15.2.09

Sans la croix, l'homme ne peut progresser

La religion chrétienne est porteuse de progrès. Progrès d'abord intellectuel. Ce qui compte dans la foi chrétienne, ce n'est pas la coutume mais la vérité de l'être.

"Dominus noster Christus veritatem se, non consuetudinem, cognominavit - le Christ a affirmé être la vérité, non la coutume" (De virgin. vle. 1, 1) cité par Benoît XVI.

L'homme de foi chrétienne porte en lui des progrès nécessités par sa foi. Pour lui, son progrès intellectuel et moral, pour les autres et lui, le progrès social et dans la culture personnelle et sociale.

Et ce progrès ne se produit que dans la croix :

"La sagesse de la Croix dépasse donc toutes les limites culturelles que l'on veut lui imposer et nous oblige à nous ouvrir à l'universalité de la vérité dont elle est porteuse. Quel défi est ainsi posé à notre raison et quel profit elle en retire si elle l'accepte! La philosophie, qui déjà par elle-même est en mesure de reconnaître le continuel dépassement de l'homme vers la vérité, peut, avec l'aide de la foi, s'ouvrir pour accueillir dans la « folie » de la Croix la critique authentique faite à tous ceux qui croient posséder la vérité, alors qu'ils l'étouffent dans l'impasse de leur système."
Dit Jean-Paul II, dans Fides et Ratio 23.

Ceux qui refusent la croix s’enferment dans un système qui est une impasse. Des impasses intellectuelles sont des système d’idées où le progrès est exclu ; « possédant la vérité » en ce sens qu’il s’agit d’une possession totale (car nous connaissons des vérités fragmentaires dans lesquelles nous pouvons déjà nous reposer), possédant totalement la vérité, il ne progressent plus.

Pourquoi ? Je propose cette explication : parce la croix nous enseigne que la mort est un gain, la pauvreté, le dénuement une richesse.

C’est à cet endroit intellectuel du surgissement de la croix que Jean-Paul II situe la rencontre entre la raison et la foi. Si la raison refuse la croix, elle fait naufrage, elle se sclérose en se repliant sur elle-même en contemplant stérilement les vérités qu’elle croit avoir conquises ou a conquises. Si elle accepte la croix, elle commence sa navigation sur « l’océan infini de la vérité » (ibidem).

Cette vérité spéculative, se vérifie dans l’expérience, dans l’histoire de la pensée et de la civilisation.

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