2.10.07

Retour sur les liens entre droit naturel et droit positif : sainteté du droit positif

Revenons sur cette question droit naturel et droit positif, où le maurrassisme a jeté la confusion.

Comme principe, les principes informent le droit positif, mais le droit positif ne se déduit pas du droit naturel. [Cette faute est analogiquement est celle des aristotéliciens tardifs qui voulaient déduire toute la science de la nature des choses (selon Gilson)]

Si mes souvenirs sont bons, le positivisme juridique n'admet comme norme de droit que la norme arbitraire du droit positif, qu'il veut seule envisager. Il veut une séparation absolue du droit et de la morale, donc du droit naturel (qu'il écarte comme non "scientifique") et du droit positif. Si Madiran péche par excès, le positivisme juridique péche par défaut.

Ainsi le droit positif, excepté le droit pénal en ce qu’il édicte une peine, mais non en ce qu’il interdit un acte, n’est pas obligatoire en conscience.

On n’a pas l’obligation de se faire punir, mais on a l’obligation de respecter les limitations de vitesse, de ne pas voler, de ne pas escroquer, de ne pas tuer etc. Mais si le sujet a commis ces actes, il n’a pas l’obligation de se faire punir, il a l’obligation de réparer.

L’abbé Laguérie qui a lu en diagonale ses cours de théologie morale et un peu trop lu Madiran et l’abbé de Nantes déduit du fait que l’on n’a pas l’obligation de se faire punir, le fait que les lois édictées sous ménace de sanctions pénales n’auraient aucune valeur en conscience. D’où ses célèbres excès de vitesse, ses dérapages dans la vie privée (il a détruit ma famille et fait le malheur de mes enfants) car il est extrêmement laxiste : le droit positif n’a pour lui aucune valeur pour la conscience. D’où l’autorité, les parents, les lois positives, n’ont aucune valeur en conscience. Il rejoint ainsi curieusement le maurrassisme anarchiste. (Maurras était un anarchiste qui avait découvert le positivisme)

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