30.1.09

Rapport annuel 2008 de la Cour européenne des droits de l'homme

A la fin du mois de janvier 2009 la Cour européenne des droits de l'homme publie un rapport annuel sur l'activité 2008.

La Cour a rendu des arrêts surtout sur des affaires venant de Turquie (264 arrêts), de Russie (244), Roumanie (199), d'Ukraine (110). Les autres États occupent beaucoup moins la Cour.

Une statistique n'est pas une preuve absolue. Le droits de l'homme peuvent être mieux respectés dans un pays dans un pays qui a une population avocatique plus avertie du droit fondamental, des droits de l'homme. Dans un autre pays en revanche, les droits peuvent être bafoués régulièrement et ne donner qu'à peu de recours par suite de manque de personnel formé (avocats) ou de population moins motivées.

Il faut donc prendre ces chiffres avec prudence et ne pas en tirer conclusions hâtives en défaveur de tel ou tel pays.

Cependant parmi les grand pays de l'Europe occidentale (Allemagne, Espagne, France, Italie, Pologne, Royaume uni) la France est championne de la catégorie procès inéquitable. Elle a été condamnée quinze fois, soit la "championne" sans conteste.

En effet la Cour a condamné

1) l'Allemagne une fois
2) l'Espagne deux fois
3) Italie six fois
4) Pologne neuf fois
5) Royaume uni zéro fois

Si l'on ne compte pas la Pologne, la France à elle seule fait plus mal que les quatre États les plus peuplés d'Europe occidentale réunis ! (9 à 15)

Réfléchissons encore au fait que la Cour européenne des droits de l'homme se refuse à refaire le procès, elle ne juge que des cas manifeste où la violation du procès équitable est évidente...

Songeons enfin que la culture "droits de l'homme" est peu étendue en France en raison d'une sous-culture qui leur est hostile : maurrassiens, communistes, anti-européistes, par exemple sont hostiles aux droits de l'homme. Ces gens (y compris leurs avocats) ne vont pas s'adresser à la Cour... Ils faussent donc les statistiques en faveur de la France.

29.1.09

Espagne : quand les Etats se font docteurs en théologie morale

(via Yves Daoudal)

Comme une décision du Conseil d'Etat en juillet 2008, avait décidé qu'une personne ne pratiquait par sa religion de façon correcte, en Espagne des juges décident de s'immiscer dans le contenu de l'éducation à donner aux enfants par les famillles.

La ministre espagnole de l'éducation (encore une institution totalitaire) justifie ainsi la décision des juges, selon la Croix du 29 janvier 2009.

"Celui-ci prévoit d'inculquer aux élèves le respect de la diversité, le rejet du racisme et de l'homophobie, l'égalité entre les hommes et les femmes, ainsi que les droits et devoirs du citoyen dans une société démocratique.

"Il n'y a pas d'objection de conscience concernant cette matière car il n'y a rien dans celle-ci qui envahisse les droits fondamentaux des élèves. Au contraire, l'éducation pour la citoyenneté leur enseigne leurs droits et leurs devoirs dans une société démocratique et tolérante", a déclaré la ministre de l'Education Mercedes Cabrera, après la décision du Tribunal suprême."

Il est vrai que se placer du côté de "l'objection de conscience" donnait des armes aux totalitaires puisqu'il aurait fallu dire non que l'on objectait à titre personnel, mais que l'on rejetait cette éducation étatique, car l'Etat n'a pas de fonction d'éducation, il reçoit sa doctrine morale et que, tout ce qui contredit cela bafoue la saine laïcité. Il fallait se placer du côté du droit et de la morale générale.

Les juges ne sont pas juges pour édicter doctoralement une morale (encore moins une idéologie personnelle ou collective), ils sont là pour appliquer une morale qu'ils reçoivent du droit naturel, de la raison, et, pour ceux qui croient au Christ Roi, de celui-la qui les renvoie à la raison et au droit naturel. Sinon, ils violent la laïcité de l'Etat.

En matière d'éducation, les familles ont un monopole, ce sont les parents (de toutes confessions ou absence de confession) qui décident du contenu de l'éducation à donner à leurs enfants. L'Etat n'a qu'un contrôle a posteriori négatif en s'assurant que l'éducation parentale n'enseigne pas à violer les droits de l'homme.

Les juges français et espagnols ont une mentalité totalitaire, ils rendent en conséquence des décisions totalitaires.

Pour ceux qui luttent pour la justice, ceux qui se réclament des droits de l'homme : Ne nous battons pas à côté de la question, visons au centre, liberté religieuse, droit à l'éducation, incompétence de l'Etat en matière d'éducation.

Saint François de Sales patron des journalistes et écrivains

Aujourd'hui l'Eglise fête saint François de Sales 1567-1622 selon le calendrier traditionnel.

Sainte Jeanne de Chantal avait comme directeur de conscience un prêtre du genre de ceux qui prêchent les "Exercices spirituels en cinq jours" aujourd'hui. Sa maison était un enfer, constamment dans l'angoisse de ne pas être fidèle à ses exercices de piété, elle faisait régner un ambiance d'angoisse, d'inquiétude autour d'elle.

Elle en changea pour saint François de Salles. Et tout fut changé, ses angoisses disparurent et son entourage en fut fort aise.

Saint François de Salles, le plus saint des humains, le humains des saints.

Il est en outre un grand écrivain français ignoré de l'Education nationale laïciste et totalitaire (elle viole par son existence même la laïcité de l'Etat).

Voici un extrait de son "Traité de l'amour de Dieu" (p. 454 édition de la Pléiade mars 1986)

"Mais quand la sainte foi a représenté à notre esprit ce bel objet de son inclination naturelle, ô vrai Dieu, Théotime, quelle aise, quel plaisir, quel trésaillement universel de notre âme ! laquelle alors, comme toute surprise à l'aspect d'une si excellente beauté, s'écrie d'amour Ô que vous êtes beau mon Bien-aimé, ô que vous êtes beau !" (Ct I, 15 ; IV, 1)

Jurisprudence judiciaire et droits de l'homme

Je viens de faire une expérience avec le site juridique du gouvernement français "legifrance".

Je choisis "jurisprudence" puis "judiciaire", dans le moteur de recherche je tape "droits de l'homme".

Que croyez-vous qu'il arrive ? Il ne sort que des jurisprudences avec droit et "homme", ce qui fait sortir beaucoup de jugement des conseils de Prud'hommes.

Ainsi pour les magistrats français la notion de droits de l'homme qui fait partie de la constitution n'est pas d'application par les tribunaux.

Comment s'étonner dès lors que la Cour européenne des droits de l'homme condamne très souvent les magistrats français en la personne de la "France" pour violation des droits de l'homme ? Ici et ici par exemple.

Les droits de l'homme sont un des éléments fondamentaux de la justice. Ignorés des magistrats français alors qu'ils sont présents dans les textes de droit positif, les droits de l'homme condamnent la justice française.

28.1.09

Une des sources de l'intégrisme : les Exercices de saint Ignace

Les Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola sont un des fondement de l'intégrisme.

J'essaie de les relire pour y trouver de la consolation. Mais manque de chance cela provoque toujours chez moi un profond tourment.

Prenons l'appel du roi temporel. Il faut s'imaginer un roi temporel qui appelle des militaires et même à "tous ses sujets" à une conquête.

"93 ‹ Second point. ‹ Je m'imaginerai entendre ce même roi parlant à tous ses sujets, et leur disant : « Ma volonté est de conquérir tout le pays des infidèles. Que celui qui voudra me suivre se contente de la même nourriture, de la même boisson, des mêmes vêtements que moi. Qu'il travaille durant le jour, qu'il veille pendant la nuit, comme moi, afin de partager un jour avec moi, selon la mesure de ses travaux, les fruits de la victoire. »

94 ‹ Troisième point. ‹ Je considérerai ce que devraient répondre de fidèles sujets à un roi si généreux et si bon, et combien celui qui n'accepterait pas de telles offres serait digne du mépris de tout le monde, et mériterait de passer pour le plus lâche des hommes.

Excusez-moi chers pieux catholiques mais un roi qui proposerait de travailler pendant le jour et de veiller pendant la nuit, envoie ses auditeurs au suicide. Ce régime est impossible à la nature humaine. Et je suis invité à le trouver "bon" et "généreux" ?

