20.2.10

L'abbé Le Boulc'h médite sur les tentations lors du jeûne


Zenit nous donne à lire le commentaire personnel de l'évangile du jour par monsieur l'abbé Le Boulc'h, curé de Lannion en Bretagne. L'évangile est celui de la tentation à l'issue des quarante jours de jeûne de Jésus au désert. Dans cet évangile Jésus rencontre le diable qui lui propose que Jésus invoquant sa qualité de "fils de Dieu" fasse un miracle pour faire cesser sa faim, puis le diable propose de faire lui-même un un miracle, moyennant adoration de la personne du tentateur, miracle permettant à Jésus de détenir une situation commandante souveraine étendue à la terre entière, puis de demander à Dieu un miracle pour défier les lois de la pesanteur en invoquant l'Ecriture.

L'abbé Le Boulc'h remarque que Jésus ne veut en aucune de ces trois occasions être tiré de la condition humaine :

Or le Dieu de Jésus ne nous enlève pas de notre condition d'homme. Il ne nous entraîne pas ailleurs. Au contraire, il plonge dedans avec nous. Il vient porter avec nous nos misères et nos croix. C'est là qu'il nous offre le pain et la parole de son amour seul capable de nous donner la vie. Il nous apprend alors à aimer dans notre condition humaine et nous ouvre ainsi à sa vie d'éternité.

http://www.zenit.org/article-23560?l=french

Le moyen le plus subtil employé par le diable est le dernier. Il propose à Jésus d'invoquer l'Ecriture pour être affranchi d'une condition que les autres continueraient à subir.

Dans la première tentation, c'est la propre force de l'homme, dans la deuxième la force du démon (qu'il procure, selon lui, à qui le met à la place de Dieu), dans la troisième c'est la force de Dieu qui sont tour à tour invoquées toutes trois pour nous "libérer" de notre nature limitée, souffrante, dépendante.

Dans la dernière tentation, cette force de Dieu est demandée pour la mettre à mon service, au service de mes fantaisies. C'est la tentation des croyants, celle de vivre en dehors de la condition commune à tous en raison de la foi, celle de s'affranchir de la solidarité, de se séparer des autres en raison de la foi.

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