4.9.10

Critique des statues de Frêche

Le "grand chef" du Languedoc, un vrai "forçat de la faim", vient d'annoncer qu'il va statufier Staline et l'imposer aux Montpelliérains qui n'ont pas été consultés :

http://www.la-croix.com/afp.static/pages/100903193906.b4rn3j2q.htm

"Staline, c'est un voyou bien sûr" (...) qui "est à l'origine de 22 millions de morts". "Mais quand même, il a gagné à Stalingrad, et Stalingrad c'est le tournant de la deuxième Guerre mondiale", a-t-il affirmé.

"Si les Russes, qui ont eu 26 millions de morts pendant la deuxième Guerre mondiale, n'avaient pas vaincu à Stalingrad, jamais les Américains n'auraient débarqué en Normandie le 6 juillet 44", a encore dit M. Frêche.

"Je fais une +place des grands hommes+ qui ont changé le 20e siècle. Donc je mets les vilains et les gentils, parce que moi je suis historien, pas moraliste", a-t-il conclu.




Observons aussi que pour Frêche, il n'a de grands hommes que politiques. La société civile, pour laquelle la société politique est faite et qui a la primauté sur le politique, il l'a passe complètement sous silence.

Pour lui l'histoire du XXème siècle (exclusivement politique) s'arrête à 1970 environ (sauf pour Mandéla).

Il est contestable que Staline ait gagné Stalingrad.

C'est un peu comme si l'on disait que c'étaient Aristide Briand qui était le vainqueur de Verdun. C'est Joukov qui a vaincu et Staline par son ordre absurde de ne pas évacuer les civils a été un facteur négatif (outre les combats, l'armée avait encore la charge des femmes, des enfants, des vieillards et des malades, la logistique était embarrassée de ce poids inutile). C'est aussi l'exubérante natalité tsariste qui a permis cette victoire. Va-t-il statufier Nicolas II ?

Si l'Union soviétique a subi tant de pertes humaines, c'est aussi en raison de la politique de Staline qui envoyait les fantassins se faire hacher par les mitrailleuses, sans aucun bénéfice pour l'Union.

Voyou très cruel Staline était une calamité pour son propre camp.

Donc attribuer la victoire de Stalingrad à Staline, trahit l'obsession politique de Frêche et sa passion idéologique contre la réalité. Staline a été un facteur d'affaiblissement de la Russie, y compris à Stalingrad.

Tout est politique pour lui.

Car, au fond, son obsession, c'est l'amoralisme, la lutte contre la religion qui éclaire le monde, la lutte contre les dix commandements, donc contre la raison.

C'est lui qui a qualifié Jean-Paul II d'"abruti" et qui qualifie "Staline" de "grand homme". Cela circonscrit bien le personnage.

1 commentaire:

philippe a dit…

Cher Denis

Georges Frêche n'est certainement pas un saint homme dans le sens religieux du terme mais il se démarque au moins de la langue de bois et du politiquement correct. Il en paye d'ailleurs le prix et je pense qu'il le fait en toute connaissance de cause. Pour ma part, je le préfère à la quasi intégralité de la classe politique qui ne se gêne plus pour mentir ouvertement au peuple sans plus aucune déontologie ou valeurs.
Les statues de Lénine et Staline...oui et alors. Il y a des réalités historiques incontestables, ce sont deux hommes qui ont marqués le 20ème siècle et leur rôle a été majeur. L'histoire, tout comme la politique d'ailleurs, se moque de la morale car celle-ci est fluctuante.
Pour preuve, en la matière, la vraie incarnation du mal dans l'inconscient collectif est Adolf Hitler et le régime nazi. A un tel point qu'il est impossible à Frêche d'établir en place publique une statue d'un représentant de ce régime sans se retrouver livrer à la vindicte populaire et à la justice...et pourtant Staline et Lénine ont plus de morts sur la conscience que les nazis eux -mêmes!!!

Frêche fait encore partie de la race des personnalités avec qui il est possible de discuter, d'échanger voir de trouver un compromis. Il y a encore du bon sens dans ce qu'il fait et ce qu'il dit.