"Selon la mesure de ses travaux" là aussi, comment un handicapé, un malade pourront-ils être récompensés ? Ils ne peuvent pas travailler, ils n'auront pas de récompense ! Ils iront en enfer car :

Celui qui ne répond pas est "digne de mépris de tout le monde". Digne de mépris un vrai croyant sait qu'il l'est. Devrais-je penser que je suis courageux et digne d'admiration au sortir des "Exercices spirituels" pour avoir choisi (bien évidemment) le bon côté, ou alors devrais-je me désespérer (si je suis déprimé par exemple), car nulle part il n'est question de la miséricorde et de l'espérance ?

J'ai décidément les plus grandes difficultés à comprendre ces "Exercices spirituels". Il faudrait au moins les adapter à la mentalité du XIXème siècle.

27.1.09

Mgr Fellay communique au sujet des déclarations de Mgr Williamson

"Les affirmations de Mgr Williamson ne reflètent en aucun cas la position de notre société. C’est pourquoi je lui ai interdit, jusqu’à nouvel ordre, toute prise de position publique sur des questions politiques ou historiques."

Cela n'a rien à voir bien sûr avec l'affaire religieuse qui occupe le pape et le cardinal Hoyos.

Mais cela vaut la peine d'être relevé pour l'apaisement des esprits.

L'intégrisme, Benoît XVI et la liberté religieuse

Le pape a décidé de reconsidérer les situations canoniques des quatre évêques "intégristes".

Le décret de levée de l'excommunication ne s'arrête pas là et espère un retour à la pleine communion avec l'Église qui ne sera possible que par le
"témoignage d'une vraie fidélité et d'une vraie reconnaissance du magistère et de l'autorité du pape par la preuve de l'unité visible".

Selon le quotidien "La Croix" un tsunami de réactions hostiles s'abat sur la décision du pape. Le Pèlerin titre sur le "retour en grâce des intégristes", ce qui est un mensonge, mais passons...

Il s'agit de la levée d'une sanction, d'une peine religieuse. Un peine peut chercher soit à tirer vengeance d'un acte, soit à améliorer celui auquel elle est infligée. En l'occurrence les évêques "intégristes" ont dit leur volonté de "rester catholique" par une lettre du 15 décembre 2008 et affirmé que cette peine les faisait souffrir (donc il n'y a plus de mépris de l'autorité de l'Église). Il est logique de l'autorité reconsidère la décision pénale.

Ne pas oublier qu'en 1988, les mêmes avaient nargué l'autorité en disant ne pas reconnaître la validité de la sanction ; Mgr Lefebvre disant même qu'il devrait pouvoir juger les autorités !

Ceux qui parlent de "retour en grâce", de "réintégration" "d'abandon de Vatican II", de "retour en arrière de quarante ans" n'ont rien compris aux enjeux de l'affaire.

Pour les autorités du Vatican, il s'agit de demander aux lefebvristes de reconnaître Vatican II, son autorité et ses décisions, cette condition de fond n'étant pas remplie, il y a du chemin à parcourir au moyen de discussions et de l'établissement d'une structure de dialogue. En attendant dans cette affaire en évolution, pour l'instant l'utilité de la peine religieuse n'est plus évidente elle est donc levée par le pape.

Gardons à l'esprit que nous sommes ici dans une matière RELIGIEUSE.

Donc :

Quoiqu'il en soit de ces évidences en faveur de la décision papale de levée des sanctions, cette décision constitue un élément d'une affaire interne à l'Église.

Nous n'avons ni à approuver, ni à désapprouver et cela en vertu du plus précieux des droits de l'homme : celui de vivre notre religion de la façon dont nous jugeons que Dieu nous appelle à la pratiquer.

Je veux dire en vertu du droit de l'homme fondamental que constitue la liberté religieuse, ce droit de l'homme fondé sur le premier commandement de Moïse et explicité par Edith Stein nous n'avons pas à juger de même que nous n'avons pas à être jugés.

Voir Dignitatis humanae :

En outre, par nature, les actes religieux par lesquels, en privé ou publiquement, l'homme s'ordonne à Dieu en vertu d'une décision personnelle, transcendent l'ordre terrestre et temporel des choses. Le pouvoir civil, dont la fin propre est de pourvoir au bien commun temporel, doit donc, certes, reconnaître et favoriser la vie religieuse des citoyens, mais il faut dire qu'il dépasse ses limites s'il s'arroge le droit de diriger ou d'empêcher les actes religieux.

Si cela est vrai pour le pouvoir civil, combien encore plus cela s'impose-t-il aux particuliers (le pouvoir civil étant la réunion des laïcs en vue du bien commun politique).

La liberté religieuse interdit de juger les quatre évêques sur le plan religieux, et interdit a fortiori de juger le jugement pénal du pape et des autorités du Vatican.

Olmert décrète l'immunité pénale totale en faveur des criminels de guerre

L'opération contre la bande de Gaza s'est déroulée dans des conditions inhumaines, les médias sont unanimes sur ce point. Cela est incontestable. Des écoles ont été bombardées, des installations d'aide aux réfugiés de l'ONU ont été prises pour cible. Monsieur Ban-Ki-Moon a demandé des explications et des poursuites contre les auteurs de ces crimes.

Voici le communiqué du Secrétaire général de l'ONU du 17 janvier :

"Aujourd’hui, une autre école des Nations Unies a été frappée par les Forces de défense israéliennes.
Je condamne dans les termes les plus vifs cette attaque scandaleuse qui est la troisième de ce genre.
Il y a seulement deux jours, alors que j’étais en visite en Israël, les hauts responsables israéliens avaient présenté leurs excuses et m’avaient assuré que les locaux des Nations Unies seraient pleinement respectés.
Je demande fermement que soit menée une enquête complète sur ces incidents et que soient punis les responsables de ces actes épouvantables."

20 Minutes en date du 26 janvier donne la réponse de monsieur Olmert.

En réponse aux demandes de poursuites pour crimes de guerre formulée par Monsieur Ban-Ki-Moo, Monsieur Olmert a décidé unilatéralement que les soldats de Tsahal "bénéficieront d'une totale protection judiciaire en Israël et à l'étranger".

Il s'agit d'une sorte d'aveu de l'existence de crimes. S'il n'y avait pas eu crime, le chef du gouvernement ne s'opposerait pas aux enquêtes ne dissimulerait pas les noms des militaires engagés.

L'égalité de tous les êtres humains implique l'impossibilité de créer une immunité totale partout dans le monde pour des gens dont le seul titre aura été d'avoir participé à une opération de guerre ordonnée par le gouvernement israélien.

Le titre à l'impunité que Olmert constitue pour ses soldats ne sera pas valable pour lui, puisqu'il est chargé du bien commun, il doit poursuivre les crimes d'où qu'ils viennent. En refusant de le faire il se rend coupable de complicité.

L'article 10 de la Déclaration universelle des droits de l'homme dispose que

"Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle."

Ce qui implique que les personnes victimes de crimes puissent se faire entendre par un tribunal et puissent demander des dédommagements et que des poursuites soient engagées contre les criminels.

Le prétendu titre à l'immunité constitué par Olmert est donc nul. Il n'a aucun effet du fait du droit naturel lui-même.

26.1.09

Pourquoi la liberté religieuse est un corollaire de l’obligation de chercher la vérité. Pourquoi le Syllabus implique Dignitatis Humanae

Dans le Syllabus on lit que

« XLIV. L'autorité civile peut s'immiscer dans les choses qui regardent la religion, les mœurs et le gouvernement spirituel. » C’est le principe condamné.

Si cela est interdit aux États, cela est encore plus interdit aux particuliers ou aux associations.

De plus le même Syllabus condamne cette proposition :

« XXXIX. L'État, comme étant l'origine et la source de tous les droits, jouit d'un droit qui n'est circonscrit par aucune limite. »

Corollaire de la condamnation de cette proposition : l’État est laïc, son pouvoir est limité. Il n’a donc pas de droit sur la conscience des citoyens, ni même sur l’expression religieuse qui leur convient (sous réserve du bien commun).

Dans Dignitatis Humanae on lit :

« Le pouvoir civil, dont la fin propre est de pourvoir au bien commun temporel, doit donc, certes, reconnaître et favoriser la vie religieuse des citoyens, mais il faut dire qu'il dépasse ses limites s'il s'arroge le droit de diriger ou d'empêcher les actes religieux. »

Les affaires religieuses appartiennent à l’Église et pas à l’État et encore moins si l’on peut dire aux particuliers. Les familles qui, quelles que soient leurs croyances, forment l’État n’ont pas de titre à s’immiscer dans les affaires religieuses qui ne sont pas les leurs. La façon dont la famille voisine honore Dieu n’est pas de la compétence juridique des autres familles.

En vertu du premier commandement, « Un seul tu adoreras et aimeras parfaitement. » Dieu seul et son Église peuvent juger la façon dont les individus l’honorent. « Ne jugez pas afin de ne pas être jugé. » (Mathieu 7, 1). Seule la violation des droits de l’homme (partie du bien commun) est un titre à agir pour l’État ou pour les familles (légitime défense).

De là l’accord nécessaire entre le Syllabus et Dignitatis Humanae. Ceux qui contestent cela se font les pires ennemis du Christ Roi, car il viennent indiscrètement se mêler des affaires de Dieu, contre le commandement exprès du Christ et de son Épouse (l’Église).

25.1.09

Aujourd'hui défilé pour la vie à 14 heures 30 place de la République

Contre toutes les idéologies,

- pour un retour au réel,

- pour une démocratie respectueuse des droits de l'homme,

aujourd'hui est organisé un défilé pour la vie.

Le rendez-vous est à 14 heures 30 place de la République.

Votre présence pourra sauver un embryon, un foetus, un enfant ou un vieillard, ou un handicapé de toute race, de toute condition.

Vous serez de ceux qui

- sans acception de personnes auront dit NON à l'homicide,

- oui au respect de l'homme et de sa dignité,

- oui à l'égalité de tous les êtres humains.

24.1.09

L'excommunication est levée, c'est confirmé.

Finalement, Benoît XVI n'a pas cédé à la campagne de folie qui s'était emparée des médias (via le Salon beige).

Il a levé la peine de l'excommunication à l'encontre des évêques schismatiques et hérétiques qui restent hérétiques et schismatiques.

Le cardinal Vingt-Trois a eu ces paroles de bon sens :

"En revanche la levée des excommunications ne signifie pas qu'il soit possible d'être catholique en faisant un tri dans l'enseignement de l'Église, dans la doctrine et la Tradition de l'Église. « Des gens qui, pour la plupart, se présentent sincèrement comme des défenseurs de la Tradition, se donnent le pouvoir magistériel de distinguer la bonne Tradition de la mauvaise Tradition. Mais un tel acte de discernement ne peut être qu'un acte de l'Église et pas celui d'un groupe particulier dans l'Église. »


Cette citation démontre que la thèse des intégristes reste fausse. Il n'est pas possible de trier dans l'enseignement de l'Eglise, sinon en croyant disposer d'un magistère supérieur à celui du pape. Il n'est pas possible de trier dans une famille entre les bonnes décisions et les mauvaises décisions du père de famille.

Espérons que l'acte généreux, du Saint Père ne donne lieu à aucun débordement. Non, il ne s'agit nullement de l'approbation des thèses lefebvristes, il s'agit de la levée prudentielle d'une sanction, en vue de la réintégration des lefebvristes dans l'Eglise. On peut lire la version française intégrale du décret.

Notons aussi que ceux qui veulent y voir un désaveu de la décision de Jean-Paul II sont dans l'erreur : la décision parle de la lettre du 15 décembre 2008 (qui ne semble pas être la première) adressée par Mgr Fellay au cardinal Dario Castrillon Hoyos demandant humblement la levée de l'excommunication. Il mentionne aussi que dans cette lettre les évêques lefebvristes font part de leurs malaises et de leur engagement à poursuivre les discussions sur les points non réglés.

Prions pour que les lefebvristes, rentrant en eux-même, acceptent intégralement la doctrine de Vatican II.

23.1.09

La levée de la peine de l'excommunication serait annulée

Selon une dépêche de l'AFP citée sur le "forum catholique"(1), la levée de l'excommunication des évêques serait reportée.

"L'information n'a été ni démentie ni confirmée par le Vatican mais le fait que l'un des intéressés, l'évêque britannique Richard Williamson, ait tenu des propos négationnistes pourrait compromettre l'annonce de cette décision."

Il ne fallait donc pas se réjouir ou s'affliger trop tôt. Pour moi l'interview de Mgr Williamson et l'exploitation qui en a été faite par les médias, joint au fait que les intégristes criaient au triomphe rend cette levée de sanction innoportune et j'adhère aux décisions disciplinaires du Saint Père quelque décision qu'il prendra.

Il est maintenant vraisemblable que le décret de dispense de peine ne sera pas publié.

(1) Le "Forum catholique" n'a aucun titre à se faire appeler ainsi. Il n'a normalement pas le droit d'utiliser le terme de "catholique" pour se qualifier selon les lois de l'Eglise.

L'inimaginable culot des médias : l'affaire Williamson. Vérité et liberté religieuse mises à mal

Il semblerait que l'évêque schismatique Williamson a tenu des propos négationistes devant les caméras d'une télévision suédoise. Je n'ai pas réussi à en connaître la date.

Si cette interview est ancienne, il est évident qu'elle était gardée en réserve médiatique, pour la levée de l'excommunication des évêques lefebvristes.

Cette levée des excommunications n'a rien à voir avec les propos prêtés à l'évêque Willliamson.

Cette levée d'excommunication est une affaire religieuse interne à l'Église catholique pour laquelle les médias n'ont aucune qualité pour juger.

Cette levée d'excommunication ne veut d'ailleurs pas dire contrairement à ce que disent les médias et ce que croient les lefebvristes que le pape serait d'accord avec les thèses des intégristes. Il lève une sanction. Cette levée de sanctions ne signifie pas l'accord avec l'acte schismatique. Paul VI avait levé l'excommunication contre Athénagoras, le schisme reste pourtant et les églises "orthodoxes" ne sont pas considérées pour autant comme catholiques.

Nous sommes en présence d'une campagne mensongère, utilisant le procédé malhonnête de l'amalgame, destinée à égarer l'opinion. Cette campagne est moralement et juridiquement coupable : la liberté religieuse et la vérité des informations sont méprisées au service d'une thèse idéologique.

22.1.09

Levée de l'excommunication des lefebvristes : les médias ne respectent pas la liberté religieuse.

On fait beaucoup de bruit à propos de la levée d'excommunication des évêques lefebvristes par le pape Benoît XVI. C'est "Il Giornale" une publication italienne qui a révélé cette information.

L'excommunication étant une peine, cette peine est rapportée à l'avenir. C'est un peu comme si on libérait un détenu en rapportant la décision l'ayant condamné. Bien sûr le passé est le passé, l'avenir est l'avenir. Il n'y a rien d'extraordinaire à comprendre dans cette affaire. Les évêques ne seront plus excommuniés dès que la décision du pape sera publiée.

Il ne s'agit donc pas de "désavouer" ses prédécesseurs, mais d'une nouvelle politique pénale. Les choses évoluent, les événements se déroulent, l'histoire avance. Point c'est tout.

Espérons que nos frères séparés intégristes reviennent bientôt à l'Église.

D'ailleurs selon l'article, la levée de l'excommunication est sans conditions, mais il est demandé aux évêques lefebvristes cesser certaines de leurs façons.

Sur ce point le paragraphe de l'article d'Il Giornale suivant pour lequel je risque une traduction est éclairant :

Nel giugno scorso il cardinale Darío Castrillón Hoyos, presidente della Pontificia commissione «Ecclesia Dei», aveva posto a monsignor Fellay condizioni per proseguire il dialogo con la Fraternità, chiedendo ai lefebvriani «l’impegno a una risposta proporzionata alla generosità del Papa», a «evitare ogni intervento pubblico che non rispetti la persona del Santo Padre e che possa essere negativo per la carità ecclesiale», a «evitare la pretesa di un magistero superiore» a quello del Papa, e di «non proporre la Fraternità in contrapposizione alla Chiesa». Infine, l’impegno «a dimostrare la volontà di agire onestamente nella piena carità ecclesiale e nel rispetto dellautorità del Vicario di Cristo».

"En juin dernier le cardinal Darío Castrillón Hoyos, président de la commission "Ecclésia Dei" avait posé des conditions pour la poursuite du dialogue en demandant aux lefebvristes "l'engagement de répondre de façon proportionnée à la "générosité du pape". et d'éviter toute intervention publique "qui ne respecte pas la personne du Saint Père" et puisse être "négative à l'égard de la charité ecclésiale." l'engagement "d'éviter la prétention d'être un magistère supérieur [à celui du pape]" et de ne pas "poser la Fraternité en opposition à l'Église. Enfin l'engagement "de faire montre d'une volonté "d'agir sincèrement dans la pleine charité ecclésiale et dans "le respect de l'autorité du Vicaire du Christ."

