24.9.09

Le procès Sarkozy Villepin : la barbarie française

Le président de la République, qui est partie civile, mais qui ne demande pas de dommages-intérêts (?) pour l'instant, mais qui en demandera le moment venu quand il se sera fait une idée sur les culpabilités, a déclaré qu'un juge indépendant avait désigné "les coupables".

Le même Président de la République est garant de l'indépendance de la magistrature.

Sarkozy dans le procès est une partie qui ne demande rien qu'à pouvoir parler. Cette demande absurde est un outrage pour le tribunal.

Le tribunal accepte ainsi au début des débats une constitution de partie civile d'un individu qui ne peut être témoin, ni poursuivi, d'un individu devenu partie qui ne demande pas de dommages-intérets et ne se défend de rien et le tribunal accepte respectueusement ce galimatia, qu'il n'accepterait pas d'une partie "ordinaire".

Le tribunal a renvoyé le jugement de la recevabilité de la constitution de partie civile avec son jugement sur le fond, mais a accepté respectueusement que l'avocat de Sarkozy intervienne au procès, préjugeant ainsi, en écoutant les interventions de cet individu qui intervient ainsi peut-être sans titre (selon moi certainement sans titre) et fausse tous les débats, les rendant nuls, ainsi naturellement que le jugement qui s'en suivra. Il rend d'ailleurs nulle toute la procédure, l'appel ne pouvant plus se tenir si le jugement est nul (absence de double degré de juridiction, nécessaire en matière pénale).

Quel cirque que la "justice" française. Je ne sais pourquoi cela évoque pour moi les Marx Brothers et le titre d'un de leurs films "Une nuit au cirque". Mais si en regardant les Marx brother's on rit sans arrière pensée et on élève son âme en réfléchissant à la condition humaine, en France à l'occasion du procès Sarkozy/Villepin, on ne rit que la gorge serrée car il ne s'agit pas de fiction, mais de vraie justice et d'avilissement de la nature humaine. Si l'on traite ainsi en France l'honneur des hommes dans un procès très, très signalé, qu'en sera-t-il de la justice (j'entends la justice qui consiste à rendre à chacun ce qui lui est dû, pas des prestations des clowns judiciaires français) dans des procès "ordinaires" ?

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