29.11.10

L'amour pour tous se concrétise dans l'amour pour les plus faibles

Extrait de l'homélie de Benoît XVI lors de la veillée pour la vie naissante à Rome du 27 novembre 2010 (dépêche de zenit du 28 novembre) :

"[L'être humain] a le droit de ne pas être traité comme un objet à posséder ou comme une chose qui peut être manipulée à plaisir, de ne pas être réduit à un simple instrument au profit des autres et de leurs intérêts. La personne est un bien en soi et il faut toujours chercher son développement intégral.

Ensuite, l'amour pour tous, s'il est sincère, tend spontanément à se transformer en attention préférentielle pour les plus faibles et les plus pauvres. C'est dans cette ligne que se situe la sollicitude de l'Eglise pour la vie naissante, la plus fragile, la plus menacée par l'égoïsme des adultes et l'obscurcissement des consciences. L'Eglise répète continuellement ce qu'a déclaré le concile Vatican II contre l'avortement et contre toute violation de la vie naissante : « La vie doit être sauvegardée avec un soin extrême dès la conception » (Gaudium et spes, n. 51)."

Tout le monde, tout être humain, a droit à la vie, mais celle des plus faibles, donc celle des embryons lesquels ne se voient même pas, doit être particulièrement protégée car elle est plus menacée. C'est un rétablissement de l'égalité entre tous les êtres humains.

Dans ce cadre le professeur suspendu qui a montré des foetus morts a rétabli le droit du fœtus à être vu.

28.11.10

Le "Département d'Etat" américain juge la France sur la liberté religieuse

Le Département d'Etat (équivalent du ministère des affaires étrangères dans tous les pays du monde) des Etats unis d'Amérique se permet de juger la France sur la "liberté religieuse", on se demande à quel titre. Les hommes étant par nature égaux, un Etat n'a aucun titre à juger un autre Etat, on ne pourrait concevoir un tel jugement que porté par une organisation internationale.

D'ailleurs ce rapport n'a pas beaucoup d'intérêt. D'abord il ne s'émeut pas des financements des religions (selon mon expérience, c'est l'islam, seule religion d'Etat en France) par les impôts prélevés sur tous, ce qui viole l'égalité des êtres humains et la liberté religieuse de chacun et de tous.

Ce rapport comporte aussi un erreur sur le régime concordataire applicable en Alsace et Lorraine. L'Etat ne finance pas les cultes catholique, israélite et protestant, il indemnise la nationalisation sans indemnité et les spoliations de la période révolutionnaire.

Mai surtout, ce rapport ne pointe pas le laïcisme qui est la cause de la violation des liberté religieuse et d'éducation (Education nationale "gratuite"). Ce rapport manque d'impartialité et trahit le manque de culture de son auteur.

Le Conseil constitutionnel invalide une disposition de loi relative aux hospitalisations psychiatriques

Le Conseil constitutionnel vient de rendre le 26 novembre 2010 une décision en matière d'hospitalisation des personnes en milieu psychiatrique, sans leur consentement.

La matière de l'hospitalisation des personnes contre leur volonté et par conséquent en violation de leur liberté d'"aller et de venir" pose le problème de la conciliation de la liberté individuelle, qui fait partie de l'ordre public, et de la résolution des problèmes que peuvent causer les malades mentaux en violant les libertés et droits d'autrui et/ou d'eux-mêmes soit de viol de l'ordre public lequel ne se divise pas. (L'ordre public est l'ensemble des valeurs communes fondamentales de la société : liberté, égalité, fraternité, droits de l'homme, solidarité, justice fondamentale...).

Cette décision valide comme constitutionnelles plusieurs dispositions qui me semble pourtant toucher la limite du tolérable.

1) Il valide la prise forcée des médicaments (du traitement)
2) Il valide l'interdiction des communications téléphoniques (considérant que l'autorisation des communications par voie postale suffit à assurer le droit à la communication de la personne hospitalisée sans son consentement). On imagine que c'est en pratique la confiscation du portable et son dépôt au secrétariat de l'établissement.

En revanche sont invalidées les dispositions qui permettaient le maintien de l'hospitalisation contre la volonté du "malade" (ou prétendu tel) sans décision du juge judiciaire. Le Conseil décide en effet que la simple possibilité de saisir le juge judiciaire n'est pas suffisante, il faut une décision positive de celui-ci pour que le maintien de l'hospitalisation au-delà de quinze jours soit constitutionnelle. (Vu que l'article 66 de la constitution fait des juges les "gardiens de la liberté individuelle")

La récente décision (non définitive) de la Cour européenne des droits de l'homme déniant, à mon avis par erreur et manque de culture, la qualité de "magistrat" aux magistrats du Parquet français implique que ce soient les magistrats du siège qui prennent la décision de privation médicale de liberté. Une nouvelle loi devra intervenir pour satisfaire à la décision du Conseil avant le 1er août 2011. La loi inconstitutionnelle est validée pour des motifs proportionnés.

Connaissant l'ambiance judiciaire je doute d'ailleurs que l'intervention des milieux judiciaires soit d'un grand secours. Selon mon expérience la machine judiciaire, composée trop souvent de brutes infatuées, est fréquemment une machine à broyer les droits de l'homme. Quant aux psychiatres, il y en a de bons, mais moi j'en ai connu un qui m'a pris la prix d'une consultation pour m'insulter pendant trois minutes ("- Monsieur, il faut vous faire soigner !" dit sur un ton de haine...), non sans avoir au préalable causé un mal considérable à un proche parent. Toutes les lois du monde, ne pourront pallier les manques de formation et de culture et par conséquent de conscience.