Espérons que cette demande, elle aussi pleine de bon sens, sera satisfaite sans condition par les évêques et les prêtres de la FSSPX.

J'ajoute que la liberté religieuse interdit les commentaires odieux de nos médias. Personne ne peut juger le pape et s'immiscer dans les affaires de l'Église. Il s'agit du respect des convictions religieuses des catholiques pour lequel le pape représente la volonté de Dieu. La constitution française, le droit naturel et les déclarations des droits de l'homme interdisent les commentaires immondes du monde médiatique.

21.1.09

Aux sources de la tyrannie : le positivisme juridique

Selon une dépêche de zenit Mgr Shooyans une terrible menace grandit. Cette menace est dirigée contre le nations et contre les droits de l'homme :

"C'est ce qui se passe sous le simulacre de la mondialisation, qui mérite toute notre vigilance. En effet, dans l'esprit de ceux qui adhèrent à cette conception purement positiviste du droit, la loi n'est pas au service des hommes ni de la communauté humaine; elle est seulement au service de tel ou tel centre de pouvoir. Ce peut être une nation comme les Etats-Unis, mais ce peut être surtout l'alliance des volontés qui complotent aux Nations unies, avec l'appui de nombreuses ONG, et aussi de quelques sociétés secrètes, comme la franc-maçonnerie. Ce qui montre que le droit international a tendance aujourd'hui à prévaloir sur les droits nationaux, à les écraser, car ceux-ci sont peu à peu désactivés. C'est terrible! Nous sommes entrain d'assister à l'émergence d'un droit international tyrannique parce que purement positiviste, ignorant les droits humains inaliénables proclamés en 1948."

Selon Mgr Shoonans, le prophète de ce droit positiviste qui n'a de droit que le nom puisque le droit est la science du juste qui a comme fondement le juste et non de la volonté arbitraire des gouvernants, est Kelsen (1881-1973).

Mais les théories de Kelsen ne sont que le dernier avatar célèbre du positivisme en matière de droit.

Étrange destinée que celle du positivisme qui de Comte à Maurras reprend les théorie volontaristes selon lesquelles le droit a pour fondement une volonté arbitraire non fondée sur la raison ("droit" islamique, Duns Scott, Occam, marxisme...)

Aujourd'hui s'ajoute le risque de la mondialisation de la tyrannie. La tyrannie ne pourra être fuie d'un pays dans un autre, le monde entier sera sous la domination de la tyrannie par le biais de l'ONU.

Cette alliance des volontés contre le droit naturel dénoncée par Mgr Shoonans est un complot contre les droits humains, notamment, selon moi, la liberté religieuse socle de tous les droits humains car fondée sur le premier commandement donné à Moïse et transmis au genre humain tout entier.

Cette alliance des volontés est dirigée contre l'identité des nations, contre la liberté religieuse (financement de l'islam par les États), contre le droit à la vie.

C'est pourquoi j'invite tous mes lecteurs qui le peuvent à participer à la marche pour la vie du 25 janvier pour le droit à la vie de tous les êtres humains.

http://enmarchepourlavie.info/



Le 25 janvier 2009 à 14 heures 30 place de la République.

20.1.09

Collaboration Israël-Vatican au sujet des manuscrits "juifs"

Selon une dépêche de zenit, la bibliothèque vaticane en collaboration avec la "Jewish national and university library" de Jérusalem vient de publier un catalogue des manuscrits hébreux de la bibliothèque vaticane.

La bibliothèque hiérosolymitaine est dirigée par M. Benjamin Rischler et le travail a été effectué par M. Beit-Arié avec la collaboration de madame Pasternak.

Il semble qu'il s'agit du microfilmage de tous les manuscrits écrits en hébreu ou plus précisément en caractère hébraique (y compris, semble-t-il, d'autres langues que l'hébreu donc, mais en caractères hébraïques) de la bibliothèque.

Ce catalogue est le fruit d'un travail de plusieurs années et de collaboration entre le Saint Siège et l'Etat d'Israël.

19.1.09

Affaire Aussaresses : quand, pour la Cour de cassation, "excuse" est "apologie"

La Cour européenne des droits de l'homme vient le 15 janvier 2009, de rendre sa décision dans l'affaire Aussaresses.

On se souvient que ce général avait publié un ouvrage de souvenirs sur la guerre d'Algérie. Dans cet ouvrage il admettait les tortures et les exécutions sommaires. Il ne se disait pas fier de l'avoir fait, mais il donnait un certain nombre d'excuses à son action.

Aussarresses avait été attrait devant les tribunaux par la Ligue des droits de l'homme et d'autres association du même genre. Les magistrats français avaient relevé à la charge du général notamment le passage suivant :

"Moi qui ne juge personne et surtout pas mes ennemis d'autrefois, je me demande souvent ce qui se passerait aujourd'hui dans une ville française où, chaque jour, des attentats aveugles faucheraient des innocents. N'entendrait-on pas, au bout de quelques semaines, les plus hautes autorités de l'Etat exiger qu'on y mette fin par tous les moyens ?"

Ce que nos juges français interprêtent, ainsi :


"Paul Aussaresses se démarque d'autant moins de son passé qu'il laisse entendre que de telles pratiques pourraient à nouveau être employées dans des situations de crise grave ; qu'il dit en effet dans son avant-propos (page 10) "

Cette interprétation est malveillante. Le général se contente de croire que "les plus hautes autorités de l'Etat" pourraient réitérer leurs forfaits. Cela n'est pas une apologie, c'est la la crainte d'un fait. L'auteur veut se trouver une excuse en ce que les tortures et les exécutions sommaires étaient commandées.

Les juges français pour justifier leur décision distinguent "l'apologie" (qui fait partie de la définition légale du délit) de "l'éloge" et de la "provocation directe", ils assimilent apologie à justification. Or les juges français ne s'expliquent nullement sur la distinction entre "justification" et "excuse", pour tout dire, ils ne l'évoquent pas.

Si je justifie une action, je la dis juste. Si je l'excuse, je la dis coupable et illicite, mais je vais trouver des excuses aux auteurs.

Les avocats très souvent tentent d'excuser leurs client sans justifier l'action coupable, faudrat-il interdire la plaidoirie des avocats ?

La juridiction française de cassation justifie ainsi sa décision et celles des juridictions inférieures :

"Qu'en présentant comme susceptibles d'être justifiés des actes constitutifs de crimes de guerre, l'écrit doit être considéré comme en ayant fait l'apologie ;"

Or le général Aussaresses n'a pas justifié, mais excusé ses actes.

Le général Aussaresses ne s'était pas pourvu devant la CEDH, mais seulement les éditeurs qui avaient été condamnés sur des motifs encore plus burlesques.

La décision de la CEDH renvoie aux organes législatifs et juridictionnels internes sur la question de la définition du délit. Elle a décidé :

"Comme elle ["elle" : la Cour] l'a à plusieurs reprises indiqué, il incombe au premier chef aux autorités nationales, notamment aux cours et tribunaux, d'interpréter et d'appliquer le droit interne ainsi que, le cas échéant, les dispositions de droit international auxquelles il renvoie" (p. 18)

Il y a donc urgence à modifier la définition légale et juridictionnelle de "l'apologie" qui ne doit pas être confondue avec "l'excuse".

La fréquence des condamnations de la France à la suite des décisions de ses juges violant les droits de l'homme est inquiétante.

17.1.09

L'hormone de croissance : un cas de dysfonctionnement judiciaire

Après Outreau, après tant et tant de décisions tragi-comiques, la justice française vient encore de s'illustrer à propos de l'hormone de croissance :

"une relaxe générale avait été décidée à l'encontre de ces responsables médicaux jugés pour la mort de 117 jeunes traités dans les années 1980 à l'hormone de croissance et qui avaient développé la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Près de vingt ans après le premier cas en France, six responsables du domaine médical et pharmaceutique comparaissaient pour "négligence" dans la collecte, l'extraction et le conditionnement de cette hormone, fabriquée à l'époque à partir de l'hypophyse, une glande crânienne prélevée sur les cadavres." selon le Point.

