31.1.10

"Celui qui reprend l'impie s'attire l'outrage."

Comme je me suis fait traiter à plusieurs reprise de "fou", d'être "dérangé" etc. par divers intervenants sur le Salon beige (1) ou sur le blog de monsieur Daoudal à la suite des lefebvristes, je crois avoir trouvé la raison de ces insultes :


Pr 9,7. Celui qui instruit le moqueur se fait injure à lui-même, et celui qui reprend l'impie s'attire l'outrage.

Traduction Fillion du site magnificat

Aussi ai-je pris la ferme résolution de ne plus intervenir sur ces blogs qui gardent parfois leur intérêt mais qui faute d'instruments juridiques et culturels adéquats font sans doute plus de mal que de bien. Leur refus en particulier de lutter pour les droits universels de l'homme, pour la liberté religieuse et pour la liberté de conscience invalide la plupart de leurs argumentations (se limitant la plupart du temps à l'argument "ad hominem").


(1) Sur le Salon beige les commentaires sont modérés et parfois publiés partiellement. Donc quand ce blog publie un commentaire où il est seulement mentionné "monsieur Merlin a-t-il perdu quelque chose ?", il s'agit d'un outrage gratuit. Sur le blog de monsieur Daoudal, je me fais traiter de "dérangé" sans qu'il y ait une quelconque rectification. Encore un outrage gratuit. Il est logique que lorsque l'on ne se propose pas de défendre les droits universels de l'homme (en s'inspirant des abbés Laguérie et/ou de Tanouärn par exemple) on admette leur violation y compris à l'encontre des amis.

Sens du mot "culture" selon Gaudium et spes


Voici comment après avoir parlé du sens du mot "culture" en l'envisageant dans son sens

1) le plus large (culture de la nature) et

2) en son sens large qui peut être individuel ou social qui part de la culture personnelle des dons intellectuels et physiques en vue de se soumettre l'univers et humaniser la vie par le progrès et enfin transmet le patrimoine accumulé par ce travail (mais aussi par tout autre activité culturelle) pour qu'il serve au progrès "d'un grand nombre et même de tout le genre humain".

En ces premiers sens le mot "culture" part de l'individuel pour aller au genre humain.

Dans un troisième sens déduit des deux premiers la notion de "culture" nous fait repartir du plus général pour aller au particulier en restant toutefois social, ce sera l'objet de la paraphrase et du commentaire d'aujourd'hui :

« 3. Il en résulte que la culture humaine comporte nécessairement un aspect historique et social et que le mot « culture » prend souvent un sens sociologique et même ethnologique. En ce sens, on parlera de la pluralité des cultures. Car des styles de vie divers et des échelles de valeurs différentes trouvent leur source dans la façon particulière que l’on a de se servir des choses, de travailler, de s’exprimer, de pratiquer sa religion, de se conduire, de légiférer, d’établir des institutions juridiques, d’enrichir les sciences et les arts et de cultiver le beau. »

Gaudium et spes 53

Paraphrase :

La façon particulière que l’on a de

se servir des choses,
de travailler,
de s’exprimer,
de pratiquer sa religion,
de se conduire,
de légiférer,
d’établir des institutions juridiques,
d’enrichir les sciences et les arts et
de cultiver le beau

toutes ces façons particulières de cultiver la nature, la culture des dons de la nature, ces façons particulières
de se servir des choses,
de travailler,
d’exprimer sa pensée,
de pratiquer sa religion,
de pratiquer la politesse et les convenances,
d’établir des lois et
des institutions juridiques,
de travailler la nature pour enrichir les sciences,
de cultiver le beau.

Cette « façon particulière » est la source de

- styles de vie divers et des échelles de valeurs différentes.

La culture (les cultures) au sens collectif et non plus individuel, collectif soit sociologique et ethnologique, consiste en styles de vies diversifiés et en échelles de valeurs différentes.

C’est bien la façon particulière d’agir qui est source de la culture entendue au sens collectif.

Le sens collectif restreint est devenu le plus courant aujourd’hui.

Il en fait oublier que la culture a un sens universel. (1)

(1) L'acte constitutif de l'UNESCO ne comporte pas de définition du mot "culture" qu'il ne semble envisager qu'en un sens universel mais indéterminé. Tombant dans un travers contraire une déclaration élaborée dans l'émotion provoquée par les événements du 11/09/2001, déclaration du 2 novembre 2001 semble n'envisager la richesse que sous l'angle de la diversité, alors que l'aspect universel de la culture est fondamental et que la diversité n'est un enrichissement que dans le cadre du respect universel des droits de l'homme, ce qui ne semble pas suffisamment clairement énoncé.

http://unesdoc.unesco.org/images/0012/001271/127160m.pdf

30.1.10

Gaudium et spes contre Kant


C'est une constante de l'idéologie intégriste (et sans doute aussi de l'idéologie progressiste) que le Concile Vatican II est néo-moderniste.

Le modernisme était tributaire de Kant en philosophie. C'est pourquoi les penseurs lefebvristes veulent trouver du kantisme chez "Ratzinger" ou "Wojtyla" par exemple. Pour être plus précis, ils les accusent de s'inspirer de l'existentialisme post-kantien qui refuse de tirer des idées générales de l'expérience.

http://www.dici.org/dl/nouvelles/Nouvelles_107.pdf (p. 16)


Or Gaudium et spes condamne sans le nommer le criticisme kantien.

Voici un extrait de la préface de la deuxième édition de la "Critique de la raison pure" de Kant :

« Or cela n’aurait pas lieu, si la Critique ne nous avait pas instruits auparavant de notre inévitable ignorance par rapport aux choses en soi et si elle n’avait pas limité à de simples phénomènes tout ce que nous pouvons connaître théoriquement. (…) Je ne peux donc jamais admettre Dieu, la liberté, l’immortalité en faveur de l’usage pratique nécessaire de ma raison, sans enlever en même temps à la raison ses prétentions injustes à des prétentions transcendantes. Car, pour arriver à ces vues, il faut qu’elle emploie des principes qui, ne s’étendent en fait qu’aux objets de l’expérience possible, mais qui dès qu’on les applique à ce qui ne peut pas être un objet d’expérience, transforment réellement aussitôt cette chose en phénomène et déclarent impossible toute extension pratique de la raison pure.»


préface de la seconde édition p. 29 traduction Tremesaygues et Pacaud édition Alcan 1905 édition numérique Gallica

Et voici ce que dit Gaudium et Spes

« Car l’intelligence ne se borne pas aux seuls phénomènes ; elle est capable d’atteindre, avec une authentique certitude, la réalité intelligible, en dépit de la part d’obscurité et de faiblesse que laisse en elle le péché. »

« 2. Enfin, la nature intelligente de la personne trouve et doit trouver sa perfection dans la sagesse. Celle-ci attire avec force et douceur l’esprit de l’homme vers la recherche et l’amour du vrai et du bien ; l’homme qui s’en nourrit est conduit du monde visible à l’invisible. »


G S 15,1


http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_cons_19651207_gaudium-et-spes_fr.html

C'est bien le fait que la perfection de l'intelligence de l'homme de chercher et de trouver le vrai et le bien. Et refuser à l'intelligence de l'homme la possibilité d'accéder à la sagesse transcendante. est condamné par Gaudium et spes. L'intelligence le fait avec toujours une part d'obscurité, car elle "écache" toujours la réalité. Car il semble que Pascal joue un rôle important dans l'inspiration philosophique des textes du magistère.

29.1.10

Les élites françaises du laïcisme au totalitarisme

Selon le blog de monsieur de Pluncket la "mission parlementaire sur le port du voile intégral" propose au Parlement une "résolution".

Noter tout de suite que le terme "mission" est suspect. Il n'y a de "mission" que religieuse ou du moins c'est la religion qui use de ce terme légitimement. Les missionnaires reçoivent une mission du Saint Siège. En dehors de là il y a surtout des gens qui se pensent investis d'une mission et qui donc s'auto-missionnent.

Quand ce terme induit la "mission" parlementaire à se prendre pour une autorité doctrinale, il est dans la logique du terme que la "mission" viole la liberté religieuse au nom de la "laïcité" (entrendre "laïcisme") et donc la laïcité au nom de la laïcité. La "mission" viole la liberté religieuse en s'embrouillant dans des notions qui semblent bien dépasser sa culture et son intelligence.

L'Etat n'a de compétence qu'en matière de droit naturel et donc de droits de l'homme.

Ce qui fonde la liberté du costume, ce sont les droits de l'homme. Ce qui la limite, ce sont encore les droits naturels de l'homme, être social. Les droits de l'homme forment un ensemble infrangible et l'on ne peut invoquer un droit naturel de l'homme pour en violer un autre (article 30 de la déclaration universelle des droits de l'homme).

Ce qui fonde l'interdiction de la burqa, c'est le droit de l'homme de connaître ceux qui circulent publiquement, c'est de mettre un visage sur son interlocuteur. C'est à un niveau plus pratique et donc plus modeste le risque pour la sécurité publique que fait subir la "burqa". L'interdiction de la burka est une mesure de police anti-terroriste.