26.11.10

Victime du fanatisme laïciste, un professeur est supendu : lire sont droit de répoinse

Au lycée de Manosque un professeur vient d'être suspendu, contre son droit à travailler et contre le droit des enfants à être instruit.

Il vient d'être obligé de demander au journal "La Provence" de publier son droit de réponse. Ce "droit de réponse" à l'article du journal le mettant en cause est accessible sur le site "Nouvelles de France". On note comme d'habitude la dissymétrie du débat : la presse au milliards d'euros de chiffre d'affaires contre l'homme seul et traqué par les autorités françaises.

Voici en extrait de ce "droit de réponse" :


"Les élèves pouvaient évidement apporter toutes sources de leur choix, sans tabou ou interdit, pour étayer ce débat. Par ailleurs, le planning familial est intervenu dans toutes mes classes, pour faire l'apologie de l'avortement.

J'ai utilisé des sources variées suivant les classes : l'image d'un foetus à 12 semaines (neutre donc), texte de la loi Veil, discours de Mme Veil au moment du vote de la loi de 1975 (documents pro-avortement donc, en complément du planning familial), et documentaires vidéo (Sois un homme, No need to argue).

Concernant ce dernier documentaire, j'ai prévenu les élèves que, décrivant les procédures d'avortement, il était difficile à voir et j'ai invité ceux qui le souhaitaient à sortir. Ce que quelques élèves, une infime minorité, sur les 113 ont fait. Ceci afin de respecter la sensibilité de chacun."

La France n'est décidément pas un Etat de droit, car le ministre a suspendu ce professeur pour manquement à la neutralité, il semble donc que ses convictions catholiques ne soient pas étrangères à la décision d'exclusion du professeur.

"L'alliance pour les droits de la vie" demande de protéger les droits des embryons et foetus

L'Alliance pour les droits de la vie publie un communiqué au sujet de la tuerie des embryons prétendument à objectif thérapeutique :

« L'Alliance pour les Droits de la Vie s'élève contre la caution apportée aujourd'hui par Valérie Pécresse, ministre de la Recherche, aux deux chercheurs les plus emblématiques de la recherche sur l'embryon. Les professeurs Menasché et Pechanski ne cessent de faire pression pour débarrasser leur pratique de tout encadrement éthique.

« Contrairement à ce que croit devoir affirmer Madame Pécresse, on n'est aucunement "obligé" d'utiliser et détruire l'embryon humain - par ailleurs conçu dans le but de pallier l'infertilité d'un couple - comme s'il s'agissait d'un matériau de laboratoire :

- Sur le principe, la fin (thérapeutique) ne justifie pas les moyens (l'instrumentalisation de l'être humain) ;

- En pratique, rien ne montre que le sacrifice de l'embryon humain soit en mesure de sauver le reste de l'humanité des grandes maladies.

« Nous nous interrogeons sur les conflits d'intérêt en jeu derrière cette « course à l'annonce » autour d'essais cliniques, qui suscitent de faux espoirs chez les malades », précise le docteur Xavier Mirabel, président de l'Alliance pour les Droits de la Vie.

« Pour l'Alliance pour les Droits de la Vie, seules les recherches respectant les êtres humains au stade embryonnaire ne « sacrifient » pas « les règles éthiques » et devraient bénéficier des financements publics et privés.

« L'Alliance demande :

- une interdiction claire de la recherche impliquant la destruction d'embryons humains,

- un moratoire sur la congélation d'embryons,

- l'orientation vers les recherches alternatives. Ainsi, les cellules du sang de cordon ombilical et les cellules souches adultes offrent des perspectives thérapeutiques réelles, tout en respectant la dignité de l'embryon ».


Selon la dépêche de zenit :
http://www.zenit.org/article-26193?l=french

Seule réserve : les termes de "destruction" et de "sacrifice" employés pour des êtres humains renvoient à des notions qui nient l'humanité de ces petits d'homme qui nient par conséquent leur dignité. "Homicide", "assassinat" seraient des termes véritablement adéquats dans le cas où l'on poserait des actes positifs entraînant la mort de ces êtres humains.

24.11.10

L'indépendance est-elle inhérente à la Notion de "magistrat" : arrêt "Moulin" de la CEDH

Signalé par le "Centre de recherche et d'études sur les droits fondamentaux" (CREDOF ), un arrêt du 23 novembre 2010 de la cinquième section de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) de Strasbourg poserait la question de la privation de liberté fondée sur une décision d'un organe de l'Etat qui ne serait pas "magistrat", puisque le Parquet n'est pas indépendant du pouvoir exécutif (ministère de la Justice).

L'arrêt se fonde sur une interprétation de l'article 5.3 de la "Convention européenne des droits de l'homme" de 1950 qui dispose :

« 3. Toute personne arrêtée ou détenue, dans les conditions prévues au paragraphe 1 c) du présent article, doit être aussitôt traduite devant un juge ou un autre magistrat habilité par la loi à exercer des fonctions judiciaires et a le droit d'être jugée dans un délai raisonnable, ou libérée pendant la procédure. La mise en liberté peut être subordonnée à une garantie assurant la comparution de l'intéressé à l'audience. »

Cet article réglemente le cas d'une personne détenue mais non condamnée. Il s'agit du cas prévu au paragraphe 1.c du même article.

L'arrêt de la Cour européenne dénie au magistrat du Parquet français le statut de "magistrat" en raison de sa dépendance hiérarchique à l'égard du pouvoir exécutif.

S'agissant d'une convention (La Convention européenne de 1950), restreignant la liberté des Etats contractants, les juges devraient l'interpréter restrictivement. Or le texte même de l'article 5.3 ne semble pas exiger l'indépendance, puisque l'indépendance est expressément visée à l'article 6 (juridiction de jugement). L'indépendance n'est pas mentionnée au paragraphe 5.3. Cet article 5.3 ne vise que les fonctions. La définition de "magistrats" n'implique nullement l'indépendance, elle se définit par les fonctions, donc la qualité de la formation juridique et la valeur morale de la personne investie de fonctions judiciaires, mais nullement par l'indépendance.

Je ne compte pas ici discuter de l'opportunité d'accroitre l'indépendance des magistrats du Parquet en vue de leur permettre de décider de privations de liberté avant jugement, mais de la simple technique juridique, en cause dans cet arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme ; de cette technique juridique qui est gardienne de la liberté et de la vérité (1). Dans cette perspective, on ne peut que constater que la CEDH dépasse ses pouvoirs et ajoute à la Convention une notion qui n'y est pas contenue. Elle ajoute une obligation pour l'Etat qui n'a pas consenti cette limitation de sa liberté d'appréciation. C'est un attentat contre la liberté des peuples. On me pardonnera ce gros mot, mais il me semble correspondre à la vérité.

Une nouvelle fois on constate la mauvaise qualité technique des arrêts de la Cour. Cela n'a pas que des implications esthétiques. Cette constatation procure un certain vertige quant à la fragilité de la liberté et des droits de l'homme, malmenés par la CEDH elle-même.

(1) Je serais plutôt favorable à l'accroissement de l'indépendance du Parquet.

23.11.10

Asia Bibi toujours menacée de lynchage

L'agence Fides fait le point sur l'affaire Asia Bibi au 22 novembre. Même si elle est "graciée", ou que son jugement est réformé en appel, elle risque le lynchage à sa libération.

Certains individus chauffés à blanc menacent de tuer ceux qui sont accusés de blasphème. Il le feront sans autre forme de procès et selon la loi de Lynch.

Il serait bon de ne pas croire que le lynchage est un propre du Pakistan. L'assassinat d'otages, comme ce fut le cas (que sa veuve m'a raconté) d'un oncle de l'abbé Laguérie en 1944 par les troupes allemandes (je n'ai pu en retrouver la trace sur Internet, son patronyme était Bredier, recherche à faire) s'apparente au lynchage (assassinat sans aucun jugement). Il fut pratiqué en France contre les "collaborateurs" ou prétendus tels. Actuellement en 2010, il est aussi pratiqué en France même discrètement, son but n'étant pas la mort, mais la privation des biens, de la réputation etc.

Le lynch se pratique sans titre juridique. Des gens s'établissent "justiciers". Ils n'ont comme titre à leur autorité que leur orgueil. Une société démocratique confère l'autorité à certains, seuls ils ont le droit d'exercer l'autorité (article 21.3 de la "Déclaration universelle"), de plus, leur autorité s'exerce dans les limites de la morale (voir sur ce point la "Déclaration universelle des droits de l'homme" articles 29 et 30) et n'est en aucun cas arbitraire, mais limitée par les droits de chacun et de tous.

21.11.10

Une "société démocratique", qu'est-ce à dire ?

Dans ses "considérants" préalables, la "Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales" du 04 novembre 1950 assigne à la démocratie politique la mission de maintenir les droits de l'homme :

"Réaffirmant leur profond attachement à ces libertés fondamentales qui constituent les assises mêmes de la justice et de la paix dans le monde et dont le maintien repose essentiellement sur un régime politique véritablement démocratique (...)"


Le régime démocratique est considéré ici comme garant des droits de l'homme. Les droits de l'homme gardent la priorité, le régime politique est à leur service.

C'est ce qui est confirmé par Benoît XVI à propos de l'avortement dans un discours prononcé au Brésil, rapporté par zenit dans une dépêche du 28 octobre 2010 :

« Lorsque les projets politiques incluent ouvertement ou de façon voilée, la dépénalisation de l'avortement ou de l'euthanasie, l'idéal démocratique - qui est digne de ce nom lorsqu'il reconnaît la protection et la dignité de toute personne humaine - est trahi à la base, a affirmé le pape. ».


La dignité (c'est-à-dire que l'être humain est un but, jamais un moyen) de l'être humain fonde la démocratie et non l'inverse.

Ainsi chaque fois que l'expression "société démocratique" apparaît, il nous faut garder à l'esprit que cette société ne s'entend que comme au service des libertés et des droits de l'homme.

20.11.10

La liberté religieuse n'est pas contre l'islam

Les médias relaient l'activité du Saint-Siège en faveur de la liberté religieuse. Ils se sont imaginés en lisant le programme du consistoire des cardinaux autour de pape que le pape en voulait à l'islam.

Puis ils se sont aperçus que l'islam n'était pas visé, mais le laïcisme. En effet le laïcisme est une dictature qui veut imposer son idéologie en bafouant la liberté religieuse et la liberté de conscience

"Contrairement à ce que beaucoup d'observateur imaginaient, le pape n'a pas réitéré ses préoccupations pour les chrétiens d'Irak ou du Pakistan, préférant centrer ses propos sur la liberté religieuse en Occident." Constate le Figaro.

Les médias osaient même parler de la "confrontation" avec l'islam. Ils phantasmaient cette confrontation. Espérons pour eux que c'était inconscient, mais ils soufflaient sur les braises.

Si j'osais, je dirais au Saint Père de veiller aussi sur la liberté religieuse à l'intérieur de l'Eglise. Un site qui se prend pour l'"Eglise catholique à Lyon" fait de la réclame pour l'Aid el Kebir, en violation de la liberté religieuse des musulmans et des catholiques (1). Dans un autre domaine, le domaine catholique : Les diocèses sont accusés de faire la chasse à la messe selon le "rite antique". Benoît XVI lui-même a interdit la messe traditionnelle, à mon avis sans aucun titre... On peut lire sur mon blog plusieurs posts sur ce sujet en tapant "Summorum" dans le moteur de recherche.

La notion de liberté religieuse telle qu'elle a été mise en lumière par la déclaration "Dignitatis humanae" n'a pas fini de développer ses implications, y compris dans l'Eglise.

La liberté religieuse est un droit naturel et universel de l'homme. A ce titre il concerne tout le monde, tous les hommes et pas seulement l'islam.

La liberté religieuse est mise à mal, y compris en France, par le laïcisme et parfois même par le clergé catholique, y compris le plus haut.


(1) Voici le texte effarant du site intitulé de l'"Eglise catholique à Lyon" (aucun titre à se prétendre telle) :

"Chaque famille musulmane, dans la mesure de ses moyens, sacrifie une bête (brebis, chèvre, mouton, vache ou chameau) en l’égorgeant couchée sur le flanc gauche et la tête tournée vers La Mecque. Une partie de la chair de ce sacrifice bénéficiera aux plus démunis parmi les musulmans affermissant ainsi la solidarité et l’assistance mutuelle tel que les prescrit Allah."
Il y a des familles musulmanes que ne le font pas et elle n'ont aucune instruction à recevoir de l'"Eglise catholique à Lyon". Elles n'ont à recevoir aucune, vraiment aucune instruction, ni conseil, ni suggestion, rien de rien. Il en est de même pour leur foi, elles croient ce qu'elles veulent (ou plutôt leurs membres) pour savoir si c'est Abraham ou pas. De vrais tyrans cette "Eglise catholique à Lyon" des imposteurs aussi (ils ne sont pas "l'Eglise catholique à Lyon"). Ils ne peuvent engager l'Eglise catholique. Liberté religieuse pour les catholiques !

La France totalitaire dénoncée

La France est le pays du débat asymétrique. Le dernier connu est celui entre madame Delaunay (des dizaines de milliers d'euros par mois, des employés, des locaux payés par l'Etat, des honneurs) et la "Fondation pour l'école" de madame Cofinier qui ne vit que de dons. Madame Delaunay est payée pour traîner lancer des accusations méchantes contre madame Cofinier, et elles s'y emploie.

A cette occasion, je relève un commentaire très intéressant de "aml" :

"(...) je demande la liberté de participer ou non, au financement des partis politiques, à l'avortement, aux associations gay et cie, planing familial, éducation nationale, culture, construction de mosquées, ...bref, tout domaine dans lequel ma conscience est heurtée et/ou je ne partage pas l'idéal.

Car pour le moment, l'état totalitaire impose à tout un chacun de contribuer dans le déni total de la liberté de conscience !"


Une des forces des USA est le respect de la liberté de conscience. Par rapport à la France, La liberté d'éducation y est bien mieux respectée par l'Etat. Ce qui a pour résultat que le corps électoral est mieux à même de prendre des décisions.

19.11.10

La notion de "santé reproductive" ne serait qu'une conception "blessante"

Selon Zenit, le pape a déclaré le 18 novembre dans un discours consacré à la politique de santé :

« La justice sanitaire doit se trouver parmi les priorités dans l'agenda des gouvernements et des institutions internationales », a écrit Benoît XVI en mettant en garde contre « des opinions et des conceptions blessantes » : « la 'santé reproductive', le recours à des techniques artificielles de procréation comportant la destruction d'embryons, ou la légalisation de l'euthanasie ».

La notion de "santé reproductive" est mise dans la catégorie des "conceptions blessantes" et est mise au rang de la "destruction d'embryon" et de l'euthanasie".

En premier, la notion de "reproduction" appliquée à l'espèce humaine ne semble pas valable. Les animaux se reproduisent parce que leur caractères, leurs instincts sont stables de générations en générations, il n'y a pas de culture susceptible de changement chez les animaux. En revanche, en rigueur de terme, les humains ne se "reproduisent" pas, parce que l'être humain est un être culturel et que la culture change avec les générations, généralement elle progresse. L'être humain n'est jamais utile, il n'est pas destiné à la reproduction. En raison de sa dignité, il est voulu par Dieu pour lui-même. La notion de "reproduction" appliquée à l'être humain est inadmissible. Les êtres humains se perpétuent.

Deuxième point : L'Organisation mondiale de la santé (OMS) définit ainsi le terme de "santé" :

"La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité (Constitution de l'O.M.S., 1985 [1946], p. 1). (Citation tirée du "Trésor de la langue française")."


La notion de "santé publique" est bien sociale, elle concerne l'ensemble de la société. Mais elle tournée en définitive vers l'individu. Voici la définition de la santé publique telle qu'elle a été adoptée par l'OMS, (elle est de "Charles-Edward Winslow et publiée dans la revue Science en 1920" selon wikipedia.)

« La santé publique est la science et l’art de prévenir les maladies, de prolonger la vie et de promouvoir la santé et l’efficacité physiques à travers les efforts coordonnés de la communauté pour l’assainissement de l’environnement, le contrôle des infections dans la population, l’éducation de l’individu aux principes de l’hygiène personnelle, l’organisation des services médicaux et infirmiers pour le diagnostic précoce et le traitement préventif des pathologies, le développement des dispositifs sociaux qui assureront à chacun un niveau de vie adéquat pour le maintien de la santé, l’objet final étant de permettre à chaque individu de jouir de son droit inné à la santé et à la longévité. »

Les moyens sont collectifs, mais le but concerne l'individu : lui assurer le droit à la santé et à la longévité.

Troisième point : La santé concerne toujours un sujet pris absolument. La "reproduction" en revanche concerne nécessairement au moins trois sujet : les deux parents et l'enfant, donc trois sujets relativement les uns aux autres. Les deux termes formant le terme complexe de "santé reproductive" jurent ensemble.

La notion de "santé reproductive" est inadmissible et incohérente.

18.11.10

Delaunay, Le Branchu et Carrez contre la liberté d'éducation

A l'Assemblée nationale, un dialogue a eu lieu rapporté par le "Salon beige" entre Mmes Delaunay (une laïciste parmi les laïcistes) et Le Branchu et M. Carrez à propos de l'association "Fondation pour l'Ecole" qui bénéficierait de l'exonération prévue pour les dons aux œuvres d'utilité publique et aiderait financièrement les écoles "hors contrat".

Mmes Delaunay et Le Branchu sont très agressives. Le Branchu parle de "porter plainte" (rien de moins !).

Monsieur Carrez, (rapporteur général de la Commission des finances et rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale) les rassure en prétendant que les écoles sans contrat ne peuvent être d'"intérêt général" et qu'en conséquence la "Fondation pour l'école" a été exclue du bénéfice de l'exonération fiscale pour ses donateurs. Ce qui est encore une violation des droits de l'homme. Soit ces écoles instruisent dans le cadre des droits de l'homme et il n'y a aucune raison de les discriminer, soit elles n'instruisent pas et il faut les interdire ou les mettre en demeure de se conformer aux droit de l'homme.

L'Etat n'est pas au service de l'idéologie de mesdames Delaunay et Le Branchu et monsieur Carrez n'a pas à avoir peur d'elles.

Ces députés violent la déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948, laquelle par le biais de la "Convention européenne des droits de l'homme" fait partie du droit positif français (contrairement à ce que semble prétendre la jurisprudence française).

"Article 26

1. Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fondamental. L'enseignement élémentaire est obligatoire. L'enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l'accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.
2. L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.
3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants."

Curieux de constater que les députés comme de Launay et Lebranchu, mais aussi Carrez militent contre un texte fondamental.

Car ce n'est évidemment pas à ces individus (seraient-ils élus du peuple) de choisir le genre d'éducation que les parents choisissent souverainement pour leurs enfants. Bas les pattes !

La France n'est décidément pas un Etat de droit.

Un crime clérical contre la liberté religieuse des musulmans

"Message à l'occasion de l'Aïd el kebir
Adressé par Mgr Michel Santier, évêque de Créteil, président du Conseil pour les relations interreligieuses, et le Père Christophe Roucou, directeur du Service national pour les Relations avec l'Islam (S.R.I)."

Voici un extrait pris sur le site de la Conférence des évêques de France :

"Au moment où vous célébrez la Fête du sacrifice, l'Aïd el kebîr, en commémoration du geste d'Abraham, Ibrahim, père dans la foi des croyants juifs, chrétiens et musulmans, Monseigneur Michel Santier, évêque de Créteil et président du Conseil pour les relations interreligieuses et moi-même, nous tenons à vous adresser nos meilleurs vœux, au nom de l'Eglise catholique en France."

D'une part les évêques catholiques n'ont aucun titre à interpréter les croyances musulmanes. Il peut y avoir des musulmans qui ne seront pas d'accord avec cette assertion sur Abraham. Il peut y avoir des musulmans qui ne veuillent pas participer à la tuerie des moutons. Il peut y en avoir de végétariens. Il peut y en avoir qui ne voudront pas qualifier ce jour de "fête". C'est un crime contre la liberté religieuse et de conscience de ceux-là.

Le clergé catholique n'a évidemment aucun titre à encourager les musulmans (ou personnes vivant dans un milieu musulmans, mais qui peuvent être athées) à tuer des moutons ou à n'importe quelle pratique de ce genre. Ils ne peuvent encourager la superstition de n'importe quel homme.

C'est un crime clérical. Un horrible crime contre la liberté religieuse des populations, en infraction avec la doctrine sociale de l'Eglise. C'est un attentat contre la raison universelle de l'homme.

Evèques de France, merci de respecter les droits de l'homme !

17.11.10

Asia Bibi : appel du pape

Lu sur Vatican Information service (VIS)

"CITE DU VATICAN, 17 NOV 2010 (VIS). A la fin de l'audience générale, le Saint-Père a lancé l'appel suivant: "La communauté internationale suit avec préoccupation la délicate situation des chrétiens du Pakistan, souvent victimes de violences et de discrimination. Je veux en particulier exprimer ma solidarité spirituelle à Asia Bibi et à sa famille, demandant pour elle une prompte libération. Je prie aussi pour toutes les personnes se trouvant dans des situations analogues, afin que leur dignité humaine et leurs droits fondamentaux soient pleinement respectés". Il s'agit d'une chrétienne qui fut envoyée chercher de l'eau mais en fut empêchée par un groupe de musulmanes qui la retinrent impure et la dénoncèrent à l'imam local. Ce dernier ayant considéré qu'elle avait tenu des propos injurieux contre le Prophète, Asia Bibi fut arrêtée et jugée coupable d'avoir violé l'article 295 du Code pénal, prévoyant la mort pour blasphème."


J'ajoute qu'il lui fut demandé (probablement par son patron ou un contre-maître) d'aller chercher der de l'eau pour ses camarades. Lorsqu'elle rapporta l'eau ses camarades refusèrent de la boire car "impure" du fait qu'elle avait été apportée par une chrétienne. Elles lui demandèrent de se convertir à l'islam. Elle refusa en disant que Jésus était mort pour elle, ce que n'avait pas fait Mahomet. Elle échappa à une tentative de lynchage et se réfugia auprès de la police, qui la livra à la "justice" pour "blasphème". Elle est actuellement condamnée à mort et a formulé appel de la sentence.

Je suis étonné du silence des médias devant cette violation très grave du droit à la liberté religieuse.

16.11.10

Souhaiter mourir et ne pas mourir, le témoignage des rescapés d'Irak

L'hôpital Gemelli de Rome soigne les fidèles blessés ayant survécu à l'attaque de l'église d'Irak. Comme on le sait, la France a accueilli certains blessés (37), l'Italie en accueille d'autres (26).

Le Père Gammo a pu visiter les blessés à l'hôpital. Zenit rapporte ainsi les propos du Père Ameer Gammo de "Irakhope".

« Pourtant, a ajouté le prêtre , ce sont eux qui me donnent du courage. Ils ont donné du courage et du réconfort à nous tous, prêtres et séminaristes qui les avons rencontrés ».

« Beaucoup, a-t-il confié, nous ont dit la même chose : au moment où ils étaient dans l'église, ils ont souhaité mourir parce que ce qui se passait était trop horrible à supporter, mais au même moment aussi, ils ont vu au fond de leur coeur le bien, l'amour absolu de la foi ».
« Ces personnes, ajoute-t-il, ont besoin d'être rassurées, mais surtout de beaucoup de calme, elles ont besoin de temps pour guérir, non seulement dans leur corps mais aussi dans leur âme ».

Voir des jeunes fanatisés tirer sur tout le monde, dont des femmes et des enfants sans défense en plein milieu d'un culte rendu à Dieu, puis se faire sauter à la "ceinture d'explosif", voir beaucoup des victimes mourir faute de soin (hémorragies non stoppées à temps), donc dans une longue agonie et rester impuissants ; ce spectacle donne envie de mourir. Nous sommes dans un temps où les vivants envient les morts.

"Tout s’est termine vers 10 h 30- 11h du soir, cela a duré très longtemps et nous pensons que beaucoup de personnes sont mortes suite a l’hémorragie de leurs blessures."
décrivent des religieuses qui ont assisté à l'attaque.

Il faut concilier cela avec l'amour de Dieu, le violent désir de bonheur que Dieu a pour nous et que nous sentons en nous. Il nous croire contre ce que nous croyons voir, espérer contre toute espérance (Rom 4,18), aimer contre toute haine.

"Devictus, vincit." "Vaincu, il vainquit." Souhaiter mourir et vivre, ce sera notre témoignage.

15.11.10

Les fondements métaphysiques de la "Déclaration universelle des droits de l'homme"

La "Déclaration universelle des droits de l'homme" du 10 décembre 1948 est une déclaration a valeur juridique.

Mais le droit ne peut être fondée que sur une vision métaphysique. Même le positivisme juridique est une position métaphysique (absurde, je le concède), mais elle est métaphysique, c'est-à-dire fondé sur un "sagesse" transcendant l'ordre purement immanent de ce qui se compte et de ce qui s'expérimente en se mettant en chiffre.

On ne le souligne sans doute pas, mais cette "Déclaration" contient son fondement métaphysique et, comme on pouvait s'y attendre, il est contenu dans son article 1er :

"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience (...)"

"Ils sont doués de raison" et voilà le premier élément de la considération métaphysique de l'être humain. L'être humain est le seul être doué de raison. Cette raison le rend capable de l'universel. Cette capacité est irréductible à la matière. (Par parenthèse l'URSS signait cette déclaration contraire à ses principes... qui font de l'homme un animal comme un autre et dénué de tout droit.)