Songeons-y cette hormone de croissance était prescrite non à des malades, mais à des personnes en bonnes santé mais trop petites (ou se jugeant telles). Elles étaient jeunes, parfois adolescentes, elles sont mortes dans d'atroces souffrances de la maladie de Kreuzfeld-Jacob, sans raison, mais ont fait la fortune de certains, car personne n'a rendu l'argent.

Après vingt ans d'instruction environ (d'autres disent dix-huit ans) le tribunal a prononcé en dix minutes une relaxe générale.

L'hormone était prélevée sur des cadavres morts en gériatrie (vieillesse).

Ce qui laisse perplexe, c'est la longueur de l'instruction : dix-huit ans. C'est un dysfonctionnement énorme qui disqualifie la justice française.

16.1.09

Nouveau drame magistratique. Monsieur Schmitt visé

Monsieur Philippe Schmitt s'est vu écarté de la reconstitution de l'assassinat de sa fille Anne-Lorraine par la juge d'instruction chargée de l'enquête sur ce crime.

En 2008 a vu le jour une xième réforme de l'École nationale de la magistrature, ayant pour objectif de repérer les magistrats humains.

Mais manifestement la juge fait partie d'une promotion antérieure.

Attention les magistrats des promotions antérieures sont très susceptibles, leur susceptibilité passe chez certains, avant leur souci d'humanité et de justice. Dans ce cas la liberté de parole de monsieur Schmitt a reçu son salaire.

Les magistrats français sont formés à se croire supérieur au vulgum pecus, ils croient détenir leur autorité de leurs talents et de leur science (fort minces pourtant), alors qu'ils la tiennent de Dieu. S'il prenaient conscience de cette vérité, ils seraient plus humains, moins susceptibles et plus dignes.

L'oeuvre de la justice, c'est la paix.

Pourquoi il ne peut y avoir de "catholique de l'année"

On trouve sur Internet, la voiture de l'année, le produit de l'année, le camion de l'année, mais aussi la "femme de l'année" en neuf catégories et l'homme de l'année.

Le Salon beige a organisé un sondage en proposant cinq personnalités catholiques ayant marqué l'année 2008. Trois hommes et deux femmes, presque la parité.

Pourtant cette sélection est illicite.

D'une part l'Eglise est une société hiérarchique et il me semble que seuls les évêques pourraient organiser un tel concours, s'il était licite.

Mais de plus cela est illicite.

En effet, l'adjectif de "catholique" est sacré et personne ne peut juger un catholique en cette qualité.
"Il n'est pas besoin de qualificatifs pour signifier la profession du catholicisme; à chacun il suffit de dire:
Christianus mihi nomen, catholicus cognomen". Ecrit Benoît XV dans son encyclique Ad Beatissimi du 1er novembre 1914.


"Mon nom est "chrétien" et mon prénom est "catholique." (traduction personnelle proposée)

Il n'existe pas de catholique éminent, de super ou d'infra catholique, il y a des catholiques, point c'est tout.

15.1.09

Au coeur de la bouderie : la prière pour les Juifs

Pour la publication italienne des jésuites intitulée "Popoli", le grand rabbin de Venise a écrit un article où il explique que les rabbins italiens ne participeront pas à la journée "de l'hébraïsme" du 17 janvier.

Les rabbins reprochent au pape d'avoir réautorisé la prière pour les Juifs du Vendredi Saint. On sait que cette prière a été modifiée pour être agréable aux rabbins.

En réalité elle n'a pas été réautorisée puisqu'elle ne peut être interdite faisant partie d'un missel approuvé par le Saint Siège, il ne peut être "interdit", même par un pape ultérieur. La prière approuvée est exempte de faute morale ou théologique.

Un membre de la hiérarchie du Vatican a fait observer que le Saint Siège ne s'offense pas des prières contre les chrétiens. Le rabbin Marchetti répond qu'en mentionnant "ceux qui s'inclinent devant les idoles" et "les calomniateurs" et les "hérétiques", ils ne désignent pas les chrétiens, à moins que ceux-ci ne se sentent concernés.

Faisons remarquer à monsieur le rabbin Marchetti, que même s'ils ne désignent pas les chrétiens (ce qui reste à prouver) ces termes désignent des êtres humains peu aimables, voire détestables et désignés en tant qu'ils sont peu aimables voire détestables et alors qu'ils font partie de l'humanité.

Monsieur le rabbin Marchetti reproche aussi au pape de constater que le dialogue n'est possible qu'au niveau des cultures et impossible au niveau des contenus des fois.

Qu'il songe seulement, qu'il refuse le dialogue au niveau des fois et des cultures, car il reproche le contenu de ses prières à l'Église.

Tout cela est donc contradictoire et dénote une colère qui même contenue, n'est pas bonne conseillère.

Enfin, Monsieur le rabbin annonce que sa bouderie n'est pas définitive et que le dialogue pourra reprendre. Espérons que ce sera l'année prochaine, car il précise que le dialogue est interrompu "au moins pour cette année".

14.1.09

Sanctuaire intérieur, éducation une pensée d'Edith Stein

Le sanctuaire intérieur que tout être humain possède est le fondement de la liberté religieuse et de la dignité de l'homme.

Nous sommes en société, mais nous sommes aussi seuls avec Dieu et nous passerons tous seuls dans l'autre vie.

Voici ce qu'en disait Edith Stein qui appliquait cette vérité à l'éducation, selon un dépêche de zenit :

"Edith Stein envisage l'homme comme une unité de corps, d'âme et d'esprit et montre que l'homme possède une intériorité inviolable qui est le fondement de sa dignité, l'espace sacré de la rencontre avec Dieu et, inséparablement, le lieu de la conscience depuis lequel peuvent s'élever de libres décisions et un authentique dialogue avec le monde. Former un homme, c'est avoir l'audace de servir cette intériorité. Edith Stein donne une formulation très lumineuse de ce lien entre intériorité et éducation lorsqu'elle écrit : « c'est la vie intérieure qui est le fondement ultime : la formation se fait de l'intérieur vers l'extérieur. »


Il est remarquable que c'est encore une femme qui vivait intensément cette vérité. Elle y ajoutait par rapport au message de madame Bruyère (abbesse de Solesme) que ce temple intérieur, cet espace intérieur est en dialogue avec le monde.

C'est une méditation sur le 1er commandement donné à Moïse, qui fonde la liberté religieuse.

Publicité mensongère : « Dieu n'existe probablement pas »

Selon une dépêche de zenit du 12 janvier 2009, une organisation athée a fait placardé une affiche pour environ 150 000 €.

Sur cette affiche on peut lire :

"Dieu n'existe probablement pas, profitez de la vie."

Un astucieux opposant à cette campagne poursuit l'organisation pour publicité mensongère (seuls les Britanniques pouvaient avoir cet humour).

Il reproche à la campagne de ne pas prouver que Dieu n'existe probablement pas. Il faut que les publicitaires prouvent que leur slogan n'est pas mensonger.

La plainte a été enregistrée et le dossier est en cours d'instruction.

Moi j'aurais ajouté : "profitez de la vie", songez-vous à ce que vous dites malheureux ? Tous les gens qui veulent vos biens, votre conjoint, votre vie seront ravis de croire que Dieu n'existe probablement pas.

Cela va être la jungle, plus de vérité, plus de justice, plus de bien, l'enfer sur terre.

Dans le fond il vaut mieux savoir que Dieu existe, c'est rassurant on peut mieux profiter de la vie en se disant qu'une justice forte comme la mort rétabliera tout et qu'un amour fort comme la mort guerrira tout.

Le gouvernement à l'aide des superstitions islamistes

Lu sur le forum « Cattolici romani » ce communiqué un peu ancien (27 mai 2008), mais toujours d’actualité de la CEI (Conférence des évêques italiens) :

Cité du Vatican : - il faut dire non aux prêtres qui prêtent des locaux ecclésiastiques pour la prière musulmane, parce qu’en agissant ainsi « ils aliènent pour toujours ces espaces à la foi catholique, et les cèdent aux musulmans ». C’est ce qu’a dit le secrétaire général de la CEI.

Selon Mgr Joseph Betori les églises et les paroisses en Italie reçoivent bien volontiers les rites des orthodoxes, la confession qui aujourd’hui, dans notre pays, est la seconde en nombre de présence [à la messe] par rapport à la catholique. Mais la même disponibilité [des lieux de culte et salles] ne peut être utilisée pour la communauté musulmane, malgré tout la considération qu’elles nourrissent à l’égard de leurs nécessités cultuelles. En effet, selon les habitudes de l’islam, quand un terrain est utilisé pour la prière des fidèles de Mahomet, il n’est plus disponible pour les autres religions.

