30.6.09

"Pourquoi moi ?" ou plutôt "pourquoi pas moi ?" ou la maladie vue sous un autre aspect.

Une malade du cancer témoigne de sa réaction lorsqu'elle a su qu'elle était victime de cette maladie qui fait horreur :

"Je ne me suis pas demandé ‘Pourquoi moi ?' (...) mais je me suis dit, au contraire : ‘Pourquoi pas à moi "
dépêche de zenit. Son témoignage a été recueilli devant la "Casa del sollievo della sofferenza" (Institut du soulagement de la souffrance) de saint Padre Pio.

Sans évidemment remettre en cause la nécessaire lutte contre la maladie et la souffrance, on ne peut qu'admirer cette façon de poser une question à laquelle nous sommes tous confrontés : pourquoi cette souffrance, pourquoi cette "injustice", cette inégalité donc pourquoi à moi ?

Alors, au lieu de chercher une culpabilité, de s'abîmer dans les regrets (si, éventuellement, l'épreuve a son origine, vraie ou faussement imaginée, dans des fautes ou des erreurs), ou dans la révolte et la colère, écarter tout souci et dire "Pourquoi pas moi ?" et "me voici, je suis prête."

Ce renversement de la question habituelle du moralisme de la révolte est un remède contre la névrose de la haine, du ressentiment et de la peur. Il guérit de l'idéologie diffusée par le clip télévisé payé par nos cotisations de "Sécurité sociale", il nous familiarise avec la souffrance, en l'occurrence le cancer et ses suites.

1 commentaire:

Marie a dit…

Je suis assez d'accord. Je n'avais pas fait le rapprochement avec "1984"...