ici


Dans cet Etat la religion fait partie de l’identité de la personne puisque

« La loi du Chhattisgarh sur la liberté religieuse 2006 (Chhattisgarh Freedom of Religion Act 2006), prévoit que toute demande de changement de religion doit être soumise à l'autorisation du magistrat local 30 jours à l'avance. »

Or on sait qu’en France la religion ne figure pas sur les papiers d’identité, il est même interdit d’en faire mention sur les fichiers privés.

Cette interdiction me semble assurer une meilleure protection de la vie privée et une véritable liberté religieuse.

En France, les attentats contre la liberté religieuse sont réprimés par l’incrimination des menaces, des coups et blessures et des meurtres et assassinats, quels que soient les mobiles de ces actes religieux ou non.

Bien que les actes religieux, le culte puissent être publics, certains peuvent préférer garder leurs convictions secrètes. Cela leur assure une certaine protection contre un environnement trop prosélyte ou fanatique.

Dans un environnement de plus en plus passionné en matière religieuse, dans un environnement sectaire et partial il ne serait pas mauvais que toute mention de la religion disparaisse des documents officiels, partout dans le monde pour une vraie liberté religieuse et une parfaite égalité fondamentale des êtres humains quelle que soient leur croyances ou incroyances.

18.9.07

Nucléaire iranien : un peu d'histoire et de droit pour mieux comprendre

L’Iran est un pays officiellement musulman. Les musulmans, sauf exception, récusent l’importance de la raison en matière de morale, s’en remettant exclusivement au Coran.

Selon le témoignage d’un évêque suisse datant de 2006, (mais la situation n’a pas changé substantiellement) qui peut s'écouter sur radio vatican ici :

Les chrétiens peuvent célébrer la messe exclusivement entre eux, dans la « communauté », cependant, on ne peut parler de Jésus-Christ en dehors de "la communauté".

La femme, même si elle est chrétienne, doit porter le voile et ne doit pas arborer de croix, même discrète. La liberté des femmes est foulée aux pieds.

Les églises se voient et témoignent du passé chrétien.

Selon le même évêque, il faut, dans le dialogue, souligner l’importance de la liberté de religion et la séparation entre l' État et les religions. En effet, aujourd’hui la liberté religieuse n’est pas assurée et il y a confusion entre « les religions » et l’État.

L’évêque ne voulant pas parler de politique témoigne cependant que la culture iranienne est très nationaliste.

Or l'Iran veut acquérir l'arme nucléaire comme l'en accuse l'Organisation des Nations Unies ce qui constitue pour moi un témoignage impartial émanant de la communauté internationale.

A partir de ces données, Monsieur Kouchner parle de "guerre".

Mais on ne peut parler de "guerre" à la légère. La guerre est un chose horrible dans son exécution et par ses conséquences qui peuvent amener des haines sur plusieurs générations.

D'ailleurs, le droit de la guerre est réglementé par la Charte des Nations Unies à laquelle adhèrent la France et l’Iran.

Malgré les pressions de Monsieur Annan, à l’époque secrétaire général de l’ONU, lors des négociations avec Monsieur Ahmadinejad de septembre 2006, l’Iran n’a pas cédé niant toujours avoir un but militaire dans ses activités nucléaires.


L'ONU n'a pas été convaincue par les dénégation de l'Iran puique , juridiquement, la « résolution » du Conseil de Sécurité de l’ONU du 23 décembre 2006 fait injonction à l’Iran de cesser ses travaux visant à acquérir l’arme nucléaire. Cette « résolution » établit le fait que l’Iran n’a pas que des intentions pacifiques dans sa recherche sur le nucléaire.

Il n’en reste pas moins que la « guerre » est interdite, et que seule l’Organisation des Nations Unies peut ordonner des pressions militaires afin de maintenir la paix. La nuance n’est pas que verbale ; ainsi la déclaration de Monsieur Kouchner est irresponsable, d’autant qu’elle engage la France sans que ni les Français, ni leurs représentants, ni la communauté internationale n’aient été consultés.