« quand un curé prête les locaux paroissiaux il doit savoir qu’à partir de ce moment il aliène cet espace à la religion catholique et la confie pour toujours à l’islam », a affirmé Mgr Betori, rappelant que « les mosquées ne sont pas un lieu de culte, mais lieu de prière et de formation ». C’est la raison pour laquelle la Conférence épiscopale italienne a décidé d’élaborer un document pour définir la position de l’Église catholique sur la question de la construction de mosquées en Italie. »

Je rappelle qu’en France les municipalités aliènent des terrains à l’islam.

Rappelons que les mosquées sont construites avec l’aide financière de l’État français et d’autres Etats « islamiques ».

Ces financements sont contraires au droit naturel ; ces financements qu’ils proviennent de l’Etat français ou des autres Etats constituent un vol des populations. L’État, nulle part dans le monde, n’est chargé de financer un culte. Ces financements sont contraires à la liberté religieuse (en utilisant l’argent commun, on utilise les sacrifices des athées, par exemple, pour financer des lieux de culte)

Et cela le restera pour toujours, il faudra rendre l'argent volé et aucune loi humaine ne pourra régulariser ces vols, la propriété est imprescriptible.

En attendant notre gouvernement se rend coupable de graves irrégularités publiques et officielles, ce qui les apparente au vol avec violence, et cela est d'autant plus grave, qu'il est dans sa mission essentielle de faire respecter la justice entre tous les humains.

13.1.09

Réponse au P. Alain de la Morandais sur Vehementer nos

Merci, mon Père, de lire mon blog, un théologien me manque, car je suis très critiqué par les lefebvristes (qui se croient catholiques et me prennent pour le diable ou peu s'en faut) et ignoré par le monde ecclésiastique. Les sujets que je traite sont sociaux et nullement théologiques, mais la théologie est partout et je ne voudrais pas induire mes lecteurs en erreur. Papa le Bon Dieu pourrait me le reprocher à ma mort.

Très honoré, mon Père, d'avoir un commentaire de vous sur mon blog. Je pense, vu son importance plus adéquat d'y répondre non par un autre commentaire, mais par le présent post.

Voici votre commentaire de mon post d'hier :

"Quel bonheur de vous voir citer Vehementer nos !

Enfin un catholique qui cite autre chose que le Concile ! "Le" concile Vatican II bien sûr!

Mais mon bonheur a été de courte durée puisque j'ai vite constaté que vous ne citiez, comme s'il s'agissait de la thèse principale de cet enseignement qu'un passage mineur et concessif !
Mais comme vous avez eu l'honnêteté ce mettre le lien vers le document complet, j'y suis allé et ai lu cette thèse fondamentale qui me porte à conclure que c'est Austremoine qui a raison et vous qui avez tort.

Lisez avec moi :

Fausseté du principe de la Séparation

Qu'il faille séparer l'Etat de l'Eglise, c'est une thèse absolument fausse, une très pernicieuse erreur. Basée, en effet, sur ce principe que l'Etat ne doit reconnaître aucun culte religieux, elle est tout d'abord très gravement injurieuse pour Dieu, car le créateur de l'homme est aussi le fondateur des sociétés humaines et il les conserve dans l'existence comme il nous soutient.

Nous lui devons donc, non seulement un culte privé, mais un culte public et social, pour l'honorer.

En outre, cette thèse est la négation très claire de l'ordre surnaturel; elle limite, en effet, l'action de l'Etat à la seule poursuite de la prospérité publique durant cette vie, qui n'est que la raison prochaine des sociétés politiques, et elle ne s'occupe en aucune façon, comme lui étant étrangère, de leur raison dernière qui est la béatitude éternelle proposée à l'homme quand cette vie si courte aura pris fin.

Et pourtant, l'ordre présent des choses qui se déroulent dans le temps se trouvant subordonné à la conquête de ce bien suprême et absolu, non seulement le pouvoir civil ne doit pas faire obstacle à cette conquête, mais il doit encore nous y aider.

Qu'en pensez-vous ? "

Mon Père je ne vous connaissais pas si traditionnel !

Mais ne pensons pas par étiquettes, pensons en scrutant les textes.

Mon propos était de combattre l'idée intégriste guidée par slogans et dominée par l'émotion. Pour eux, Vehementer nos = condamnation de la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Ceux qui sont pour la séparation de l'Eglise et de l'Etat sont du démon, donc nos évêques sont du démon et ceux qui défendent la loi de 1905 sont, eux aussi, du diable.

C'est pourquoi j'ai cité Vehementer nos utilisant un argument "ad hominem" en quelque sorte, quoiqu'il ne soit pas dans le fond "ad hominem" car ils ne comprennent pas la doctrine de saint Pie X, ni celle du Concile Vatican II.

Pour ma défense, j'ajoute que je ne pouvais dans le cadre d'un post (déjà trop long) m'étendre sur tout le texte et le commenter par le menu, ce n'était d'ailleurs pas le sujet.

Je voulais seulement prouver que saint Pie X lui-même remarquait qu'il existait un état pire que la séparation de l'Eglise et de l'Etat, donc que selon moi, en prudence, il valait mieux en rester à la séparation de l'Eglise et de l'Etat dans certains cas.

Un cas se présente aujourd'hui où Sarkozy voudrait faire financer les cultes par l'Etat, ce qui serait une situation pire que la séparation, car l'Eglise y perdrait sa liberté et la liberté religieuse et la justice seraient bafouées (un athée n'a pas à financer les cultes).

L'Eglise s'est toujours financée elle-même et a aidé et aide encore beaucoup de bonnes oeuvres.

Sur le texte lui-même, sur le fond de votre citation, saint Pie X traite de doctrine. Il condamne la loi parce qu'elle est fondée sur une doctrine fausse. Seule l'Eglise est à même de condamner une doctrine fausse. Nous nous avons des opinions, l'Eglise a une doctrine.

Saint Pie X fait remarquer que l'Etat doit, par son ACTION, aider l'Eglise à diriger les gens vers la béatitude éternelle. Mais, cette assertion, c'est la doctrine de l'Eglise et non celle de l'Etat. L'Etat reçoit sa doctrine, il n'est pas docteur, il n'est pas prophète, il est laïc, il doit agir conformément à la doctrine qu'il reçoit.

On ne peut utiliser ce texte de saint Pie X pour condamner les évêques qui pensent qu'il vaut mieux, dans les circonstances présentes, la séparation plutôt que l'asservissement de l'Eglise et des citoyens, le piétinement de la liberté religieuse (déjà fait par le financement des mosquées par les Etats français et autres), du droit de propriété etc.

Les évêques sont docteurs de la foi et de la morale lorsqu'ils sont unis au pape, nous devons les respecter et respecter et justifier leur doctrine et leurs décisions et de plus ils ont raison, il vaut mieux la séparation que l'asservissement. Mais bien sûr il est encore mieux que l'Etat écoute l'Eglise et lui facilite la tâche, sans s'immiscer dans ses affaires.

Quant à la liberté religieuse : le règne du Christ-Roi, c'est le règne de la liberté religieuse et les laïcs que nous sommes (que je suis) n'ont pas à s'immiscer dans la politique de l'Eglise et encore moins dans sa doctrine. L'Etat doit écouter l'Eglise et appliquer les droits de l'homme qui comprennent la liberté religieuse fondée sur le 1er commandement.

Dieu veut qu'on l'honore, mais Il veut être honoré par des créatures libres, responsables qu'aucune autre créature (serait-elle l'Etat) ne peut forcer en cette matière, en raison de la dignité de la créature. Et cela aussi en raison de l'égalité des êtres humains entre eux. C'est ce que je crois avoir compris de la doctrine de l'Eglise exprimée dans Dignitatis humanae.

Il n'existe donc aucune contradiction entre la doctrine exprimée par saint Pie X et le concile Vatican II sur la liberté religieuse, contrairement aux opinions de nos intégristes et de nos progressistes d'ailleurs.

J'espère avoir répondu à votre commentaire dont je vous remercie vivement et suis à votre disposition pour d'autres précisions si vous le désirez.

12.1.09

Le drame de l'intégrisme catholique

Mon curé fait précéder une des prière de la messe de "Oui, alors vraiment, avec les musulmans..."

