3.9.09

Saint Pie X et le juge d'instruction

Aujourd'hui 3 octobre 2009, fête de saint Pie X, c'est aussi l'époque où l'on discute de la "suppression du juge d'instruction".

Dans le discours prononcé lors de la canonisation de saint Pie X, Pie XII faisait cette remarque :

Car
"là où est Dieu, règnent l'ordre, la justice et le droit ; et, vice versa, tout ordre juste protégé par le droit, manifeste la présence de Dieu."

Et saint Augustin a fait remarquer que "l'oeuvre de la justice, c'est la paix."

Si aujourd'hui la France se tourne et se retourne de "réforme" en "réforme" à propos de la justice, c'est en raison d'un profond sentiment de dysfonctionnement de l'institution. Malgré toutes ces réformes, le sentiment ne disparaît pas.

Le chef de l'Etat nous propose une nouvelle réforme par la suppression du juge d'instruction.

Cela entraîne nombre de contestations. Pourtant, si nous mettons entre parenthèses le problème posé par les grandes affaires politiques ou assimilées, l'affaire d'Outreau et la solidarité manifestée par les magistrats à cette occasion avec l'injustice prouve la faillite du système et des hommes.

Une des raisons pratiques de cet échec est la fragilité du juge face aux pressions, et sa sensibilité aux corruptions du milieu judiciaire (y compris des greffes et des avocats). J'entends le terme "corruption" au sens large.

Donc, supprimer le juge d'instruction pour confier l'instruction à des magistrats moins "locaux" est plutôt une bonne chose. Paradoxalement le magistrat instructeur gagnera en indépendance.

Cependant le vrai problème est dans la mentalité cynique des magistrats, formés au positivisme juridique, donc cette réforme purement institutionnelle risque de simplement déplacer le problème.

A titre d'exemple sur la mentalité cynique :

1) A Outreau, n'oublions pas que parmi les victimes de la magistrature se trouvait une militante catholique, qui excitait la cruauté des conversations "elle pourra aller mettre un cierge", disaient-ils alors qu'ils la jetaient en prison. 2) N'oublions, ainsi que je l'ai démontré sur mon blog, que le Conseil d'Etat se permet de juger la façon dont les justiciables pratiquent leurs religions (religion musulmane en l'occurrence, mais peu importe la religion), commettant ainsi un grossier paralogisme, violant la liberté religieuse et prêtant le flanc à la révolte, démontrant que ces "magistrats" ne comprennent pas les bases même de la vie en commun.

En France, il n'y a donc ni justice, ni paix.

Nous sommes donc en barbarie.

Un remède prochain serait de former les magistrats au droit naturel, donc à la morale.

Un seul remède plus général : le Christ-Roi.

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