17.12.08

La conversion de Gramsci

Antonio Gramsci est le fondateur du parti communiste italien. Il est mort en 1937 dans un hôpital catholique d'une hémorragie cérébrale consécutive à une hypertension, six jours après sa libération de l'île où Mussolini l'avait détenu. Elevé en catholique, devenu fondateur du parti communiste italien, il s'est converti sur son lit de mort.

Une dépêche partisane de l'AFP met en doute ce fait rapporté par Mgr De Magistris, retraité de la pénitencerie apostolique (organisme chargé des affaires de for interne - des affaires des âmes - au Vatican). Selon Mgr De Magistris, Antonio Gramsci est mort muni des sacrements (confession, communion et extrême onction dit aussi sacrement des malades)

Le Corriere della Sera apporte un élément supplémentaire :

L'ancien président de la République italienne Francisco Cossiga déclare :


"De Magistris s'est trouvé plus que quiconque autre, excepté le Pape, dans la situation de connaître les choses dont il parle en qualité de préposé à la Sacré Pénitencerie, l'organe qui traite des questions relatives au for interne des baptisés de l'Église catholique. S'il existe une personne qui peut parler en connaissance de cause d'une conversion de Gramsci et de sa mort dans le giron de l'Église catholique, cette personne est vraiment De Magistris". (traduction personnelle inédite en français à ma connaissance)


Gramsci, un des plus grands littérateur italien par ses "lettres de prison", n'écrivait-il pas dans sa lettre XII du 11 avril 1927 où il dévoile ses idées sur le catéchisme de l'Église :

"... Voici un autre sujet d'analyse très intéressant : la psychologie des gardiens telle que la veulent le règlement de la prison et les contacts qu'ils ont avec les détenus. Je croyais que deux chefs-d'œuvre, et je parle très sérieusement, rassemblaient l'expérience millénaire des hommes sur le plan de l'organisation de masse : le Manuel du gradé et le Catéchisme catholique."


Il est difficile de s'intéresser au catéchisme sans être séduit.

Pour moi, la conversion de Gramsci est un fait historique indubitable chez cet homme paradoxal adepte d'une philosophie barbare et pourtant resté civilisé.

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