Cette formule est absurde. Pour un catholique, prier en tant que musulman n'est pas un titre à prier. De plus les musulmans rejettent avec horreur le "Notre Père", on ne peut les forcer à prier le Notre Père puisqu'ils le refusent. Cela m'indispose tellement que je ne vais plus à sa messe.


Je me retire sur la pointe des pieds.

D’un côté un clergé plein de bonnes intentions, mais kantien et relativiste. Pour lui les mots, la loi ne comptent pas, car la connaissance métaphysique ne compte pas.

De l’autre côté, des « intégristes » qui détruisent tout espoir et font le jeux des relativistes.

Lisant sur le forum catholique ce post d' un nommé "austremoine" (pseudo), il me semble bien résumer involontairement ce drame intellectuel.

Austremoine cite un extrait d’une sienne lettre écrite à Mgr Simon évêque de Clermont-Ferrand qui a trouvé paternellement en Austremoine une âme blessée :

"Oui blessé je le suis, et comme beaucoup de catholiques, par des cérémonies scandaleuses, par des messes sacrilèges, par des homélies blasphématoires, par des prêtres indignes et par des évêques qui prêchent une doctrine fausse. La société est malade ne plus savoir ce qu’est le péché, ce qu’est aussi la miséricorde, le pardon, la croix, le sacrifice, la résurrection. La société est malade parce que les représentants de l’Église ont abdiqué la tâche si noble qui leur a été confiée.
Jamais je ne vous ai entendu condamner l’avortement, le divorce, la contraception, jamais on ne vous a entendu dénoncer ces pratiques qui ruinent la famille. Même la loi naturelle, le fondement primaire de la société, vous ne le défendez pas ! Mais on vous entend pour défendre la séparation de l’Église et de l’État, la collégialité, la liberté religieuse, autant de doctrines fausses qui ont été condamnées par l’Église et qui ruinent la foi du peuple et deux millénaires d’évangélisation."


Que les évêques français soient infestés de marxisme, je l’ai prouvé. Je suis aussi blessé qu’austremoine par les dérives marxistes, darwinistes, relativistes, indifférentistes, kantistes d'un certain clergé.

Cependant, le même austremoine condamne « la séparation de l’Église et de l’État, la collégialité, la liberté religieuse, autant de doctrines fausses qui ont été condamnées par l’Église. »

Incompétent sur ce problème purement ecclésial, je ne parlerai pas de la collégialité.

Mais, la séparation de l’Église et de l’État n’est pas la pire condition de l’Eglise, elle peut être défendue.

« Puisque l'État, rompant les liens du Concordat, se séparait de Église, il eût dû comme conséquence naturelle lui laisser son indépendance et lui permettre de jouir en paix du droit commun dans la liberté qu'il prétendait lui concéder. »
Ces paroles de saint Pie X (Vehementer nos 1906) démontrent que la séparation de l’Eglise et de l’Etat n’est pas le pire, le pire c’est la tentative de soumission de l’Eglise à l’Etat.

Saint Pie X examine la loi faussement appelée de séparation :

« après avoir proclamé la liberté du culte, elle en restreint l'exercice par de multiples exceptions, quand elle dépouille l'Église de la police intérieure des temples pour en investir l'Etat, quand elle entrave la prédication de la foi et de la morale catholiques et édicte contre les clercs un régime pénal sévère et d'exception, quand elle sanctionne ces dispositions et plusieurs autres dispositions semblables où l'arbitraire peut aisément s'exercer, que fait-elle donc sinon placer l'Église dans une sujétion humiliante et, sous le prétexte de protéger l'ordre public, ravir à des citoyens paisibles, qui forment encore l'immense majorité en France, le droit sacré de pratiquer leur propre religion? »

Saint Pie X défend la liberté religieuse (le droit sacré de pratiquer sa religion) et la séparation de l'Eglise et de l'Etat, cette dernière notion étant envisagée comme un moindre mal.

Le droit sacré de pratiquer sa religion est valable pour tous les humains. Il est opposable, par le peuple catholique, à la hiérarchie actuellement régnante et encore plus au autorité laïques.

Ce texte de saint Pie x prouve que la liberté religieuse, qui fait partie de la doctrine infaillible de l’Eglise n’est pas et n’a jamais été condamnée par elle. Elle est au contraire nécessaire à la protection de l’Eglise et des droits de l’homme.

D’un côté un clergé luttant contre la liberté religieuse dans l’Eglise en empêchant les croyants de prier au moyen de formules licites, et, de l''autre des personnes emportées par leur indignation qui finissent par devenir schismatiques et hérétiques en condamnant la doctrine infaillible de l’Eglise sur la liberté religieuse. C’est le drame intégriste et épiscopal.

contre l'antisémitisme : s'armer d'un grand courage

Un reportage sur les juifs hassidiques est diffusé sur françoisdesouche.

La liberté religieuse est valable pour tous et je trouve fort incorrectes et irrespectueuses les façons de l'interviewer avec le rabbin, qui est un homme de Dieu. Les questions sur la vie privée sont inadmissibles.

Les hassidiques pensent honorer Dieu d'une façon qu'il ne nous est pas permis de critiquer. Ce ne serait qu'en cas de violation des droits de l'homme suffisamment importante que l'Etat aurait le devoir d'interdire cette violation. En dehors de ce cas, nous devons respecter et nous abstenir de moquerie.

Mais pour les chrétiens s'ajoute une autre raison de respecter ces personnes. Elles sont les héritières de ceux à qui Dieu a confié tout le poids du travail du jour et de la chaleur (Mt 20, 13). Celles à qui il a demandé, pour nous chrétiens, de s'armer d'un grand courage (Josué 1,6).

On m'objectera, oui, mais pour les chrétiens ils ne sont pas vraiment les héritiers puisqu'ils n'ont pas compris la mission de leurs ancêtres. Je réponds qu'ils sont les témoins de l'évangile par leur simple existence, qu'ils portent avec eux la bible, livre sacré et parole de Dieu pour eux et pour nous et qu'en outre ils ont mis par écrit la tradition orale dans le Talmud, livre qui est donc, pour nous chrétiens, sources culturelle et notamment historique et même morale jugées à la lumière de la raison.

C'est pourquoi nous autres chrétiens devons nous armer à notre tour d'un grand courage pour lutter contre l'antisémitisme, non seulement parce que nous devons nous opposer à toute violation de la liberté religieuse, mais encore parce que les juifs ont pour nous un statut spécial de témoins de notre religion et nous leur en sommes reconnaissants.

10.1.09

Contre l'antisémitisme : les calomnies à propos de Canaan

Depuis le déchaînement d'antisémitisme en lien avec les événements de Gaza, je lis que les Juifs auraient volé leur terre aux Cananéens et cela même de la part de personnes s'affichant "chrétienne".

La conquête de la Palestine n'a pas été faite par les Juifs mais par les Hébreux qui étaient douze tribus qui ont toutes disparues en tant que telles. Aujourd'hui les Juifs pensent être les descendants (mêlés de prosélytes de toutes les époques) des trois tribus existantes au temps de Titus (70 après Jésus-Christ destruction des archives juives).

Le lien entre les Hébreux du temps de Josué (conquête de la Palestine) et les Juifs d'aujourd'hui est donc ténu.

De plus, la conquête de la Palestiine n'a pas été voulue par le peuple hébreux. C'est Dieu qui la leur a imposé.

Voici la traduction Fillion du livre de Josué :


"Jos 3,10. Puis il ajouta: Vous reconnaîtrez à ceci que le Seigneur, le Dieu vivant, est au milieu de vous, et qu'Il exterminera à vos yeux les Chananéens, les Héthéens, les Hévéens, les Phérézéens, les Gergéséens, les Jébuséens et les Amorrhéens."


Ceux qui ne sont pas croyants se gaussent de ce passage où il ne voient que l'expression de l'hypocrisie des croyants. Mais le chrétien ne peut se moquer de la bible qui est la parole de Dieu. Pourquoi Dieu qui commande aujourd'hui le respect de la vie innocente a-t-il commandé ce massacre ? Nous en sommes réduits aux hypothèses, mais nous ne pouvons l'imputer aux Juifs si nous sommes croyants.

Et même incroyants en raison des circonstances suivantes :

En effet, s'il s'agissait d'un crime des hébreux, ceux-ci auraient eu intérêt à le cacher et non à en écrire l'histoire ; si Josué en a fait écrire l'histoire, ce n'est pas pour que l'on impute aux Juifs, qui portent la bible avec eux, ce que les Hébreux ont fait sur ordre de Dieu.