Le fruit de la raison, c'est la conscience qui est comme je l'ai posté il y a quelque temps un acte. La conscience est un acte de la raison qui nous fait choisir le bien.

« la conscience (...) c'est-à-dire (...) un acte de l'intelligence de la personne, qui a pour rôle d'appliquer la connaissance universelle du bien dans une situation déterminée et d'exprimer ainsi un jugement sur la juste conduite à choisir ici et maintenant ; » (Selon la définition de Jean-Paul II)


C'est grâce à sa connaissance universelle (seule capable de s'élever au-dessus de la connaissance singulière) que la raison humaine détermine ce qui est bien dans les cas singuliers.

L'humanité entière (ou presque) a signé un document reconnaissant à l'être humain un statut particulier. Ce statut a pour fondement la connaissance rationnelle dont seul l'être humain est doué. Cette connaissance métaphysique s'applique en particulier à celle qu'il peut avoir de lui-même. Et cette connaissance rationnelle est corrélée à l'immatérialité donc l'immortalité de l'âme humaine, car la raison n'est rien si elle ne saisit pas l'universalité, et cette capacité est preuve de son immortalité.

Il est manifeste que le législateur français et le législateur ou juge des droits de l'homme européen violent habituellement l'ordre public international fondé sur cette déclaration universelle (par exemple en parlant de "droit à l'avortement"). Les juristes sont très loin d'avoir encore saisi les implications de cette déclaration, plus exactement, ils ne semblent pas avoir même saisi les fondements métaphysiques des droits de l'homme. Nous sous-estimons René Cassin, notamment la valeur métaphysique de sa déclaration, dont on voit au mieux que l'aspect normatif.

Sa déclaration métaphysique condamne le positivisme juridique et le darwinisme, mais aussi la charia.

(à demain, si Dieu veut, pour l'analyse de la deuxième partie de l'article 1er).

De Christopher au "tiers" de l'article 371-4 du Code civil

Christopher est cet enfant mort à l'âge de huit ans, alors qu'il avait été enlevé à ses parents par la "justice" française. Selon l'interview de la mère, en effet, la "justice" avait retiré l'enfant aux parents dès la naissance de Christopher (les médias disent à l'âge d'un an). Ils étaient jugés incapables d'élever l'enfant.

Finalement l'enfant présentait des troubles psychologiques dont on peut se demander s'ils n'étaient pas induits ou aggravés par la séparation d'avec ses parents. Il est mort "accidentellement" alors qu'il était confié par un juge français à une institution départementale. Les parents à qui Dieu a confié l'enfant ont été privés de l'enfant et l'enfant a été privé de ses parents pour un résultat judiciaire français.

Le législateur, pas plus que les juges, ne respecte la nature.

Par exemple, en cas de "Fécondation in vitro" avec "donneur" la paternité biologique doit rester secrète, elle est juridiquement niée.

Par exemple encore, le juge peut aussi violer le droit naturel des parents à l'éducation de leur progéniture. Ce droit à la vie privée, à être élevé par ses parents est pourtant garanti par la Déclaration universelle des droits de l'homme :

"Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille (...)" (article 12 extrait)

"La famille est l'élément naturel et fondamental de la société(...)" (article 16 de la même déclaration extrait).

Or les juges n'ont pas de titre à s'immiscer dans la vie privée, dans la vie de la famille. L'intérêt de l'enfant n'est pas laissé à l'appréciation arbitraire des juges. Ce sont les parents qui ont la décision souveraine. L'enfant, comme les parents ont droit à leurs vies privées. L'Etat (les autorités judiciaires) n'ont qu'un rôle subsidiaire, c'est-à-dire d'aide et de protection, jamais d'initiative.

Or l'article 371-4 alinéa 2, du code civil dispose :

"Si tel est l'intérêt de l'enfant, le juge aux affaires familiales fixe les modalités des relations entre l'enfant et un tiers, parent ou non."

Cette disposition de loi attribue au juge un pouvoir contre nature. Ce sont les parents qui décident souverainement de ce qui est l'intérêt de l'enfant. Le juge n'a aucune compétence pour apprécier l'intérêt de l'enfant.

On constate ici une nouvelle fois que la déclaration universelle des droits de l'homme est bafouée par la législation française.

Plus profondément, c'est l'oubli ou plutôt l'ignorance de la dignité de l'homme qui est à la source de ces aberrations juridiques. Un juge ne peut disposer de la nature. Les relations entre les parents et l'enfant sont sacrées par nature. En dehors de cette vérité on tombe inévitablement dans le totalitarisme.

14.11.10

Manifestation pour les chrétiens d'Irak

Une manifestation pour les chrétiens d'Irak a eu lieu cet après midi à Paris depuis la statue de la Liberté vers le "Parvis des droits de l'homme".

