17.9.09

Réflexion sur l'argument historique

L’argument historique.

En regardant « C’dans l’air » d’hier j’admirais comment la présidente de l’« association des juges de l’application des peines » disait que la « délinquance » avait toujours existé, attaquant ainsi l’ancienne société française. Elle tentait par ce biais de banaliser la criminalité et la délinquance en relativisant la situation actuelle.

En quelque sorte cette femme nous expliquait que l’histoire prouvait que statistiquement, il ne se passait rien en matière de criminalité ou de délinquance.

Ce sont les mêmes (les tenants de la même idéologie) qui vous disent qu’autrefois au moyen âge, du temps où les catholiques faisaient la loi, il se passait des choses horribles qui ne se passeraient plus aujourd’hui.

Donc il ne se passe rien, et il se passe quelque chose.

Il ne se passe rien quand il s’agit de « prouver » que la situation est « normale », « habituelle » malgré tout ce qui se passe (explosion du nombre des crimes de viols par exemple).

Mais il se passe quelque chose quand il s’agit de « prouver » que les « droits de l’homme », entendus comme une « libération » du droit naturel, sont un progrès (en attendant le règne de la charia, autre négation du droit naturel).

Il faut remettre l’argument historique à sa place.

L’argument historique permet de faire passer en jugement des gens morts, de les condamner sans qu’ils puissent se défendre. L’agressivité à l’égard des morts est une ignominie.

A beau parler qui vient de loin : parler d’un temps révolu permet de dire ce que l’on veut sans être contrôlé ni contredit par les témoins, tous morts. Ce sont des « faits » parfaitement malléables à l’idéologie.

Autre temps, autres mœurs, nous ne pouvons juger avec notre mentalité d’aujourd’hui les faits d’hier (à les supposer établis).

L’argument historique est donc un argument nécessairement fallacieux à ces deux points de vue ; celui qui l’invoque dans des sujets de société actuels devrait être disqualifié, comme l’était à mes yeux l’idéologue présidente des « juges » de l’application des peines.

Aucun commentaire: