7.12.07

La vérité du christianisme par l'espérance

Je prie les âmes sensibles de ne pas lire ce post.

L'abbé Meslier est ce prêtre athée et communiste qui vécut de 1664 à 1729. Il est considéré comme le précurseur des "Lumières". Vivant une existence vertueuse et sans histoire, il laissait un ouvrage dont il demanda qu'un exemplaire soit porté, après sa mort, à l'archevêché de Reims, ouvrage qui est tout entier une charge contre la foi et contre l'Eglise.

Son "testament" (nom de l'ouvrage), un long ouvrage de mille deux cents pages imprimés, où il dit notamment ici dans ce qui a tout l'air d'être une conclusion :

« Après cela, que l’on en pense, que l’on en juge, que l’on en dise et que l’on en fasse tout ce que l’on voudra dans le monde, je ne m’en embarrasse guère ; que les hommes s’accommodent et qu’ils gouvernent comme ils veulent, qu’ils soient sages ou qu’ils soient fous, qu’ils soient bons ou qu’ils soient méchants, qu’ils disent ou qu’ils fassent même de moi ce qu’ils voudront après ma mort ; je m’en soucie fort peu : je ne prends déjà presque plus de part à ce qui se fait dans le monde ; les morts avec lesquels je suis sur le point d’aller ne s’embarrassent plus de rien, ils ne se mêlent plus de rien, et ne se soucient plus de rien. Je finirai donc ceci par le rien, aussi ne suis-je guère plus qu’un rien, et bientôt je ne serai rien. »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Meslier

La désespérance de cet athée s'étend non seulement à son salut éternel, mais encore à tout espoir terrestre, lui qui se rattachait à sa vision communiste et athée pour vivre.

"Meslier avait refusé de recommander au prône le seigneur d'Etrépigny qui avait maltraité quelques uns de ses paroissiens. Le cardinal de Mailly alors archevêque de Reims, devant qui la contestation fut portée l'y contraignit, et le dimanche qui suivit le curé monta en chaire et dit en présence du seigneur. "Voilà le sort ordinaire des pauvres curés de campagne ; les archevêques qui sont de grands seigneurs les méprisent et ne les écoutent pas ; ils n'ont des oreilles que pour la noblesse ; recommandons donc le seigneur de ce lieu et prions Dieu pour Monsieur de Cléry. Demandons à Dieu sa conversion et qu'il lui fasse la grâce de ne point dépouiller l'orphelin."

"(...) réprimandé de nouveau, curé dit-on en conçut une telle mortification qu'il se laissa mourir de faim. Nous savons aujourd'hui qu'à ce dépit, se joignit chez Meslier un chagrin sérieux : Meslier devenait aveugle, malheur qu'il redoutait et qui acheva de le dégoûter de l'existence. On comprend qu'avec les tistes doctrines dont il s'était nourri, n'étant plus retenu ni par le devoir ni par l'espérance, rien de l'arrêta dans la voie du suicide."

Dit le bulletin du bibliophile mis en ligne par google ici


Car c'est bien finalement l'espérance chrétienne qui nous retient sur la voie du devoir, de la patience.

Dans son encyclique récente Spe Salvi Benoît XVI remarque :


"Ici aussi, apparaît comme élément caractéristique des chrétiens le fait qu'ils ont un avenir : ce n'est pas qu'ils sachent dans les détails ce qui les attend, mais il savent de manière générale que leur vie ne finit pas dans le néant. C'est seulement lorsque l'avenir est assuré en tant que réalité positive que le présent devient aussi vivable."

"La rédemption nous est offerte en ce sens que nous a été donnée l'espérance, un espérance fiables, en vertu de laquelle nous pouvons affronter notre présent : le présent, même un présent pénible, peut être vécu et accepté s'il conduit vers un terme et si nous pouvons être sûrs de ce terme, se ce terme est si grand qu'il peut justifier les efforts du chemin."


Lien ici

Si l'athéisme était vrai, il serait une raison de vivre, or il ne l'est pas. La désespérance est une preuve de la fausseté de l'athéisme.

L'espérance est une preuve de la véracité consolante de la foi. Par elle on ne voit pas, mais on croit, non à l'aveugle et non sans raisons.

Qu'il me soit permis d'ajouter que le comportement de l'abbé Meslier est aussi une preuve de la véracité de l'Église et de ses sacrements. Sur les mille deux cents pages, à ma connaissance, il n'a jamais utilisé ses fonctions de curé, qu'il respectait hypocritement, mais apparemment avec conviction, conférant les sacrements, pour trahir un quelconque de ses paroissiens...

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