20.9.07

Immigration choisie, Monsieur Sarkozy, Bien commun universel vus à la lumière de Gaudium et Spes.

Le document « Gaudium et Spes » de Vatican II consultable ici


Nous dit que la question de l’immigration doit être analysée à la lumière du bien commun. Que ce bien commun n’est pas circonscrit aux limites des Etats, mais doit s’entendre en outre, au bien commun universel de la famille humaine.

Mais d’abord qu’est-ce que le bien commun ?

«(…) le bien commun, c'est-à-dire cet ensemble de conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu'à chacun de leurs membres, d'atteindre leur perfection d'une façon plus totale et plus aisée (…) »

Le bien commun est donc un ensemble de conditions sociales. C’est-à-dire un ensemble de relations entre les individus.

Dans cette perspective, il est manifeste que le bien commun de la France est plus élevé que le bien commun des pays d’émigration. La politesse, la douceur des habitants, leur niveau d’instruction élevé, leur moralité, le respect des femmes, l'égalité des deux sexes etc. font le bien commun.

Ce bien commun, c’est un bien que les individus portent en eux et qui n’est commun que parce qu’il leur est propre (sinon il ne leur serait pas commun) Ce n’est pas un bien individuel, c’est un bien commun propre au membre de la communauté. (voir le philosophe Charles De Koninck sur la question qui fait observer que le bien commun est nécessairement un bien propre à chacun et un bien plus excellent que le bien individuel). Un "bien commun" qui va contre le bien des individus n'est plus un bien commun, c'est un monstre.

Ce bien commun est surtout moral et culturel parce que les biens culturels sont les seuls biens qui s’accroissent en se partageant, ils sont donc doublement communs par la jouissance et l’accroissement.

Ainsi, si l’on met en œuvre le bien particulier des immigrants mais qu’il recréent en Europe les conditions civilisationnelles inférieures, ils vont contre le bien commun des Français et même contre le bien commun universel. Certes, ils voient leurs biens individuels s’accroître, mais si la moralité ne s’inspire plus du message universel de l’Europe, ils vont contre le bien commun à l’humanité entière.

C’est pourquoi l’immigration choisie de Monsieur Sarkozy n’est pas un mal en soi, elle peut être un mal en étant la cause d’un abaissement des conditions culturelles des pays d’émigration. Et par cela un abaissement du bien commun universel de la famille humaine.

En revanche l'immigration non choisie, même par le biais du regroupement familial n'est pas un bien pour la France, et n'est même pas un bien pour la famille humaine entière. Seul les immigrés qui permettent un acroissement du bien moral et culturel ou au moins le maintien à son niveau sont un bien pour la famille humaine entière en raison du rôle particulier de l'Europe dans le monde (voir le discours de Ratisbonne)

2 commentaires:

Marie a dit…

Question complexe. Il faudrait qu'on aide vraiment les pays dont les habitants s'enfuient parce qu'ils se font assassiner ou qu'ils meurent de faim. Qu'on aide vraiment ces peuples à vivre en paix chez eux. Qu'on ne donne pas d'argent à leurs dirigeants (presque tous) corrompus. Mais à la base c'est comme ça qu'il faut résoudre le problème de l'immigration.

Unknown a dit…

Oui, Marie, lorsque les immigrants apportent chez nous polygamie, inégalité des sexes, pratiques mutilantes, ils introduisent des maux qui avaient disparu des pays où ils arrivent.

On peut dire qu'il détruisent le bien commun, le bien qui était constitué de ces biens moraux et intellectuels propres à l'Europe.

Ceux évidemment qui veulent imiter les moeurs et notamment (mais pas seulement) l'égalité des sexes et la liberté des femmes, participent au bien commun.

J'avais envie de faire un post sur la question car Monsieur Madiran rapporte des faits sur l'évêque italien et la polygamie, mais il ne rapporte pas cette remarque au bien commun, dommage.

L'Europe peut être un refuge pour ceux qui sont persécutés pour les droits de l'homme, la liberté de religion, la liberté d'expression, les droits des femmes. Je suis bien d'accord avec vous. Sur le développement sur place aussi.

Les conditions du développement sotn avant tout morales.