A titre de document voici l’article de la charte des Nations Unies relatif aux pressions militaires :

Après avoir fait référence au pressions non militaires prévues par l’article 41, l’article poursuit :

« Article 42

(…) le Conseil de sécurité peut entreprendre, au moyen de forces aériennes, navales ou terrestres, toute action qu'il juge nécessaire au maintien ou au rétablissement de la paix et de la sécurité internationales. Cette action peut comprendre des démonstrations, des mesures de blocus et d'autres opérations exécutées par des forces aériennes, navales ou terrestres de Membres des Nations Unies.

citation extraite d'ici site de l'ONU

Or les pressions non militaires peuvent aller jusqu’à la rupture de tous moyens de communications avec le reste du monde et la rupture des relations diplomatiques (article 41). A ma connaisance, ces mesures n’ont toujours pas été prises car la « résolution » du 23 décembre 2006 vise des mesures spécifiques et donc plus douces.

La résolution est consultable ici site du gouvernement français

Les pressions militaires (et non la guerre) ne sont donc toujours pas à l’ordre du jour et ne sont, heureusement, pas à la décision de Monsieur Kouchner ni de Monsieur Sarkozy.

17.9.07

Le communautarisme, c'est la stérilisation

Dans un article de « Présent » signalé par le Salon Beige

Ici

Le président de « Renaissance Catholique » un groupe catholique plus ou moins lefebvriste ose dire :

"[J]‘écris que le peuple chrétien « a vocation à être le sel de la terre » ; [...] « la première raison d‘être du communautarisme c’est d‘éviter au sel de s’affadir » et que « les structures communautaires… ne sont pas des ghettos mais des espaces de ressourcement, de repos, de réflexion, de formation mais aussi d’accueil et de conversion, dans l’amitié catholique et l’espérance française ».

Trouver comme argument que les chrétiens sont le « sel de la terre », c’est aller directement contre cette vérité que la foi ne donne aucun privilège, aucune garantie comme le dit Benoît XVI.

Les hommes, de quelque croyance ou incroyance qu’ils soient peuvent nous en remontrer en matière de vérité et de vertu. La foi et la vertu ne doivent pas nous élever en dedans de nous au dessus de quiconque.

Car lorsqu’on lit le passage de saint Mathieu, il dit exactement le contraire de ce que dit Monsieur Maugendre :

Math. V,

« 13 Vous êtes le sel de la terre; mais si le sel s'affadit, avec quoi le salera-t-on? Il n'est plus bon à rien qu'à être jeté dehors pour être foulé aux pieds par les hommes.
14 Vous êtes la lumière du monde : une ville, située au sommet d'une montagne, ne peut être
cachée.
15 Et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais sur le chandelier, et elle
éclaire tous ceux qui sont dans la maison.
16 Qu'ainsi votre lumière brille devant les hommes, afin que, voyant vos bonnes œuvres, ils
glorifient votre Père qui est dans les cieux. »

Bien sûr renoncer à la foi et à la morale catholique nous causerait un grand abaissement personnel. Je suis frappé de voir les gens qui ne vont pas à la messe : ils se privent de culture et consolation et gratuite en plus. C’est un grand manque pour eux, ils font pitié. Mais en voyant cela nous devons en être plus frappé de la miséricorde de Dieu à notre égard et non nous enfler d’orgueil et nous aigrir de mépris.

En songeant à l’exemple de cette communauté de moines intégristes du monastère Saint Joseph de Clairval : près de cent moines, exclusivement des hommes s’adressant exclusivement à des hommes enfermés dans un monastère pour quoi ? Pour prêcher des « exercice spirituels » à des gens dont ils ignorent tout de la vie.

Si vous voulez du communautarisme, là vous en avez. Les femmes sont exclues de la bonne parole des « exercices spirituels » prêchés par ces Messieurs.

Donc en dehors de la prédication, à leur sauce, des « Exercices Spirituels » à des hommes (et pas des femmes pouah !) que font-ils ? Rien, ils sont absolument inutiles, pas un texte intéressant, pas une école, pas une aide en paroisse, qui manquent de prêtres, pas d’aide aux pauvres, rien de rien. Du secret en revanche comme s’ils avaient honte de ce qu’il font. Ce monastère stérilise des dizaines de vies.

