25.6.09

Dignitatis humanae contre le marxisme corrige et complète le libéralisme

Un des grands mythe du « traditionalisme » catholique qui a formé la mouvance lefebvriste est que le concile Vatican II avait été investi par un complot « libéral » ou « moderniste » venu surtout d’Allemagne.

Selon cette vision de l’histoire, le concile avait été préparé par des documents élaborés par le cardinal Ottaviani et ses collaborateurs, les vrais catholiques. Ces documents devaient être mis au vote. Mais ils ont été rejetés dès avant les débats et à la place les comploteurs ont proposé et trompé les pères en proposant un texte libéral.

Or tout cela est injurieux pour l'Eglise et faux. D H est le fruit de la méditation des enseignements antérieurs des papes et notamment de celui de Léon XIII. Dignitatis humanae se situe sur le plan du droit naturel (D. H. 2 § 2), donc antérieur au droit ecclésiastique et au droit positif humain qui doivent le reconnaître (d’où d’ailleurs le droit d’utiliser des prières de l’Eglise qu’aucun pouvoir ecclésiastique ne peut abolir). Elle affirme les devoirs et par conséquent les droits de l’homme à l’égard de la divinité et ce droit dans ses rapports avec toute puissance humaine et a fortiori avec les individus dépourvus de pouvoir. L’affirmation de ce droit condamne la politique soviétique qui consistait à subordonner la vie religieuse des citoyens à la puissance politique. Elle corrige, complète aussi le libéralisme en ce qu’il précise que le droit à la liberté religieuse est fondé sur la nature humaine et donc sur le droit naturel.

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