14.8.08

Intérêt de la logique Kant et Pascal

Tout entier à sa distinction entre connaissance rationnelle et ce qui n’est connaissance, et ne peuvent donc être appelées « connaissance », Kant prend pour exemple, ou plutôt comme leçon de l’expérience, la logique (la science logique mise en forme par Aristote).

« Ce qui montre, par exemple, que la logique est entrée depuis les temps les plus anciens dans cette voie certaine, c'est que, depuis Aristote, elle n’a pas eu besoin de faire un pas en arrière, (…) Il est aussi digne de re [ page ]marquer que, jusqu'ici, elle n’a pu faire un seul pas en avant, et qu’ainsi, selon toute apparence, elle semble arrêtée et achevée. » 1787

http://fr.wikisource.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure_-_Pr%C3%A9face_de_la_seconde_%C3%A9dition

Or Pascal plus d’un siècle plus tôt avait jeté le discrédit sur la logique. « barbara » et « baralipton » sont deux formes de syllogisme, voici ce qu’en disait Pascal

« Je ne fais donc pas de doute que ces règles, étant les véritables, ne doivent être simples, naïves, naturelles, comme elles le sont. Ce n'est pas barbara et baralipton qui forment le raisonnement. Il ne faut pas guinder l'esprit; les manières tendues et pénibles le remplissent d'une sotte présomption par une élévation étrangère et par une enflure vaine et ridicule au lieu d'une nourriture solide et vigoureuse.(…) » Pascal mort en 1662

http://abu.cnam.fr/cgi-bin/go?pascalpetits1,361,380

Selon Pascal, la logique ne donne aucune certitude d’atteindre le vrai. Pascal plaide pour la logique naturelle. Il n’est donc pas tout à fait exact de dire que la logique d’Aristote produise un accord unanime des grands esprits. Pascal la trouve superflue. La science, la voie sûre de la science, que la raison, forte de vingt siècles environ d’expérience, aurait reconnue dans la logique, ne fait et n’avait donc pas fait l’unanimité des savants. Certains ne la considèrent pas comme une science.

La logique est formellement une science sûre, mais son emploi ne donne aucune certitude par lui-même, alors que la correction du raisonnement dépend plus d’une « nourriture solide et vigoureuse », c’est-à-dire, de données matérielles vraies.

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