Contaminés par ce curieux esprit des « Exercices Spirituels » ils se stérilisent absolument, attendant comme les jansénistes le salut de n’avoir rien fait et d’avoir évité tout péché (ainsi ils ne parlent ni ne regardent les femmes, même les vieilles).

Bien sûr Monsieur Maugendre ne va pas aussi loin dans la folie. Mais l’esprit est le même.

Non seulement le communautarisme est inopportun, mais encore il est immoral. Nous catholiques, ne valons pas mieux que les autres.

Nous devons avoir parfaite confiance dans notre doctrine morale enseignée par le Saint Siège : nous avons comme langage commun avec le reste de l’humanité (bien que nous en formions une grande partie) la raison et les droits de l’homme. Nous n’avons pas le droit de les garder pour nous en nous extrayant de la société humaine.

Oui, c’est un manque de confiance en soi, provenant sans doute de la condamnation de l’œcuménisme et de la liberté religieuse qui nous incite au communautarisme.

16.9.07

Exercices spirituels à Flavigny : une horreur

Je viens de visiter le site du monastère saint Joseph de Flavigny. Ce monastère est un très mauvais souvenir pour moi. A l’époque les abbés Laguérie ne juraient que par ces moines.

Le site du monastère saint Joseph de Flavigny, spécialisé dans la prédication des « Exercices Spirituels » de saint Ignace, comme s’il avait honte de sa prédication ne parle pas du contenu de ses retraites.

D’ailleurs saint Ignace dans son livre des Exercices ne dit pas que le titre de son livre représente les seuls exercices spirituels possibles :

« En effet, comme se promener, marcher, courir, sont des exercices corporels, de même les différents modes de préparer et de disposer l'âme à se défaire de toutes ses affections déréglées et, après s'en être défait, à chercher et à trouver la volonté de Dieu dans lerèglement de sa vie, en vue de son salut, s'appellent Exercices spirituels. »

Le saint ne prétend pas avoir le monopole des exercices spirituels. Il dit seulement que tous les exercices visant à se défaire de ses affections déréglées et après cela chercher et à trouver la volonté de Dieu (…) s’appellent exercices spirituels.

Il est remarquable que le monastère dans sa propagande joue sur cette ambiguité pour se prétendre, ou du moins suggérer qu’il a une sorte de monopole des « exercices spirituels ».

Il cite ainsi Jean-Paul II

«L'appel à la sainteté ne peut être entendu et suivi que dans le silence de l'adoration devant la transcendance infinie de Dieu. Nous devons confesser que nous avons tous besoin de ce silence chargé de présence adorée (...) Tous, croyants et incroyants, ont besoin d'apprendre la valeur du silence qui permet à l'Autre (Dieu) de parler, quand et comme Il le voudra et qui nous permet à nous de comprendre cette parole. Dans la pratique cela suppose une grande fidélité à la prière liturgique et personnelle, aux temps consacrés à l'oraison mentale et à la contemplation, à l'adoration eucharistique, aux retraites mensuelles et aux exercices spirituels .»

Jean-Paul II, Exhortation Apostolique sur la vie consacrée, 25 mars 1996.

Or dans cette citation, il ne s’agit pas du livre des Exercices Spirituels, mais des exercices spirituels parmi lesquels l’eucharistie, la confession, les prières, les lectures, les méditations. On juge de l’honnêteté un peu limite de ces moines qui enrôlent Jean-Paul II dans leur propagande pour leurs retraites scandaleuses.

J’ai fait les « retraites de cinq jours » de Flavigny en 1976. Ils m’ont fait un mal immense. C'est par ces retraites malfaisantes que mes fils ne me parlent plus (des retraites du même genre préchées par les amis de l'abbé Laguérie à l'Institut du Bon Pasteur) Un de mes fils a pris des décisions abbérantes à la suite de ces sales maingances.

