13.9.08

La taxe professionnelle est un impôt sur la consommation

La taxe professionnelle est basée, entre autres, sur le chiffre d'affaires toutes taxes comprises (donc y compris la tva) selon un certain pourcentage.

Ce pourcentage est plafonné aujourd'hui à 3,5 % de la valeur ajoutée, c'est-à-dire,

= chiffres d'affaires + tva - montant des consommations intermédiaires par l'entreprise (loyers payés, téléphone, honoraires, par exemple)

Cette définition n'est pas tout à fait habituelle mais correspond à la réalité fiscale de la taxe professionnelle.

On voit ici que derrière les explications très savantes pour les entreprises vendant au grand public, c'est le montant du chiffres d'affaires y compris la tva (!) qui forme une des principales bases de cet impôt.

Cet impôt est donc répercuté nécessairement sur le prix payé par le consommateur. Un commerçant un industriel ne peut fonctionner qu'en répercutant sur le consommateur une taxe qu'il paie pour faire son travail, car il ne vit que des prestations qu'il fournit ou des biens qu'il vend.

Il s'ajoute ainsi à la tva, un nouvel impôt invisible pour le consommateur, mais bien réel, qui s'élève, pour les entreprises usant peu de consommations intermédiaires, un pourcentage du chiffre d'affaires qui est de 3,5 % TTC, ce qui représente un pourcentage encore plus élevé du bénéfice et donc du prix payé par le consommateur (environ 24 % pour une tva à 19,60 %). Comptez également que toute entreprise achetant ou payant des "consommations intermédiaires" paie elle aussi dans le prix payé à l'entreprise intermédiaire ; les taxes professionnelles des entrepreneurs intermédiaires se répercutent nécessairement dans le prix de vente final au consommateur. Nous devons arriver à des taux de taxe sur la consommation de plus de 25 % (estimation)

C'est pourquoi les discours libéraux sur l'assistanat, sur l'esprit d'entreprise ne sont pas réalistes. Les aides fournies aux plus démunis, ne sont qu'une compensation des spoliations par les énormes impôts sur la consommation, c'est-à-dire sur les plus pauvres.

Mais tout cela est caché au peuple par des artifices pseudo-techniques et des raisonnements volontairement faux qui présentent cet impôt comme "supporté par les entreprises" ce qui n'est pas possible d'ailleurs, les entreprises répercutant sur le prix de vente les coûts de production, coût dont la taxe professionnelle (basée, en partie, sur un impôt, la tva) est un élément.

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