La liberté de conscience en revanche est absolue puisqu'elle n'est pas sociale. Nul être humain n'est en droit de juger la conscience d'un autre être humain. La conscience est un domaine qui est celui de l'être personnel lui-même et de Dieu, Lui-même. Personne n'a de titre à prononcer un jugement sur la conscience de quiconque.

La crétinerie française qui s'exprime dans les décisions des tribunaux français, dans le Parlement français et donc dans les lois françaises, dans les déclarations des partis politiques français et dans l'infra-culture française faite de niaiserie (quand ce n'est pas de malhonnêteté), s'exprime parfaitement dans cette apophtegme français de la "mission" parlementaire française prononcée solennellement par nos Diafoirus français dans leur hilarant projet de "résolution" parlementaire française, digne de monsieur Homais :


"La liberté de conscience ne peut s'exercer que dans le respect du principe de laïcité".


Une fois fini de rire des productions de nos "élites", nous voyons clairement que ces imbéciles énoncent le totalitarisme qui, pour être laïciste, n'en est pas moins un.

Vive la liberté de conscience et vive la liberté religieuse, vivent les droits de l'homme ! A bas le totalitarisme français !

Une prétendue "gaffe" de Sarkozy qui n'en est pas une


http://www.liberation.fr/politiques/0101616208-clearstream-la-nouvelle-gaffe-de-sarkozy

Selon le journal "Libération", suivi par le "Salon beige" Sarkozy aurait commis une "bourde" en déclarant qu'il n'interjèterait pas appel de la décision, controversée, de relaxe de Villepin.

Et voilà que l'on se moque de Sarkozy qui après avoir présenté Villepin comme "coupable" alors qu'il n'était que prévenu, voudrait maintenant renoncer à un droit qu'il n'aurait pas.

Mais si la loi prive la partie civile de l'appel sur la décision de relaxe, elle ne la prive pas de la possibilité de l'appel. L'appel de la partie civile porte alors seulement sur le jugement de la culpabilité et sur les intérêts civils. Dans ce cas la cour est invitée à reconnaître la réalité de l'infraction et l'imputabilité de celle-là à la personne poursuivie.

Sarkozy pouvait donc faire appel. Il n'a commis aucune "erreur". Et la phrase du journaliste de "Libération" est un contre sens

"Et comme Villepin n'a pas été condamné à verser quoi que ce soit, cette phrase est sans objet."


C'est justement parce que Villepin, malgré la demande de la partie civile, n'a pas été condamné à des dommages-intérêts que la partie civile peut faire appel, mais son appel ne peut porter sur la peine, dont, hors le cas d'appel du Parquet, le prévenu n'est plus menacé devant la cour d'appel.

28.1.10

Un avocat dénonce une "justice" française arbitraire

Dans le cadre du dossier Villepin, Gergorin, Lahoud un avocat vide son sac (lu sur le fil du Figaro) :


Me Olivier Pardo, avocat d'Imad Lahoud, a affirmé à propos de la condamnation de son client à 18 mois de prison ferme dans l'affaire Clearstream que plus "vous êtes socialement faible, plus les peines prononcées sont fortes" (...) C'est une vieille tradition française (...) où l'on fait payer un lampiste". "(...) pour certains on exige la preuve certaine et pour d'autres, on se contente d'une sorte d'ambiance, d'une sorte de comportement. (...)


Ces accusations très graves portées par un avocat donnent une idée de l'estime que se portent les intervenants judiciaires. Une justice pour les pauvres et les minables et une autre pour les puissants et les riches, c'est ce que je peux dire que j'ai vécu moi aussi, cela justifie l'amertume de l'avocat. Espérons que s'il fait appel la Cour d'appel réformera.

Il faudra quand même songer à évacuer l'impression d'arbitraire que laissent les décisions de "justice" française.

Jean-Paul II "se flagellait" ? Laissez-le en paix


Internet nous apprend que Jean-Paul II se serait "flagellé"... avec une ceinture. L'"information" est reprise partout avec un ensemble suspect.

Si l'on se donne quelques coups avec une ceinture on ne se flagelle pas. La flagellation suppose un fouet, un fouet c'est un instrument spécialement conçu pour donner des coups. Cet instrument est pourvu d'un manche, ce qui augmente la vitesse de la lanière et donc peut causer des blessures. Nous avons ici à faire à une ceinture, donc Jean-Paul II ne se flagellait pas et l'on n'a retrouvé aucun fouet dans ses affaires.

On saurait qu'il se donnait des coups de ceinture parce que certains auraient écouté à sa porte et l'auraient entendu se donner des coups de ceinture. C'est un peu court comme preuve.

Il aurait également dormi sur la dure. La belle affaire. Ceux qui sont obligés par la pauvreté de dormir sur la dure apprécieront la solidarité du pape.

Mais toute ce battage ne serait-il pas là pour occulter cette donnée de la doctrine catholique :

"1. Corps et âme, mais vraiment un, l’homme est, dans sa condition corporelle même, un résumé de l’univers des choses qui trouvent ainsi, en lui, leur sommet, et peuvent librement louer leur Créateur [12]. Il est donc interdit à l’homme de dédaigner la vie corporelle. Mais, au contraire, il doit estimer et respecter son corps qui a été créé par Dieu et qui doit ressusciter au dernier jour. Toutefois, blessé par le péché, il ressent en lui les révoltes du corps. C’est donc la dignité même de l’homme qui exige de lui qu’il glorifie Dieu dans son corps [13], sans le laisser asservir aux mauvais penchants de son cœur."
Gaudium et spes 14


Que certains mystiques se procurent volontairement de petites souffrances corporelles souvent pour assouplir le corps, "la chair" qui cherche ses aises, et se révolte contre la raison c'est possible encore que cela soit déconseillé par l'ascétique chrétienne (qui préfère les souffrances non recherchées que ménage la Providence). Que Jean-Paul II l'ait fait de façon très modérée, c'est encore possible (encore que l'on aimerait en être sûr et connaître plus précisément les circonstances qui entourent ce récit), mais cela le regardait, c'était son intimité. Venir exhiber ces choses intimes en les exagérant, dans un but anti-chrétien, sans rappeler la doctrine catholique, sur le corps n'est qu'une façon subtile de violer le droit à l'information, de violer l'intimité d'une personne contemporaine et de violer la liberté religieuse.

27.1.10

Gaudium et spes et la présence du père



Voici comment Gaudium et spes parle de la présence du père :

52. La promotion du mariage et de la famille est le fait de tous

1. La famille est en quelque sorte une école d’enrichissement humain. Mais, pour qu’elle puisse atteindre la plénitude de sa vie et de sa mission, elle exige une communion des âmes empreinte d’affection, une mise en commun des pensées entre les époux et aussi une attentive coopération des parents dans l’éducation des enfants. La présence agissante du père importe grandement à leur formation ;


Ceux qui s'appliquent à éliminer le père de l'éducation des enfants commettent un crime et sont des criminels.

Ils peuvent bien se promener avec le chapelet et assister à trois messes par jour, avoir de longues conversations spirituelles avec "monsieur l'abbé" dont ils recevront une absolution sacrilège, ils n'en resteront pas moins des criminels. Il en est de même des magistrats qui privent les enfants de leur père.

Rappelons qu'en France les magistrats loin de lutter contre le "syndrome d'aliénation parentale", l'aggravent, comme ils l'ont aggravé dans un cas que je connais bien.

Droits fondamentaux et "droit" à l'avortement


Les "verts", les soi-disant écologistes, s'en prennent à un évêque qui a soutenu la marche pour la vie.

Il écrivent

"Nous regrettons que Mgr Delmas, évêque d’Angers, tombe dans des travers réactionnaires remettant en cause le droit fondamental à l’avortement. La solidarité est une valeur que nous défendons et qui ne doit pas être galvaudée par un ordre moral archaïque. Nous condamnons l’appel de Mgr Delmas en faveur de l’abolition du droit à l’avortement !"

http://www.perepiscopus.org/article-les-verts-s-en-prennent-a-mgr-delmas-43593835.html

Les droits fondamentaux sont les droits à la liberté religieuse, à la vie, à la non-discrimination.

Soutenir un "droit fondamental à l'avortement", c'est faire de la possibilité de l'avortement un droit qui ne peut être contesté sans remettre en cause les fondements de la vie en commun.

Or l'avortement est un mal. Les femmes qui avortent, même celles qui croient au prétendu "droit à l'avortement", trouvent-elles l'acte particulièrement plaisant et s'abîment-elles ensuite dans la contemplation de l'enfant mort ? Donc, c'est toujours un mal.

Vouloir empêcher la contestation du prétendu "droit à l'avortement", c'est vouloir limiter et donc nier la liberté religieuse.

Voici comment Gaudium et spes (52,3) parle de l'avortement :

La vie doit donc être sauvegardée avec un soin extrême dès la conception : l’avortement et l’infanticide sont des crimes abominables.


Enfin l'avortement est un acte discriminatoire arbitraire, car il discrimine ceux qui ont le "droit de vivre" et ceux qui ne l'ont pas par une décision qui viole le droit à la vie de la victime et donc son égalité avec tous les humains, il n'est fondé sur aucun droit. Le droit a un fondement rationnel et non arbitraire.

24.1.10

Objections lefebvriste aux "droits de l'homme".


Selon monsieur Simmonot :

Les droits de l'homme ne sont que

pure négation des Droits Divins"

(Pie XII)

Je réponds :


Monsieur Simmonot : les références svp.

Vous savez la boutade de Richelieu n'est pas fausse : "donnez-moi trois ligne de quelqu'un et je me charge de la faire pendre." Sans le contexte, votre citation ne vaut rien.

Voici ce que disait déjà saint Pie X dans "vehementer nos"

"Enfin, cette thèse inflige de graves dommages à la société civile elle-même, car elle ne peut pas prospérer ni durer longtemps lorsqu'on n'y fait point sa place à la religion, règle suprême et souveraine maîtresse quand il s'agit des droits de l'homme et de ses devoirs." 11/02/1902

http://www.vatican.va/holy_father/pius_x/encyclicals/documents/hf_p-x_enc_11021906_vehementer-nos_fr.html

L'expression "droits de l'homme" est bien dans saint Pie X."


A ma connaissance, il n'y a pas eu de réponse, donc pas de référence. Je ne vois pas comment Pie XII aurait pu contredire saint Pie X.

Voici ce qu'objecte un autre lefebvriste :

"connaissant Saint Pie X, il ne parlait probablement pas des mêmes droits (et devoirs) de l'homme que les révolutionnaires ... Quand on parle de contexte ..

Sous prétexte que les kantistes relativistes emploient à tort l'expression "droits de l'homme", dans certains cas (par exemple le prétendu "droit à l'avortement"), il faudrait se priver absolument de l'expression. Alors que dans beaucoup de cas, l'expression commune avec les kantistes est parfaitement valable : liberté, égalité, fraternité, solidarité, vérité, justice, bien commun, droits de l'homme. Et ce n'est pas parce que kant l'a employée ou a repris des expressions de la bible, que l'expression deviendrait souillée et donc inutilisable.

Ce mode de pensée procède d'une horreur sentimentale.

Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent.



"Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent". Cette formule résume le droit naturel.

Mais ce qui a été écrit autour, (des bibliothèques et des bibliothèques) n'en garde pas moins son importance. D'abord, cette formule pratique suppose admis cette vérité métaphysique qu'il y a une nature humaine commune incarnée dans d'innombrables et ineffables individus. Ensuite, les réflexions et les commentaires théoriques et pratiques sont encore nécessaires à l'application de cette formule pratique.

Sur un blog lefebvriste (1), je me suis fait de traiter de "kantien" parce que je rappelais cette formule. C'est une habitude lefebvriste, dès qu'ils parlent de moi, de me traiter de n'importe quoi (ils affectionnent le terme de "fou" ou "ayant perdu la raison", ici j'ai eu droit à "kantien") pour pouvoir continuer à penser "Lefebvre" et justifier de m'avoir privé de ma famille et de mes enfants.

Or la formule se trouve, entre autres, dans Tobie et saint Bonaventure :

"Saint Bonaventure, Commentarius in Evangelium Lucae, c. 6, n° 76 (« Opera omnia, VII », éd. Quaracchi, p. 156) : « In hoc mandato [Lc 6, 31] est consummatio legis naturalis, cuius una pars negativa ponitur Tobiae quarto et implicatur hic : ‘Quod ab alio oderis tibi fieri, vide ne tu aliquando alteri facias’. » cité par "commission theologique internationale "A la recherche d’une ethique universelle : nouveau regard sur la loi naturelle"

Traduction proposée :
"Dans ce commandement [Lc 6,31)] est la consommation de la loi naturelle, dont une partie négative est énoncé par le quatrième chapitre de Tobie. et qui implique cela : "Ce que vous détesteriez que quelqu'un vous fasse, veillez à ne jamais le faire à un autre."

Dans le livre de Tobie, on lit :

Tobie Tb 4,16. "Ce que vous seriez fâché qu'on vous fît, prenez garde de jamais le faire à autrui." (Traduction Fillion du site Magnificat)


L'auteur du livre de Tobie et saint Bonaventure ne prévoyaient pas qu'un lefebvriste les traiterait un jour de "kantiens".

(1) Voici les objections d'un nommé "Tonio" (pseudonyme) sur le "Salon beige" :

"La loi naturelle, c'est "ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent"."

Et bien vous voyez Monsieur Merlin que ce n'est pas si évident, car nous n'avons pas la même loi naturelle. La mienne est naturelle, pas kantienne."

Et encore :

"@Denis Merlin

Et bien vous voyez qu'à la lecture du CEC la loi naturelle est bien autre chose qu'un simple "ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent".

Réaliste et fidèle à la doctrine de l'Eglise, il ne suffit pas de l'invoquer, il faut aussi l'être ... dans les faits.

Bien à vous, in Corde Jesu"

Lui, il fait allusion à ce que j'écris pour démontrer que je ne comprends rien à ce que j'écris. Il oppose le résumé aux développements. Il me traite de mécréant (cela manquait au vocabulaire lefebvriste me concernant). C'est du pur lefebvrisme.

Les lois positives n'obligent pas tout le monde.


Il est parfaitement vrai que les lois positives n'obligent pas tout le monde. La loi purement pénale n'oblige jamais en conscience celui qui est menacé d'une peine, elle n'oblige pas toujours (mais les oblige le plus souvent) les autorités chargées de la répression (principe de l'opportunité des poursuites).

Les lois civiles en ce qu'elles règlent le détail des rapports entre particuliers (justice commutative) ou le détail des rapports des particuliers avec la société (justice générale) n'obligent pas tout le monde dans l'espace, car elles peuvent être territoriales. Elles n'obligent pas tout le monde dans le temps, car elles peuvent être instituées puis abrogées. Elles n'obligent pas non plus tout le monde même dans l'espace et le temps lorsqu'elles sont trop difficiles à observer (exemple David et ses compagnons mangeant des pains de propositions, ce qui était interdit, mais devient licite en raison de la grande faim).

Mais il serait faux de déduire de tout cela que la loi positive ne serait pas obligatoire en conscience. La loi positive est obligatoire en conscience car la volonté des hommes est alors la marque de la volonté de Dieu. Ce n'est pas parce que je n'ai pas l'obligation de subir une punition en cas d'infraction à la loi que la loi n'est pas obligatoire (exemple : limitation de vitesse) etc.

23.1.10

Le Père Daniel-Ange parle du viol des chrétiennes.

«  Le viol dans les pays où l’Islam est la religion d’État, n’est pas considéré comme un délit. En certains pays, le viol de chrétiennes «  est aussi une façon d’amener des femmes vers l’Islam  : une femme violée par un musulman est souvent contrainte, ensuite, de se marier avec un musulman qui lui rappellera toute sa vie qu’elle fut une femme sale  ». (Delpart, La persécution des chrétiens aujourd’hui dans le monde, Lafon, pp 48-53). En ces cas, les violeurs sont toujours acquittés, les victimes ou ceux qui tentent de les défendre, sont condamnés.

C'est ce que dit dans une note, le Père Daniel-Ange dans un article publié par la "France catholique".

Comme si le viol au lieu de salir la femme ne salissait pas celui qui le commettait en le faisant nier la raison et par conséquent la volonté libre, tant dans sa victime que chez lui.

Il critique aussi le dialogue avec l'islam.

Bien sûr lorsque quelques personnes pratiquent le "dialogue" avec les moyens du bord sans mesurer ce que cela représente ni les conséquences, on ne peut qu'être d'accord avec les critiques du Père Daniel-Ange.

Mais ce "dialogue" anarchique n'a rien à voir avec le dialogue tel qu'il est prôné par le Saint Siège. Ce dialogue ne peut être mené que par des spécialistes dument mandatés.

Ce genre d'articles comme celui du Père Daniel-Ange, est donc à la fois instructif et criticable car il abaisse le prestige dû à nos chefs dans la foi.

Voilà ce que dit Paul VI à propos du dialogue avec les musulmans dans son encyclique Ecclesiam suam"

" nous voulons avec elles [les valeurs spirituelles et morales respectables des religions] promouvoir et défendre les idéaux que nous pouvons avoir en commun dans le domaine de la liberté religieuse, de la fraternité humaine, de la sainte culture, de la bienfaisance sociale et de l'ordre civil. Au sujet de ces idéaux communs, un dialogue de notre part est possible et nous ne manquerons pas de l'offrir là où, dans un respect réciproque et loyal, il sera accepté avec bienveillance."


Il faut donc des spécialistes mandatés pour entretenir un dialogue théologique et moral. Il y faut des personnes connaissant les valeurs spirituelles et morales respectables de l'islam dans le but de défendre et promouvoir l'ordre naturel qui doit être un idéal commun avec l'autre partie au dialogue. Ce dialogue théologique et moral ne peut être le fait de personnes auto-mandatées.