Car sans le témoignage historique de la bible les mangeurs de curés et de Juifs n'auraient aucune source pour en accuser les Juifs d'aujourd'hui.

9.1.09

Discours de Sarkozy sur la suppression du juge d'instruction, détention provisoire

"Par ailleurs, Nicolas Sarkozy souhaite une réforme de la détention provisoire. Les décisions de placement en détention provisoire pourraient être confiées à « une audience collégiale publique » et non plus à l'actuel juge des libertés et de la détention (JLD). . Un rôle d'assesseur pourrait être attribué aux juges de proximité."

Dit une dépêche du jurisclasseur relatant le discours du chef de l'Etat le 7 janvier 2009 lors de l'audience de rentrée de la Cour de cassation.

Tout le monde sait que Nicolas Sarkozy veut supprimer le juge d'instruction.

En matière de détention provisoire, voila ses propositions.

La présomption d'innocence en cas de publicité des débats serait remise en question. En effet : comment imaginer que lors d'un crime qui aurait remué l'opinion, l'audience publique à propos de la mise en détention, peut être d'un innocent, soit sereine ?

Et si le nom de la personne mise en détention est publiée, comment sera respectée la présomption d'innocence.

Liberté religieuse et laïcité : incompatibilité ?

Un anonyme laïciste me répond au sujet de mon post de ce matin sur la diffusion d'un post publicitaire outrageant pour les croyances des catholiques :

"Je me permet de vous rappeler que nous sommes dans un état laïque et que la liberté d'expression est la règle. L'image véhiculée par ce prêtre est quand même plus positive que celle véhiculée par les prêtres pédophiles américains... "

Pour la positivité, c'est vous qui voyez dans le fond de votre âme et des goût et des couleurs on ne discutre pas, mais cette image est destinée à ridiculiser la doctrine catholique. Inutile de le nier.

La liberté d'expression pour des journalistes payés par nos impôts n'est pas la liberté d'étaler leurs sympathies ou leurs antipathies. Ils doivent informer et distraire sans laisser voir leur préférences.

De plus la liberté d'expression, même par des moyens privés et aux frais de celui qui s'exprime, n'est pas absolue, elle suppose toujours une responsabilité.

Je vous rappelle la conclusion de la déclaration universelle des droits de l'homme :

Article 30 : Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.

Or les articles 2 et 18 de la déclaration prévoient la liberté de culte et de religion et le traitement égal de tous quelle que soit la religion professée.

Le clip publicitaire n'est aucunement instructif, il vise à ridiculiser une croyance.

La liberté religieuse garantie par la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 est fondée sur le respect de la dignité de chacun. C'est pourquoi chacun doit respecter les croyances de l'autre.

La laïcité de l'Etat loin de s'opposer à la liberté religieuse en est conditionnée.

C'est parce que l'Etat est laïque qu'il n'a pas de vérité religieuse à délivrer et qu'il doit respecter toutes les croyances (article 1 de la Constitution) et article 1er de la déclaration des droits de l'homme :

"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits." Ce n'est pas parce que j'appartiens à une religion qui a eu des prêtres indignes (pédophiles) que j'aurais moins de droit que les laïcistes qui auraient, eux, le droit inégalitaire d'imposer leur vérité à l'Etat.

L'Etat doit, en raison de la laïcité, protéger tous les citoyens dans l'expression de leur culte en s'abstenant de délivrer un message religieux ou anti-religieux même par plaisanteries, pour les croyances des citoyens, quels qu'ils soient.

Il doit encore moins s'ériger en docteur en enseignant une doctrine, ce qui n'est jamais dans ses attributions. L'Etat n'est pas prophète, n'est pas docteur.

C'est pourquoi France 2, en diffusant la vidéo anticatholique, non seulement a violé la liberté religieuse ce qui est interdit à toute personne publique ou privée, mais encore, en utilisant l'argent des contribuables, doit des comptes de l'utilisation fautive de l'argent commun.

Et cela parce que nous sommes dans un Etat laïc, comme tous les Etats devraient l'être d'ailleurs.

Les catholiques abandonnés par l'Etat : la liberté religieuse une fois encore baffouée

Un vidéo publicitaire a été publiée gratuitement ce matin dans l'émission de Lemeyrgie (celui qui a été mis à pied il y a quelques temps à la suite de violences à l'encontre d'un confrère). Cette vidéo riciculise la religion catholique en montrant deux prêtres en col romain se mariant et se donnant un baiser profond en public

D'une part, on peut s'interroger sur la diffusion d'une vidéo publicitaire à titre de documentation sur la télévision de "service public". Est-ce une télévision de service privé qui se présente comme "service public" ?

Mais surtout,

Cette vidéo est contraire à la liberté religieuse (article 1 de la déclaration universelle des droits de l'homme). La liberté religieuse exige que tout ce qui est sacré pour une croyance soit respecté.

Sous aucune prétexte on ne peut se moquer du prophète Mahomet ou des prêtres (qui sont sacrés pour les catholiques), ni des convictions religieuses des catholiques (ou d'autres religions).

Antenne 2 tombe donc sous le coup de la loi pénale : article 225-1 § 1 du Code pénal et le publicitaire aussi et de la loi sur la presse de 1881 sur la liberté de la presse (incitation au mépris et à la discrimination).

J'attends que les autorités fassent leur travail, sinon elles seront, elles aussi, soupçonnées de partialité anticatholique et se disqualifieront.

8.1.09

Lutte contre l'escroquerie sur Internet : un site officiel est créé

Un communiqué du ministère de l'Intérieur annonce la création d'un site Internet dédié à la lutte contre les escroqueries sur Internet.

Se méfier des faux sites de paiement et autres. Voici le communiqué :

La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a présenté le 6 janvier 2008 son plan d'information sur les escroqueries visant à « prévenir, détecter et réprimer » les escroqueries, en particulier sur internet, par le biais de :
- la mise en place d'un numéro téléphonique, (le 0811 02 02 17), géré par des policiers et gendarmes réservistes. Ceux-ci sont chargés de conseiller et d'aiguiller, dans les démarches à réaliser, les personnes suspectant une escroquerie ;
- la création d'un site internet, (www. internet-signalement.gouv.fr) qui permettra aux internautes de signaler des courriels ou des sites vecteurs d'escroquerie ;
- la diffusion d'une brochure d'information, disponible dans les services de l'État accueillant du public, et téléchargeable sur le site du ministère de l'Intérieur ;
- la mise en ligne, sur des sites de partage de vidéos et sur le portail du ministère, de deux films d'animation visant à sensibiliser le grand public aux escroqueries.

Espérons que les filous se feront moins nombreux et moins nocifs.

7.1.09

Israël critique le cardinal Martino à propos du terme "camp de concentration"

Le cardinal Raffaele Martino est un immigrationiste. Il a comparé la situation à Gaza avec un "camp de concentration".


"Le cardinal Renato Raffaele Martino, président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement a en effet eu un échange avec la presse à l'issue de sa présentation du message 2009 de Benoît XVI pour la Journée mondiale du Réfugié.

Dans sa présentation du message, le cardinal Martino a mis notamment l'accent sur la vertu de « l'hospitalité », y compris pour ce qui concerne les personnes contraintes à la « migration économique »." selon zenit


Il ne parle pas de l'obligation pour les immigrés (qui ne sont pas tous des travailleurs) de respecter leur pays d'accueil. Il est d'autre part paradoxal de reprocher aux pays européens de n'avoir pas assez d'enfants, alors que les textes de l'Église sont souvent hostiles aux familles nombreuses ou du moins réticents à les encourager depuis notamment Vatican II par exemple Gaudium et spes 87.3

"Il faut, en outre, que les populations soient judicieusement informées des progrès scientifiques réalisés dans la recherche de méthodes qui peuvent aider les époux en matière de régulation des naissances, lorsque la valeur de ces méthodes est bien établie et leur accord avec la morale chose certaine. "

C'est un officiel qui n'a pas l'habitude de tenir des propos nuancés. C'est dommage que l'on prenne ses mots pour des paroles de l'Église.

ll est manifeste que la comparaison, l'image employée par le cardinal était malheureuse, mais il ne faut pas en abuser pour disqualifier tous les propos tenus depuis le Vatican.

De plus, l'Église n'est pas un organisme où tous tiennent des propos qui engagent l'Église, les cardinaux s'expriment à titre personnel et n'engagent qu'eux.