1.10.10

Histoire de saint Rémy et libération de la conscience catholique

Aujourd'hui 1er octobre fête de saintRémy apôtre des Francs, monsieur Daoudal publie un extrait d'un texte établissant que le pape Léon IX en 1049 avait qualifié saint Rémy (v. 437 - 533), fils de sainte Céline, l'avait qualifié de apôtre de Reims bien qu'il n'en fût pas le premier.

Les premiers apôtres de Reims se situent en effet en des temps plus reculés :

Outre que la lettre pontificale a été assez diffusée, la formule a aussi connu une célébrité assez rapide, grâce à l’insertion de la lettre dans l’œuvre d’Anselme de Saint-Remi, l’Itinéraire du pape Léon IX, composée entre 1055 et 1059. Léon IX demandait donc qu’on réservât une place particulière dans le sanctoral français à saint Remi, pas vraiment apôtre selon la chronologie, mais apôtre par le mérite de la conversion des Francs.

Extrait d’un texte de Patrick Demouy : "Nous sommes deux sœurs jumelles : Soissons, suffragante de Reims dans l’hagiographie (XIe-XIIe s.)"

Cela entraîne les commentaire suivant de ma part :

Bien sûr, l'apostilicité des saints comme Martial, Maximin, Restitut, Amadour et tant d'autres est niée par les historiens actuels et même des quatre derniers siècles en Occident.

Il faudrait croire que saint Pierre est resté à Rome sans rien entreprendre pour le monde, même pas pour la Gaule si proche. Invraisemblable.

Il faut savoir que les archives des diocèses ont été détruites par deux vagues, voire trois : une fois lors des invasions musulmanes au haut moyen-âge (c'est attesté pour Marseille) et une autre fois par les protestants aux XVI XVIIème siècles (je l'ai lu pour Apt, mais les destructions sont immenses à cette époque.), puis lors de la mise en pratique des "Lumières" par la Révolution française). Si bien que ne restent plus que des traditions dans la plupart des diocèses, mais ces traditions sont fondées, personnellement j'y crois sans hésitation.

D'ailleurs l'évangile a été prêché à l'humanité entière dès l'époque apostolique, avec plus ou moins de succès selon les peuples. En Inde, on a ainsi le rite "syro-malabar". Il date de l'apôtre saint Thomas (1er siècle) et nullement de saint François-Xavier (XVIème siècle). On ne peut d'ailleurs, en pensant à ces cultures qui avaient presque deux mille ans d'existence, que pleurer en pensant au crime de Paul VI contre les cultures des peuples,

On peut noter l'inversion accusatoire dans les livres d'histoire qui accusent les jésuites d'avoir brûlé des livres !

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:A_Syro_Malabar_Catholic_Church_or_Nasrani_Palli.JPG


Elargissant notre sujet de réflexion tant en profondeur qu'en extension, on constate d'ailleurs que le catholicisme devient toujours un catholicisme "minimum".

La Bible dit que le monde a été créé en six jours. L'Eglise précise que les six jours ne s'entendent pas obligatoirement de six jours de vingt-autre heures, dès lors il devient obligatoire de confesser que les "jours" de la Bible n'avaient pas vingt-autre heures. Cela devient un dogme de foi. L'Eglise dit que, à la rigueur (Humani generis), on peut dire que le premier homme est né d'une guenon : il devient de foi que le premier homme est né d'une guenon. L'Eglise dit qu'elle ne peut rien décider en matière de chronologie biblique en raison d'une contradiction entre la Vulgate et les Septantes, dès lors il devient de foi que les milliards d'année sont une réalité de foi. Des auteurs disent que saint Martial de Limoges n'était pas l'enfant que Jésus a pris sur ses genoux pour le montrer en exemple, cela devient de foi que le saint Martial de Limoges est un évêque du troisième siècle etc.

Nous avons bien une restauration culturelle par la libération de la conscience à entreprendre.

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