Se libérer de la servitude par la loi naturelle.


On oppose, dans la culture commune la loi à la liberté. La loi c'est ce qui interdit. C'est d'ailleurs ce que dit maladroitement la "déclaration des droits de l'homme et du citoyen" du 26 août 1789 : La loi n'a pas le droit.

Article 5 "La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n'est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas."

Tout l'aspect pédagogique et culturel, tout le côte que l'on pourrait appeler d'aide à la décision de la loi est ignoré. On semble se figurer la loi - une abstraction - comme un être de chair et de raison doté de droits. La loi s'impose à l'individu, elle limite sa liberté. Mais l'utilité sociale est le critère au-delà duquel la loi n'a plus de légitimité. On reconnaît ici le culte des antinomies propre à la philosophie idéaliste. C'est la guerre de la loi contre l'individu et de l'individu contre la loi. La paix s'obtient par l'édification de la frontière que constitue l'utilité sociale. Noter ici l'asservissement de l'esprit à une image.

Or il existe une loi qui libère l'individu, c'est la loi naturelle. Elle libère l'individu de ce qui lui est étranger : l'erreur, le mal et de tout ce qui est contraire à sa nature.

Dans le cas de la loi naturelle

"Il ne s’agit donc pas tant de se soumettre à la loi d’un autre que d’accueillir la loi de son propre être."


Commission théologique internationale "A la recherche d'un éthique universelle, nouveau regard sur la loi naturelle."

Dans cette perspective, la loi ne limite pas la liberté de l'individu, elle la conditionne, c'est en la trouvant en lui qu'il se libère. Conséquence : La loi positive humaine, lorsqu'elle ne contredit pas le droit naturel, s'impose aux consciences parce que, respectant la raison, elle traduit la culture commune du groupe législateur et que son respect fait partie du droit naturel et de la loi naturelle (respect des autres). La loi positive est donc aussi liberté.

Le travail de libération consiste à trouver la loi de sa nature en soi et non à s'y opposer.

22.1.10

Considérations sur quelques principes de droit appliqués au concept de "délit de haine".


Il m’a paru important de faire connaître au public francophone l’article du Pr. Mauro Ronco sur l’homophobie. Cet article n’est que la retranscription de l’intervention du Pr. Ronco devant la Commission « Justice » de la Chambre des députés italienne.

Au-delà et au-dessus du concept d’homophobie, le professeur fait le point sur les principes de droit communs à l’humanité entière, même s’il les retranscrit dans le contexte de la constitution italienne. A ce titre son article dépasse la question de l’homophobie, il dépasse aussi la culture italienne pour atteindre un intérêt universel.

Cet article est paru dans la revue « Cristianità » de janvier-mars 2009 n° 351 pp. 41 et ss.


Considérations sur quelques propositions de loi sur l’ « homophobie ».

Par Mauro Ronco

« Le 14 janvier 2009, il professeur Mauro Ronco, titulaire de la chaire de droit pénal près l’université de Padoue (Padova), a été entendu de manière informelle par la Commission « Justice » de la Chambre des députés comme expert au sujet des propositions de loi sur l’homophobie. A la fin de cette audition il a présenté à madame la député Giulia Buongiorno, présidente dudit organe parlementaire, un mémoire écrit, qui a été distribué aux membres de la Commission. Les titres sont de la rédaction. » (note de la revue "Cristianità").

Le texte de l'intervention est le suivant :

1. l’introduction dans la législation de nouvelles incriminations qui sanctionnent pénalement les discriminations ou la provocation aux discriminations pour des motifs inhérents à l’orientation sexuelle va contre le principe, partagé par la quasi totalité de la doctrine, du « droit pénal minimum » et du droit pénal comme extrema ratio (1). Il faut un resserrement rationnel de la sanction pénale, onéreuse pour la société, pour le système judiciaire et pour les citoyens, et de plus peu efficace sur le plan pratique en raison de la notoire complexité des procédures requises pour la poursuite de l’infraction et l’exécution de la peine ; il importe que le législateur se tienne à un constant « self-restraitement » (2), qui le retienne de menacer de sanction quand cette dernière n’est pas essentielle à la pacifique convivialité.

(1) En latin dans le texte.
(2) En anglais dans le texte
(à suivre)

Photo : vu de la chapelle rappelant miracle en faveur de Olimpio Pourcel, de gauche à droite Roccia Clary dominant Cesana, derrière la Plane (au fond le Chenaillet), château Jouan (dit "Janus"), col de Montgenèvre, mont Chaberton. Au second plan Cesana puis montée du col et au fond de la dépression Claviere. Au premier plan télésiège de Fraitève montant de Sestiere.

21.1.10

Culture française, civilisation universelle.


Dans le débat sur l'identité un grand texte sur la question a été mise de côté, il s'agit de Gaudium et spes de Vatican II.

Voici ce qu'il dit des rapports entre culture, ethnie et civilisation :

"1. C’est le propre de la personne humaine de n’accéder vraiment et pleinement à l’humanité que par la culture, c’est-à-dire en cultivant les biens et les valeurs de la nature. Toutes les fois qu’il est question de vie humaine, nature et culture sont aussi étroitement liées que possible.

2. Au sens large, le mot « culture » désigne tout ce par quoi l’homme affine et développe les multiples capacités de son esprit et de son corps ; s’efforce de soumettre l’univers par la connaissance et le travail ; humanise la vie sociale, aussi bien la vie familiale que l’ensemble de la vie civile, grâce au progrès des mœurs et des institutions ; traduit, communique et conserve enfin dans ses œuvres, au cours des temps, les grandes expériences spirituelles et les aspirations majeures de l’homme, afin qu’elles servent au progrès d’un grand nombre et même de tout le genre humain.

3. Il en résulte que la culture humaine comporte nécessairement un aspect historique et social et que le mot « culture » prend souvent un sens sociologique et même ethnologique. En ce sens, on parlera de la pluralité des cultures. Car des styles de vie divers et des échelles de valeurs différentes trouvent leur source dans la façon particulière que l’on a de se servir des choses, de travailler, de s’exprimer, de pratiquer sa religion, de se conduire, de légiférer, d’établir des institutions juridiques, d’enrichir les sciences et les arts et de cultiver le beau. Ainsi, à partir des usages hérités, se forme un patrimoine propre à chaque communauté humaine. De même, par là se constitue un milieu déterminé et historique dans lequel tout homme est inséré, quels que soient sa nation ou son siècle, et d’où il tire les valeurs qui lui permettront de promouvoir la civilisation."

On note la progression de l'exposé. 1) Au sens originel, la culture est la mise en valeur de la nature. 2) Au sens universel la culture est mise en valeur de l'esprit humain au service de l'humanité entière 3) au sens étroit la culture désigne des éléments concernant des "façons" particulières relatives à la morale, à l'échelle des valeurs, à l'esthétique, aux raisonnements et institutions juridiques, aux démarches intellectuelles vécus dans une société, voire dans une ethnie et formant un "patrimoine propre" hérité et mis en valeur.

Les cultures particulières promeuvent "la civilisation" qui semble prendre dans le texte de Gaudium et spes une valeur universelle. Les cultures forment un patrimoine propre à chaque groupe, et s'insèrent en restant elle-même, dans la civilisation universelle.

20.1.10

Benoît XVI a-t-il parlé de la burqa ?


Pendant que le débat sur une loi contre la burqa bat son plein en France un discours de Benoît XVI prononcé le 1er janvier est passé inaperçu et pourtant à mon avis, il traite sans le dire explicitement du problème posé par la burqa.

Dans ce texte dont l'agence zenit a rendu compte de cette homélie prononcée au cours de la messe consacrée à la Mère de Dieu.

"Le pape Benoît XVI a centré son homélie pour la messe de la solennité de Marie Mère de Dieu, célébrée en la basilique vaticane, en ce 1er janvier 2010, 43e Journée mondiale de la Paix, sur le thème du visage." (...)

"Visage de l'homme, visage de Dieu

« Le visage, a expliqué le pape, est l'expression par excellence de la personne, ce qui la rend reconnaissable, et où transparaissent les sentiments, les pensées, les intentions du coeur. Dieu, par nature, est invisible, cependant la Bible applique cette image à lui aussi."
Ce texte (la dépêche, pas l'homélie dont nous n'avons pas le texte intégral) ne comprend pas moins de trente fois le mot de "visage", vingt fois dans des citations directes du pape.

Benoît XVI relie le thème du visage à celui de la paix :

« méditer sur le mystère du visage de Dieu et de l'homme est une voie privilégiée qui conduit à la paix », car la paix « commence par un regard respectueux qui reconnaît dans le visage de l'autre une personne, quelle que soit la couleur de sa peau, sa nationalité, sa langue, sa religion ».

Naturellement, je n'affirme rien, je ne fais que poser une question. Il n'est pas impossible qu'en insistant sur le mot "visage", le pape ait eu en tête, au moins entre autres sujets, le débat sur la burqa.

http://www.zenit.org/article-23105?l=french

Addendum du 21/11/10 :

Selon les journaux, le pape aurait dit qu'il ne voyait pas pourquoi on interdirait la bourqa. Ce qui rendrait mon post obsolète ou plutôt soulignerait une contradiction dans les discours de Benoît XVI. En tous cas, comme il dit que celles qui veulent porter la burqa (et pourquoi pas ceux ?) devraient être libres de le faire, il ne se demande pas pourquoi les chrétiennes qui sont libres de leur costume ne portent jamais la burqa, ni d'ailleurs les chrétiens.

19.1.10

Communication par le droit.

« car comment et pourquoi les hommes peuvent-ils communiquer entre eux ? Justement parce que, au-dessus d’eux et pour ainsi dire comme ce qui leur est commun, il y a ce tiers, le droit, la vérité, qui se trouve aussi être pour chacun ce qu’il a de plus personnel. Pourtant, ici encore, il reste vrai qu’une telle confiance en la vérité n’est pleinement possible que s’il est certain qu’elle existe réellement et si l’on en tient compte. »


"La mort et l'au-delà" Joseph cardinal Ratzinger Fayard éditions 2009 p. 105

Nous nous trouvons ici à la jonction entre le social et le personnel. La vérité est à la fois une valeur individuelle ou pour mieux dire personnelle et une valeur de communication.

Le droit, valeur sociale "ubi societas, ibi jus" ("Là où il y a société, là il y a du droit") suppose la vérité valeur personnelle et sociale. Pas de droit sans vérité.

En dehors de la vérité et droit, il n'y a pas de communication. C'est pourquoi toutes les religions ou les sectes qui ne reconnaissent pas une valeur absolue à la vérité qui est aussi une valeur sociale sont anti-sociales et anti-personnelles, elles créent un monde personnel et un monde social parallèles et qui ne communiquent pas. Elles doivent être purifiées de cet élément et l'Etat en vertu du bien commun a le devoir d'exiger la prédication du droit et de la vérité et l'interdiction du double langage.

18.1.10

De la loi naturelle du plus fort à la loi naturelle de justice.


La marche pour la vie d'hier nous permet de revenir sur ce qui fonde le droit de la mère à tuer l'être humain qu'elle porte en elle.

Dans ce prétendu droit de la mère, on retrouve le droit du plus fort. L'être porté en elle est totalement dépendant d'elle. Elle est la plus forte. L'être ne parle pas, son corps est tout petit et peut être facilement éliminé. C'est la loi naturelle du plus fort, de la plus forte en l'occurrence (1) d'éliminer le plus faible selon sa volonté arbitraire.

Tout l'effort de l'humanité éprise de bien et de progrès aura été de mettre hors la loi ce droit naturel du plus fort pour établir le règne de la justice. L'effet, sinon l'effort, des idéologies modernes (Darwinisme, marxisme, hédonisme, national-socialisme etc.) aura été de rétablir cette loi naturelle du plus fort. Ces idéologies s'incarnent socialement aujourd'hui dans le prétendu droit de la mère à avorter.

A l'opposé, dans le règne de la justice et du véritable droit naturel, ce ne sont plus les attributs extérieurs de l'être humain qui sont considérés (force physique, santé, richesse, force de l'intelligence, culture etc.), mais sa substance d'être raisonnable et par conséquent son égalité avec tout être humain.

Dans cette perspective de droit naturel métaphysique, l'enfant est l'égal de la mère, l'égal de ses parents.

(1) Ce sentiment d'être "la plus forte" perdure, paraît-il selon les psychologues, chez la femme lorsque l'enfant est tout petit. La femme-mère a le sentiment ambigu d'entière dépendance de l'enfant par rapport à elle. Ce sentiment doit être dominé par l'idée d'égalité.

17.1.10

Le but du débat sur l'identité.


A mon avis si l'on veut connaître le but du fameux "débat sur l'identité", il faut aller le chercher dans la constitution française.

C'est en vue de changer les premiers articles de ma lecture de la constitution. Il ne faut plus que la France soit un peuple, uni dans une culture nationale qui dispose d'un territoire qui doit être défendu, elle est laïque et respecte toutes les croyances et les droits de l'homme. Ce qui ne veut pas dire qu'elle admet toutes les croyances, même celles qui ne respectent pas les droits de l'homme comme le droit la liberté religieuse ou les droits à la vie ou qu'elle admet se soumettre à la superstition.

http://www.blogger.com/post-edit.g?blogID=25850209&postID=1240291608755894283

Il faut sans doute changer la définition de la France par la constitution et supprimer les notions d'unité de peuple, d'unité de culture et supprimer le territoire français.

Ne pas oublier que par la partitipation de l'Etat au ramadan, que par la création du Conseil français du culte musulman, par le financement public des mosquées, par l'acceptation des financements d'Etat étranger d'une religion (l'islam), la constitution est déjà violée. C'est la liberté religieuse qui est violée. La France n'est plus unie sur le laïcisme, voit des gouvernements étrangers intervenir sur son territoire en faveur de leur religion d'Etat, finance la construction des lieux de culte d'une religion, organise une religion (CFCM) avec les fonds publics, la France a donc perdu dans les faits, sinon en droit, son unité culturelle laïciste (par sa devise et sa déclaration des droits de l'homme), la maîtrise de son territoire et son unité de peuple. (1)

Après ce viol pratique de la constitution et cette négation de l'identité culturelle, vient le temps de la suppression de la règle de droit. Pour cela il faut préparer les esprits.

Là réside le vrai but de ce débat. Le débat est en lui même sans intérêt et les gesticulations que nous donnent en spectacle les politiciens de l'extrême-droite à l'extrême gauche, parfaitement prévues et maîtrisées, n'influent en rien sur la détermination cachée qui est le changement de la constitution qui a son tour, lorsqu'elle sera changée, deviendra un instrument de destruction de l'identité, surtout culturelle et donc juridique (abolition de l'égalité déjà introduite récemment).

(1) Pour mieux dire, il ne s'agit pas changer la culture française, il faut l'annihiler, car une culture suppose une idée de progrès, d'incorporation d'améliorations venant de la confrontation de pensées interne ou éventuellement externes, ce que ne peut apporter l'islam qui est une pensée non une culture qui ne peut être qu'hétérogène et négateur de toute culture, mais la culture suppose aussi une certaine unité, la culture est identitaire. C'est pourquoi l'idée de culture française est absente du débat (de ce que j'ai pu en suivre, y compris sur Radio courtoisie), alors que la culture française faite d'incorporations de la culture gréco-latine, de la culture juive (lire Blaise Pascal et Bossuet à ce propos, lesquels discutent du Talmud comme avec un interlocuteur valable) en passant par la Chanson de Roland jusqu'à Etienne Gilson et Jacques Maritain, et aux encycliques des papes, à la liturgie latine et aux catéchismes (voir Gramsci) est à la base de l'identité française et constitue l'un des plus précieux trésor de l'humanité. Car il existe aussi une culture mondiale dont la source est l'unité de l'esprit humain.

Gramsci écrit dans ses lettres de prison : "un historien allemand, Groethuysen, a publié récemment un gros volume dans lequel il étudie les rapports entre le catholicisme français et la bourgeoisie au cours des deux siècles qui ont précédé 89. Il a étudié toute la littérature de dévotion de ces deux. siècles : recueils de sermons, catéchismes des divers diocèses, etc., etc." Il semble bien confirmer que la littérature religieuse, donc le catéchisme fait partie de l'identité culturelle française.

16.1.10

Les bons catholiques et les méchants luthériens.

(1)


Sur le Salon beige on peut lire un compte rendu sur l'Allemagne nationale-socialiste (aventure qui a duré douze ans environ).

Selon Bernard Plouvier auteur d'un livre sur "Pie XII contre Hitler".

"Les catholiques ont été les pires trublions de l'Allemagne nazie, alors que les luthériens ont posé beaucoup moins de problèmes à Adolph Hitler"

Ce qui a attiré mon commentaire suivant :

Attaquer les gens sur leur foi, faire de l'amalgame est tout à fait inconvenant et même profondément injuste. Je regrette que vous y tombiez.

Ce n'est pas parce que les communistes et que le prêt à penser répandu dans la populace condamnent des gens sur leur foi qu'il faut les imiter avec des arguments historiques ou plutôt pseudo historiques du genre "vous avez soutenu Hitler. Donc taisez-vous, vous êtes des criminels."

Quiconque touche la poix en reste un peu souillé. Quiconque se plonge dans les débats artificiels initiés par les communistes risque d'être contaminé par leurs méthodes en croyant les combattre.

Vivent les luthériens, monsieur !

Et la photographie de Pie XII désobligeante et par conséquent sacrilège du journal "La Croix" montre que les catholiques ne sont pas des saints, mais souvent aussi des voyous seraient-ils homologués "catholiques".

Et le commentaire de mon commentaire par "MJ" (Michel Janva probablement) :

[Qu'apporte votre commentaire à l'Histoire ? Franchement ? Cela ne sert à rien de réagir par sentimentalisme. MJ]

Ce qui a provoqué ma réponse suivante :

Cher monsieur Janva,

Ce que je pense que mon commentaire ajoute à l'histoire est le refus du manichéisme de la propagande communiste.

Les communistes et la nazis ont organisé des actions communes à l'époque (notamment une grève), va-t-on dire que les communistes collaboraient avec Hitler ? Ce serait aussi faux que les catégorisations par religions collaboratrices ou anti-nazis.

[Il y a bien eu le pacte germano-soviétique. En France, le PC a collaboré avec l'envahisseur au début de la guerre. La fin du pacte est arrivée quand l'Allemagne a voulu envahir la Russie. MJ]

Noter aussi que les nationaux-socialistes avaient créé une religion chrétienne à leur dévotion pour entamer l'influence des chrétiens en Allemagne, c'est ce qui explique peut-être les photos que l'on sert ad nauseam de personnes déguisées en ecclésiastiques participant à des congrès nationaux-socialistes.

Ce que je dis n'est donc pas sentimental, mais fondé sur, par exemple, les exercices spirituels de saint Ignace qui lors de la contemplation des deux étendards ne divise pas l'humanité entre catholiques et les autres, mais entre les hommes vertueux et les autres quelles que soient leurs opinions religieuses par ailleurs :

"138 Le second prélude est la composition de lieu. Ici, on se représentera une vaste plaine près de Jérusalem, au milieu de laquelle se trouve Notre-Seigneur Jésus-Christ, chef souverain de tous les hommes vertueux, et une autre plaine près de Babylone, où est Lucifer, le chef des ennemis."

Du site livres-mystiques.com

Ces êtres humains vertueux peuvent être juifs, musulmans, catholiques, luthériens etc. Ceux du côté de Lucifer peuvent être également des êtres humains de diverses croyances.

Cela dit cher monsieur Janva n'est pas écrit pour vous froisser, mais seulement pour la bonne entente et le respect entre tous les hommes, puisque hélas l'humanité est divisée de croyances.

[Je ne suis pas froissé, mais il y a des vérités historiques qu'on ne peut pas passer sous silence. Pratiquer les excellents exercices de St Ignace ne fait pas de vous un historien. MJ]

Rédigé par: Denis Merlin | 14 jan 2010

D'abord j'ai un diplôme de troisième cycle d'histoire des institutions. J'ai aussi une expérience en qualité d'avocat de plus de trente ans.

Ensuite la méthode sociologique marxiste est contestable, c'est ce que j'ai tenté de faire comprendre, sans succès apparemment. C'est donc une question de méthode historique que j'ai soulevée. Mais cela n'a pas été perçu.

On ne peut dire "les catholiques" étaient comme cela et en plus ils étaient bons, les "luthériens "n'étaient pas comme cela et en plus ils étaient mauvais. Ce n'est pas exactement ce qui est dit, mais c'est certainement suggéré.

Or la frontière entre le bien et le mal passe à l'intérieur de nous, elle ne passe pas par des catégories sociologiques dans lesquelles on classe les hommes. On juge des hommes qui sont des individus, pas des catégories ; et encore moins des catégories selon la foi qu'ils professent.

N'oublions pas que ce raisonnement par catégories sociologiques a conduit, par exemple, à la "dékoulakisation" et ses millions de morts ainsi qu'aux nombreux massacres dus à l'idéologie communiste, mais aussi aux persécutions contre les Juifs par le national-socialisme et le stalinisme.

Nietzsche dit quelque part "choisis bien ton ennemi, car tu finiras par lui ressembler." A vouloir réfuter les calomniateurs, on finit par leur ressembler. C'est pourquoi il est bon de tirer les conséquences de cet aphorisme nietzschéen et de se plonger dans autre chose que la littérature bolchevique ou d'extrême-droite, pour ne plus perdre son temps, mais en gagner en lisant et méditant les textes fondamentaux.

(1) la nature ne discrimine pas, elle, et offre ses fleurs et ses paysages à tous, quelles que soient leurs croyances, leurs classes sociales etc.

Le combat pour les embryons et foetus n'est pas un combat catholique.

Demain se déroulera à Paris une marche pour la vie à laquelle il est bon, je crois, de participer.

Le combat pour la protection des sans voix que sont les enfants dans le sein de leurs mères n'est pas un combat catholique. En ce sens que ce n'est pas un combat qui dépende de la foi. La foi conforte et éclaire la raison, mais la raison n'est pas un monopole catholique.

Si la raison est commune à l'humanité, la foi catholique n'est pas partagée par tous les hommes, elle ne fonde donc pas l'action pour la vie commune à l'ensemble de l'humanité.

Comme la liberté religieuse qui est un droit naturel fondé sur la raison, la protection des enfants à naître est la défense d'un droit de l'homme, le droit à la vie, qui est fondé en raison.

Or, certains ne veulent marcher qu'avec des "purs", des décontaminés de l'esprit politique, surtout de l'esprit d'extrême-droite. Ces saints personnages avouent parfois naïvement que leur refus de voisiner avec les impurs est fondé sur un motif machiavélien et/ou par dévotion à sainte Efficacité (ce qui est la même chose dans le fond).

Non, ce n'est pas au moment où l'on lutte contre la discrimination et l'inégalité des êtres humains, que l'on va ostraciser. La protection des sans voix ne se fera que par la loi. La loi c'est la politique.

En France la politique ce sont les partis politiques.

La constitution prévoit dans son article 4 "Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage. (...)" Le suffrage est la source du vote des lois.

Donc si la marche pour la vie ne tourne pas à une manifestation qui, sous couvert de défense des droits des sans-voix, ne tourne pas à une manifestation partisane, il n'y a aucune raison de s'offusquer de la participation de partis politiques. Au contraire, c'est encourageant.

La défense des sans-voix n'est pas un monopole catholique car toutes les confessions et options philosophiques sont les bienvenues, de même les partis politiques devraient être les bienvenus. Personne n'est impur.

15.1.10

Le monde judiciaire divisé : manifestation de magistrats pendant la rentrée officielle de la Cour de cassation.



La justice doit être rendue par des hommes sereins et d'une moralité au-dessus du commun.

Hier à Paris "quelques centaines" de magistrats, d'avocats, d'agents de la protection judiciaire de la jeunesse ainsi que des universitaires ont manifesté pendant l'audience solennelle de rentrée de la Cour de cassation qui se déroulait en présence du Premier ministre.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/01/14/01011-20100114FILWWW00713-avocats-et-magistrats-en-colere-a-paris.php

Une manifestation de magistrats devant les plus hauts magistrats de France au cris de "on enterre les affaires" ne fait que confirmer l'impression de grand désordre judiciaire.

Comment des hommes, ainsi troublés, peuvent-ils rendre une justice sérieuse, alors que les affaires qui leur sont soumises nécessitent la plupart du temps un grand investissement intellectuel et un grand respect des êtres humains, donc la sérénité ?

14.1.10

Rectification marche pour la vie le 17 janvier.

(1)

La marche pour la vie aura lieu le 17 janvier à 14 heures 30 place de la Bastille.

Venez nombreux pour protéger la vie des sans voix.

(1) les joubarbes s'accrochent à la vie, pourtant difficile, que leur font le terrain et le climat.

Purification des religions par la raison.

(1)

La raison qui est source de vérité pour l'homme (et seule source commune à l'humanité entière), peut et doit purifier les religions des éléments erronés (par exemple les superstitions) ou qui vont contre la raison. Elle doit le faire pour toutes les religions. Elle doit le faire parce qu'elle est source de vérité et que la vérité ne se divise pas. Cette purification est fondée sur la dignité de la raison humaine ; cette raison est universelle et s'impose à tous.


C'est pourquoi toute religion doit se purifier des éléments qui vont contre les dix commandements, soit la liberté religieuse, le droit à la vie et tous les droits de l'homme.

Hitoriquement les objections, des Lumières par exemple donc celles de Locke si cher à madame Rivet, loin d'avoir été stériles ont, au contraire, permis une réflexion sur la religion. Cette réflexion par les papes, avait pour objet de réfuter les erreurs, les excès des "Lumières", mais aussi une purification de la religion, même chrétienne. C'est ce que n'admettent pas ceux qui récusent l'idée de purification et donc de progrès de la religion par l'examen rationnel de la morale et du droit de cette religion.

Ces réflexions de la papauté n'ont rien introduit de nouveau, mais ont permis un approfondissement rationnel dans la fidélité au message inchangé et clos depuis la mort de saint Jean l'évangéliste.

C'est pourquoi il n'est pas faux de dire que la raison peut et doit purifier les religions, toutes les religions.


(1) Image : petit torrent d'eau pure descendant du "Bric froid" (Italie) août 2009

Solidarité avec Haïti.

Après le terrible séisme qui a frappé Haïti, je désire faire part de ma solidarité avec les sinistrés.

Ayant été spolié par les intégristes d'abord puis par la "justice" française maçonnisée et corrompue (ce qui va de pair), plus jeune, isolé et handicapé je ne peux aider matériellement. Cette solidarité qui ne peut être que morale est douloureuse en ce sens que pouvoir agir est une joie, une satisfaction. Les pompiers et les sauveteurs qui prennent l'avion pour secourir les populations suscitent mon admiration et mon envie.

Je pense à ces vieillards et à ces enfants, à tous les handicapés dans un pays qui était déjà dans de grandes difficultés. "La vie n'est pas la vie" (Mgr Gaume). "A terra mota, libera nos Domine". Si en raison de cas comme celui-là, vous perdez l'espérance et vous mettez à murmurer contre la Providence, vous vous appliquez double peine, car vous avez encore plus de peine de l'événement, vous ne parviendrez pas à dominer psychologiquement (un parfait israélite n'est soumis à rien, selon l'Imitation) et vous perdez l'espoir de l'autre vie où il n'y aura plus de tremblement de terre et cela sans aucun bénéfice matériel pour personne, même pas pour les sinistrés.

Madame Marie Rivet me demande de commenter les photographies. D'abord toutes les photos sont de moi, comme cela la publication est gratuite. Je ne photographie pas de personnes parce que cela suppose des autorisations ou des redevances que je serais de toutes les façons incapable de payer.

La photo ci-dessus est le détail du pré fleuri que l'on voit au premier plan de la photographie d'hier (après ce plan rapproché, demain, si Dieu veut, je publierai un plan moyen). Dans un environnement désertique qui n'a jamais été cultivé, il faut se figurer un pré de plusieurs hectares à environ 2 300 mètres d'altitude qui n'est vert que si le regard est rasant. Ce pré ne présente que des touffes de végétation basses. Les morceaux herbus ne peuvent recouvrir l'ensemble de la surface, tant l'environnement est sec, froid, instable. Les plaques herbues sont isolées les unes des autres par des rigoles de sol nu. Peu après la fonte des neiges, des milliers et des milliers de fleurs blanches surgissent du vert et le surmontent. Ces fleurs changent la couleur de l'ensemble du pré qui devient gris, vert, blanc et jaune dans un désordre exhubérant où la vie surgit de la mort.

La vie n'est facile pour personne là-haut et les fleurs témoins de la vie mais menacées d'une disparition prochaine et inéluctable ne laissent pas d'être belles pour quelques instants fugitifs, alors que "toute volupté veut l'éternité, veut profonde, profonde éternité." (Frédéric Nietzsche cité par le cardinal Ratzinger in "La mort et l'au-delà" p. 101)

13.1.10

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus ou l'anti-Prométhée.


Selon le cardinal Ratzinger, dans son livre sur l'eschatologie, il existe deux attitudes possibles dans l'existence. Soit l'attitude de Prométhée (ou celle de nos premiers parents Adam et Eve, de Sartre...) qui consiste a vouloir ravir à Dieu son statut pour s'y égaler on pourrait dire brutalement et impoliment, soit l'attitude d'enfance, filiale de Thérèse de l'Enfant Jésus. Cette filiation nous égale à Dieu par la volonté divine elle-même.

Avoir eu des parents vraiment dignes et aimants facilite sans doute beaucoup la théologie thérésienne. Se savoir fille d'un père aimant est facile pour ceux qui ont été aimés par un père charnel qui a été aimant.

Cela est beaucoup moins facile à ceux qui ont eu des parents indignes. Ils n'en auront que plus de mérites, si répudiant l'esprit de Prométhée, ils s'installent par l'imagination dans l'esprit d'enfance. Mais la véritable divinisation de l'homme le rendant égal à Dieu est à ce prix.

"Dans la théologie de l'enfance, Thérèse de Lisieux a redécouvert ce mystère du Fils : Celui-là est égal à Dieu qui a pris forme du Fils, parce que Dieu même est Fils, et, en tant que Fils, homme" (p. 73)


J'avoue avoir les plus grandes difficultés à me figurer par l'imagination être fils de Dieu. C'est pourtant l'espérance immarcescible des authentiques chrétiens. Et si l'on refuse cette inconcevable don, on risque l'exclusion comme celle dont saint Pierre a été menacé (Jn 13,8).

Dans mon cas, comme dans celui de beaucoup de mes contemporains, il faut nous faut faire une révolution intellectuelle ou plutôt une contre-révolution mentale et affective pour nous débarrasser de l'esprit de prométhéen de négation du père. Les idéologies modernes (dont l'idéologie lefebvriste) sont avant tout des ennemis de l'espérance et donc de la paternité.

12.1.10

Séparation de l'eschatologie et de la morale politique.



Comme le travail essentiel de l'esprit humain consiste à "classer" (Etienne Gilson), la doctrine catholique consiste à distinguer, voire à séparer.

Dans "La mort et l'au-delà" du cardinal Ratzinger, dans "La mort et l'au-delà", qui est une sorte de cours d'eschatologie (fins dernières : mort, jugement, enfer, purgatoire, ciel), l'auteur fait remarquer que la tâche "fondamentale" de la théologie chrétienne (p. 68) est de séparer l'eschatologie (le paradis sur terre), de la morale politique.

L'Eglise n'annonce pas un paradis sur terre. Elle a en revanche quelque chose à dire sur la politique comme morale fondée sur une métaphysique.

Les zélotes, et à leur exemples les partisans intégristes du Christ-roi, pensent à un règne terrestre de règne visible et de bonheur absolu (comme d'ailleurs les communistes et de nombreux partis politiques extrémistes et les islamistes). Un paradis sur terre, c'est le but de l'action. Il faut que Dieu règne, ce qui est vrai, mais il faut séparer morale politique d'eschatologie. Il ne règne pas de la même façon dans chacun des cas.

La morale politique et donc le règne terrestre du Christ n'a pas pour but le paradis sur terre.

La confusion entre le paradis et la morale conduit au "goulag" et détruit l'espoir. Elle détruit l'espoir par la comparaison entre les promesses et les réalisations, ainsi que par la suppression de l'espoir en l'autre vie.

Cette confusion élimine l'aspect humanitaire de la politique. (ibidem) "Humanitaire", c'est-à-dire : "qui s'attache à soulager l'humanité souffrante, à venir en aide aux hommes dans le besoin, dans la détresse." (Trésor de la langue française, v° "humanitaire") Car le but de la morale et du droit politique est avant tout humanitaire. Si la politique doit établir un règne politique, un paradis de bonheur absolu, son aspect humanitaire disparaît par défaut d'objet.

J'ajouterais que cela n'exclut pas le désir du règne terrestre de Jésus, mais ce règne ne promet pas un paradis sur terre, il promet seulement plus de bonheurs ou moins de malheurs.

Ce règne ne supprimerait pas toutes les difficultés ni même tous les drames, mais adoucirait la vie. Il ne peut résulter que d'un consensus, de la volonté des populations et des chefs.
16. Oh! qui dira le bonheur de l'humanité si tous, individus, familles, Etats, se laissaient gouverner par le Christ! " Alors enfin - pour reprendre les paroles que Notre Prédécesseur Léon XIII adressait, il y a vingt-cinq ans, aux évêques de l'univers - il serait possible de guérir tant de blessures; tout droit retrouverait, avec sa vigueur native, son ancienne autorité ; la paix réapparaîtrait avec tous ses bienfaits ; les glaives tomberaient et les armes glisseraient des mains, le jour où tous les hommes accepteraient de bon cœur la souveraineté du Christ, obéiraient à ses commandements, et où toute langue confesserait que " le Seigneur Jésus-Christ est dans la gloire de Dieu le Père " (38) ". Quas Primas Pie XI

11.1.10

La mort et l'au-delà par le cardinal Ratzinger.


Une de mes filles bien aimées m'a offert le livre du cardinal Ratzinger sur "La mort et l'au-delà" (1).

Le professeur de théologie dogmatique s'y montre à la fois humoriste érudit et penseur intégralement catholique.

J'en suis à la page quarante environ et je ne vous dirais pas que suis obligé de sortir pour mettre les chaines à mon petit véhicule intellectuel, mais presque. Mes pneus hivers sont à la peine dans la montée de la page trente neuf, j'arrive difficilement à tenir la route, je suis souvent obligé de redescendre pour remonter afin d'être sûr de n'avoir rien perdu du parcours. On avance lentement et difficilement, mais enfin on avance.

Ce que j'ai aimé dans l'exposition, c'est l'affirmation que l'eschatologie (la science des fins dernières : mort, jugement, enfer, purgatoire, ciel) menait une vie tranquille à la fin du cours de théologie dogmatique, mais que les penseurs chrétiens contemporains ont décidé de la sortir de sa vie de petite bourgeoise sûre d'elle et de ses enseignements, pour discuter sérieusement.

Il en résulte une vie, mort et résurrection qui fait que celle qui est ressuscitée n'est plus la même, sans être une autre.

C'est d'ailleurs avec la notion de "purification" (2) qui lui est connexe une des constantes de la pensée ratzinguérienne.

(à suivre, j'espère...)

(1) en allemand "Eschatologie - Tod un ewiges Leben" traduit par Henri Rochas, postface de Bruno Guillaume Fayard janvier 2009

(2) reprise, selon moi, des textes de Vatican II

10.1.10

Nietzschéen et libéral abbé de Tanouarn.

Sur le méta blog de l'abbé de Tanouarn, on peut lire ces paroles inquiétantes :

« Nous vivons dans une spiritualité laïque des droits de l'homme, où chacun est un petit dieu. Au rebours de cet esprit qui constitue la « modernité » spirituelle, nous souhaitons mettre de manière systématique l'offre avant la demande et l'offrande avant la revendication. Telle est la vertu sacerdotale à laquelle nous nous référons. Elle convient aussi bien à des prêtres, à des religieuses, à des frères qu'à des fidèles. Je montrerai une autre fois comment elle se décline de manière merveilleusement analogique, selon chaque état de vie ou chaque circonstance, en produisant ces vertus positives que nos statuts soulignent: l'optimisme, l'esprit d'entreprise, la joie et la confiance. »



Une première erreur est que les droits de l'homme ne forment pas une spiritualité. Ils sont voulus par Dieu et naturels, comme tous droits, ils sont sociaux. Ils ne sont pas laïcistes puisqu'au contraire ils défendent la liberté religieuse et la liberté de conscience.

Que chacun soit un petit dieu c'est-à-dire à peine inférieur à un dieu, même si cela ne fait pas plaisir aux darwinistes, cela reste une vérité.

« Qu’est-ce donc l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? ou le fils de l’homme pour que tu te soucies de lui ? À peine le fis-tu moindre qu’un dieu, le couronnant de gloire et de splendeur : tu l’établis sur l’œuvre de tes mains, tout fut mis par toi sous ses pieds » (Ps 8, 5-7)" Cité par Gaudium et spes.

En ces matières il n'y a pas d'offres ni de demandes, il y a réciprocité. Il y a donc obligation de conscience de tous de respecter les droits de l'homme.

Loin d'établir dans une conscience de revendication, les droits de l'homme établissent dans une logique de respect. Ce respect prend sa source dans la joie de voir en son prochain une image de Dieu, l'envie de le servir éventuellement pas des initiatives prudentes. Il ne revendique pas de son prochain dans les ennuis, dans l'épreuve qu'il ne lui casse pas les pieds et qu'il se montre marrant, distrayant (sens profond du texte de de Tanouarn). Au contraire il se fait tout à tous et soulage et console. Il respecte la liberté de conscience.

L'abbé de Tanouarn, comme l'abbé Laguérie sont des adeptes de Darwin et de Nietzsche, des grands amis du sinistre Alain de Benoist. Ce sont des libéraux qui s'ignorent (mais le texte de l'abbé de Tanouarn en témoigne par exemple dans l'admiration de "l'esprit d'entreprise").

Je subis et mes enfants aussi et ma femme aussi les tristes entreprises de ces libéraux, je peux témoigner que leur idéologie est pernicieuse.

Comment peuvent-ils être des conseillers spirituels eux qui ne distinguent pas le social de l'individuel ?

Comment ceux qui violent en conscience ces droits de l'homme fondés sur les dix commandements, les respecteront-ils dans la réalité ?

9.1.10

Manifestation pour la vie le 17 janvier 2010 à 14 heures 30 place de la République.

L'association "Choisir la vie" organise une "marche pour la vie" dimanche 27 janvier.

Il faut évidemment soutenir et, pour ceux qui le peuvent, participer à cette marche en faveur des discriminés que sont les avortons. Les avortons ne peuvent pas parler, ils ne peuvent pas voter, mais ils ont des droits conférés directement par la nature, c'est-à-dire par Dieu. Ces droits dont le premier est le droit à être respectés dans leurs vies, sont violés par l'Etat et par les mères (souvent provoquées par les pères ou leur entourage dont leurs parents).

Exigeons de l'Etat qu'il mette sa signature en accord avec sa politique. Il a signé la convention pour les droits de l'enfant, il doit respecter ses engagements.

"L'enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle a besoin d'une protection juridique appropriée avant comme après la naissance" Convention Internationale relative aux Droits de l'Enfant(ratifiée par la France le 8 octobre 1990)"

(Cité par "Choisir la vie")

Il n'est permis à personne et même pas à leurs mères de discriminer les embryons et les foetus. Il n'est pas permis à l'Etat de se désintéresser de leurs sorts en raison de son obligation à la solidarité et à la fraternité. Il doit les protéger.

8.1.10

Encore un décision juridictionnelle semblant violer la liberté de conscience.

Selon le fil du Figaro, relayé par le Salon beige, le tribunal administratif de Rennes aurait annulé la subvention attribuée pour l’édification d’une statue. La raison semble être selon la dépêche que la statue représente Jean-Paul II avec en arrière plan une arche surmontée d’une croix. Ainsi s’il s’était agi d’une statue de Robespierre avec un gillotine en fond, il n’y aurait rien eu à dire, mais Jean-Paul II étant connu comme catholique et fier de la croix, subventionner la statue devient illicite…

En vertu de la liberté religieuse, si l'Etat n'est pas prophète et n'a pas de mission d'enseignement d'une religion, il peut en confesser une, a fortiori, peut-il choisir un élément de décoration à sujet religieux. Et on ne peut utiliser l'argument selon lequel cela pourrait heurter des sensibilités, une statue de Voltaire heurte terriblement les sensibilités catholiques et on les a édifiées pourtant dans l'espace public et l'Etat français entretien sa tombe en raison de son idéologie.

Réfléchissons et classons donc, s'il est vrai que les constructions de lieux de culte et leur entretien doivent rester à la charge des fidèles par une simple application de la justice naturelle, en revanche l'édification d'un statue ornant une place publique peut représenter une personnalité religieuse ou même un sujet religieux.

Autrement si l'on ne trouve rien à redire à statufier Voltaire, Rousseau, Napoléon, Churchhill, Clémenceau, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait représenter Jean-Paul II, avec ce qui a fait sa vie : la croix ?

- A cause de sa foi ? Mais il s'agit alors d'une discrimination illicite. A ma connaissance, la loi de 1905 ne crée aucune obligation de ne pas avoir de sujet religieux dans l’espace public. Ce n’est pas parce que l’Etat ne reconnaît aucun culte que des personnalités deviennent infréquentables dans l’espace public en raison de leur foi.

La saine laïcité n'est pas le laïcisme, idéologie agressive et totalitaire qui n’est que la résurgence du vieux scepticisme dogmatisé.

Les municipalités et les autorités publiques en général peuvent choisir librement le thème des décorations de l'espace public, c'est de droit naturel. C'est la liberté religieuse.

Une nouvelle fois le laïcisme viole la laïcité et la liberté religieuse en prétendant imposer une idéologie aux citoyens et aux autorités élues par le peuple.

Dommage que les juges français par défaut de formation jugent par paralogismes et violent le droit pivot des droits de l’homme : la liberté religieuse et discriminent selon la religion, la croyance, ce qui est illicite voir délictueux.

7.1.10

Selon la constitution, la France est constitué d'un peuple formant une nation disposant d'un territoire et parlant le français.

Selon le Parisien via François Desouche, le ministre Eric Besson a déclaré que la France la France

"n’est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion, c’est un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble."



Or selon la constitution la France est un peuple (premier mot du préambule). Ce peuple a une langue (article 2 de la constitution). Ce peuple dispose d'un territoire (article 5 alinéa 2). Ce peuple respecte toutes les croyances, donc s'il ne professe pas une religion, il respecte les religions dans tous les cas où elles ne s'opposent pas aux droits de l'homme.

En niant l'existence de ce peuple affirmée par la constitution, le ministre viole le droit à l'existence de tout un peuple et méprise l'affirmation collective officielle de ce peuple lui-même.

Qu'un ministre viole ainsi la constitution en niant sa partie fondamentale n'entraîne aucune réaction visible en dehors de celles des dissidents (ce qui est un comble !).

Pourtant le préambule de la déclaration des droits de l'homme du 26 août 1789 énonce ainsi le but la déclaration subséquente :

"Afin que cette Déclaration (sic), constamment présente à tous les Membres (sic) du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que leurs actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de tout institution politique, en soient plus respectés ; afin que les réclamations des citoyens, fondés désormais sur des principes simples et incontestables tournent toujours au maintient de la constitution et au bonheur de tous."


L'emphase ridicule et la grandiloquence n'empêchent pas les violations des droits fondamentaux dans l'indifférence. Je pense même que l'expression approximative ("la loi n'a le droit", comme si la loi - une abstraction - pouvait être titulaire de droit), les prétentions absurdes ( "le bonheur de tous") déconsidèrent les dispositions juridiques valables qui leur sont juxtaposées ("maintien de la constitution").

Cependant, on peut conclure avec certitude de la confrontation entre la constitution et les déclarations de Besson que la France n'est plus un Etat de droit (on le savait déjà, entre autres, par la lecture de certaines décisions de "justice").