Je reproche aux moines d’abord de ne pas avoir dit que pour connaître la volonté de Dieu, il ne faut pas se retirer dans un désert, mais obéir. C’est en obéissant que nous faisons la volonté de Dieu, car du fait de l’égalité fondamentale de tous les êtres humains, nous n’obéissons en définitive qu’à Dieu. Donc lorsqu’un homme qui a autorité sur moi me commande, je sais où est la volonté de Dieu, sans avoir à me torturer.

Ces retraites sont une des base de l’intégrisme, ils font croire que c’est en étant prosélyte, en se retirant de la société des hommes que l’on se sauve.

Ils sont désespérants car ils prêchent aussi l’impossibilité pratique du salut. Car le nombre des élus est si petit qu’il est équivalent de dire qu’il est impossible de se sauver.

Saint Thomas d’Aquin dit :

« Entre toutes les études auxquelles s'appliquent les hommes, celle de la sagesse l'emporte en perfection, en élévation, en utilité et en joie. En perfection, car plus l'homme s'applique à la sagesse, plus il a part à la véritable béatitude ; le Sage dit en effet : Heureux l'homme qui s'appliquera à la sagesse. En élévation, car c'est par là surtout que l'homme accède à la ressemblance de Dieu, qui a tout fait en sagesse ; et comme la ressemblance est cause de dilection, l'étude de la sagesse unit spécialement à Dieu dans l'amitié, ce qui fait dire, au Livre de la Sagesse, que la sagesse est pour tous les hommes un trésor inépuisable, tel que ceux qui en ont usé ont eu part à l'amitié de Dieu. En utilité, car la sagesse elle-même conduit au royaume de l'immortalité : le désir de la sagesse conduira au royaume éternel.
En joie, car sa société ne comporte pas d'amertume ni son commerce de chagrin, mais du plaisir et de la joie. »

Du site jesusmarie.com texte tiré du Contra gentes

ici

La compagnie de la sagesse produit la joie et le plaisir. La fréquenter ne produit pas de chagrin.

Comment se fait-il que lorsque l’on sort des retraites dites « Exercices de Saint Ignace » en cinq jours, on soit triste, ennuyé, tourmenté et fanatique ? C’est que ces retraites ne conduisent pas à la sagesse, ces retraites ne conduisent pas à la sainteté, elles conduisent au fanatisme.

Petite Histoire du missel de saint Pie V

Selon le Naz avant l’édition du missel de saint Pie V, la réglementation du culte et donc des rites de la messe était laissée à l’appréciation des évêques, des conciles particuliers et du Saint-Siège. (Naz Livre III, Part. III p. 80).

Selon Wikipedia, dans les premiers temps le rite de la messe était laissé aux évêques, ce qui amenait des variations d’un diocèse à l’autre (voir wikipedia histoire du rite romain).

Ces affimations historiques me semblent découler d'une vision faussée de l'esprit de l'Eglise. L'Eglise n'agit pas comme un maire fait appliquer un arrêté sur le stationnement. L'Eglise, sauf les dogme qu'elle propose à croire, laisse le gens prier comme il veulent.

L'histoire de saint Pie V en atteste.

En vertu de la prééminence de l’église de Rome, mère et maîtresse de toutes les églises, beaucoup d’églises locales et autres groupes religieux avaient adopté la messe romaine, la messe du pape. (Nous pouvons imaginer que par sécurité des églises locales prennent les prières du pape)

Or le Naz, (traité de droit canonique), prétend que saint Pie V, pape est intervenu pour réaliser l’unification des cultes en déclarant « la liturgie romaine obligatoire pour tout l’occident. (Constitution Quo Primum du 14 juillet 1570) » ibidem.

Je conteste avec force cette affirmation : le pape saint Pie V a rendu obligatoire le rite dit de saint Pie V pour toutes les églises qui utilisaient le rite romain.

"pour toutes les autres églises précitées l’usage de leurs missels propres soit retiré et absolument et totalement rejeté, et que jamais rien ne soit ajouté, retranché ou modifié à Notre missel, que nous venons d’éditer."

citation prise ici (site de la Fraternité lefebvriste qui n'a pas dû bien lire le texte...)

"qu'ils doivent conserver dorénavant dans la célébration des messes: pour que tous accueillent partout et observent ce qui leur a été transmis par l'Eglise Romaine, Mère et Maîtresse de toutes les autres églises, et pour que par la suite et dans les temps à venir dans toutes les églises, patriarcales, cathédrales, collégiales et paroissiales de toutes les provinces de la Chrétienté, séculières ou. de n'importe quels Ordres monastiques, tant d'hommes que de femmes, même d'Ordres militaires réguliers, et dans les églises et chapelles sans charge d'âmes dans lesquelles la célébration de la messe conventuelle à haute voix avec le choeur, ou à voix basse suivant le rite de l'Eglise Romaine est de coutume ou d'obligation,"

« est de coutume ou d'obligation, » se rapporte à toutes les églises précitées, c’est-à-dire uniquement aux endroits où la messe romaine a force de loi, là où le pape fixe la liturgie, mais pas ailleurs.

Elle pouvaient être obligées de suivre le rite romain soit de leur volonté (coutume) soit par obligation spéciale à elle (d’où qu’elle vienne). Mais même dans les églises de rite romain le rite mozarabe, lyonnais, ambrosien étant des rites utilisés dans des églises de rite romain restaient permis en raison de leur ancienneté (plus de deux cents ans).

Saint Pie V prévoyait aussi que les églises qui ne suivaient pas le rite romain pouvaient l'adopter si cela leur agréait. Et de fait petit à petit les églises qui avaient un rite particulier ont pris le rite romain.

Une autre chose est l’édition des missels pour toute l’Église. Il faut bien distinguer les deux questions.

Certes, afin d’assurer l’unité et l’inerrance (caractère d’un texte qui ne contient pas d’erreur contre la foi ou les mœurs) des textes remis aux évêques et aux prêtres qui utilisaient le rite romain, cette liturgie, ces prières et cérémonies, ces règles de droit liturgique étaient consignées dans l’édition typique assurée par l’imprimerie du Vatican (ou par des éditeurs autorisés).

Mais ce fait de l’édition typique n’est pas réservé au rite romain, les autres rites devaient aussi être approuvés et avoir une édition typique contrôlée par Rome : canon 1257 ancien « Au Saint Siège seul il appartient de réglementer la liturgie et d’approuver les livres liturgiques ».

Les églises de rite non romain devaient faire approuver leurs livres liturgique par Rome qui attestait qu'il n'y avait pas d'erreur doctrinale dans les textes.

Le saint Siège par l’édition typique (de tout rite) atteste ainsi que cette édition typique est autorisée, inerrante, mais non qu’elle est obligatoire, ce qui est une question disciplinaire contenue dans d’autres documents.

Le Saint Siège attestait que l’on pouvait accomplir les cérémonies et faire les prières sans péché et sans scrupule de conscience.

Saint Pie V ne veut pas imposer une doctrine, il veut assurer les fidèles qu'ils ont des prières qui ne les induiront pas en erreur.

Tout autre va être l'attitude de Paul VI qui veut "faire bouger les choses" comme le recommandait Pie XII dans son encyclique Mediator Dei.

Voici comment Pie XII parlait de ceux qui étaient attachés aux rites et prières reçus :"Que les inertes et les tièdes ne croient pourtant pas avoir Notre approbation parce que Nous reprenons ceux qui se trompent ou que Nous refrénons les audacieux ; mais que les imprudents ne s'imaginent pas couverts de louanges du fait que Nous corrigeons les négligents et les paresseux."

C'était une curieuse façon de traiter ceux qui voulaient conserver les rites, en goûtaient la profondeur et ne se jugeaint pas au-dessus des traditions reçues de leurs pères.

Naturellement l'encyclique Mediator Dei ne parle pas de la liberté des fidèles, ne fait pas le point sur les questions juridiques et morales concernant les rites, si bien qu'un certain nombre, voire la plupart de ses lecteurs, ont eu le sentiment qu'en conservant certaines prières, ils étaient des "négligents et des paresseux" et qu'ils étaient en faute.