Voici la liste des personnalités présentes selon le site "Observatoire de la christianophobie" (dont je regrette personnellement la dénomination condamnable) :

Etaient, entre autres, présents :
  • Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes et président de Pax Christi France
  • l’abbé Guilhem Le Coq (Fraternité Sacerdotale Saint Pierre), aumônier du pèlerinage de Pentecôte Paris-Chartres, envoyé par l’abbé Vincent Ribeton (supérieur du district de France de la FSSP)
  • l’abbé Pagès
  • l’humoriste Frigide Barjot
  • René Guitton, délégué exécutif de la LICRA chargé des relations avec les Cultes
  • Axel de Boer, président de Solidarité France
  • Gonzague de Chantérac, secrétaire des Jeunes indépendants (CNI) et candidat de la majorité pour les cantonales en Vendée
  • Alexandre Gitakos, délégué national des Jeunes pour la France (MPF)
  • Emmanuel Delhoume (conseiller national du Parti de la France)
  • Louis Chagnon (Chrétienté Solidarité)
  • Jeanne Smits et Olivier Figueras (Présent)
Tous on regretté l'absence de Mgr Vingt-trois.

Je suis heureux de constater la présence de la LICRA en la personne de monsieur René Guitton. La LICRA prend de plus en plus la défense de la liberté religieuse. On ne peut que s'en réjouir. Il y a quelques semaines, elle a fait un exposé remarquable sur la "diffamation des religions" devant le comité des droits de l'homme de l'ONU. Elle a défendu la liberté de critique des religions contre la notion d"islamophobie". La notion de "christianophobie" n'a pas plus de légitimité.

Pétition pour la libération de Asia Bibi

Madame Asia Bibi est la chrétienne pakistanaise menacée de mort par les autorités judiciaires de son pays. Elle est actuellement incarcérée et attend sa mise à mort.

J'ai signé la pétition pour sa libération. Cette pétition est adressée au Président Sarkozy.

Voici le texte de la pétition :

Monsieur le Président de la République,

Je viens par la présente attirer votre attention sur la situation de Asia Bibi. Cette femme de 37 ans mère de 2 enfants vient de devenir la première femme condamnée à mort au Pakistan pour délit de blasphème suite à une dispute avec des collègues de travail sur les mérites comparés du Christianisme et de l'Islam.

Nous vous demandons respectueusement de bien vouloir intervenir auprès des autorités Pakistanaises afin que cette femme soit graciée et libérée.

Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, nos respectueuses salutations.

Espérons que le Président ne restera pas sourd à cet appel et contribuera à sauver cette femme qui n'a rien fait d'autre de répondre à des personnes l'importunant. Elle n'était même pas prosélyte (ce qui ne justifierait d'ailleurs pas sa condamnation à mort, cela va sans dire).

La Cour européenne des droits de l'homme totalitaire

http://www.zenit.org/article-26052?l=french

La "Cour européenne des droits de l'homme" dépendante du "Conseil de l'Europe" a pour mission d'appliquer les "Convention européenne des droits de l'homme", elle-même inspirée de la "Déclaration universelle des droits de l'homme" du 10 décembre 1948.

Un dépêche de "Zenit", relaie le communiqué d'une association (l'"European Centre for Law and Justice) qui a analysé juridiquement et point par point l'arrêt du 1er avril 201, de ladite Cour dans sa formation inférieure à la "Grande chambre". Ce communiqué mérite d'être lu et étudié.

Voici un extrait d'un des points de l'arrêt cité par le communiqué :

" « La Cour estime que des considérations d'ordre moral ou tenant à l'acceptabilité sociale des techniques en question ne sauraient justifier à elles seules l'interdiction totale de telle ou telle méthode de procréation assistée, en l'occurrence le don d'ovules.» (§ 74)"


La Cour estime ainsi que la loi naturelle "considérations d'ordre moral" n'ont pas de poids suffisant pour arrêter un désir faisant d'un être humain (un enfant) un objet et non un sujet.

Pourtant la Convention elle-même dont la garde est attribuée à la Cour, parle de la moralité, de la morale publique comme s'imposant au-dessus de la liberté (en fait protégeant la vraie liberté). C'est l'article 9.2 de la convention à propos de la liberté religieuse, l'article 10.2 protégeant la liberté d'expression, 11.2 protégeant la liberté d'association, protocole n° 4, article 2.4 (liberté de circulation).


Rappelons que la "Convention" est elle-même fondée sur la Déclaration universelle des droits de l'homme (premier "considérant" du 04 novembre 1950). La Déclaration universelle dit dans ses articles 29 et 30 :

"Article 29


1. L'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seule le libre et plein développement de sa personnalité est possible.
2. Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n'est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d'autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale (1), de l'ordre public et du bien-être général dans une société démocratique.
3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s'exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies."


Bref, la morale, entendre la morale naturelle qui fonde les droits de l'homme, loin d'être absente de la Convention, la fonde. Il est consternant de constater que les juges ont ainsi violé la Convention qu'ils sont chargés d'appliquer. Ecarter ainsi, la moralité de la règle de droit conduit à un inévitable arbitraire, à la source de tout totalitarisme.

(1) Souligné par moi.

"Juste réciprocité" demandée par le Pape aux demandeurs d'asile

Selon un dépêche de Zenit du 20 juin 2010, le pape a fait une déclaration une déclaration à l'occasion de la journée mondiale du réfugié de l'ONU :

« Les réfugiés désirent être accueillis et reconnus dans leur dignité et leurs droits fondamentaux ; de la même manière, ils entendent offrir leur contribution à la société qui les accueille », a-t-il ajouté."


« Prions afin que dans une juste réciprocité, on réponde de manière appropriée à ces attentes et qu'eux-mêmes témoignent de leur respect pour l'identité des communautés qui les reçoivent », a conclu le pape."

Les droits ne peuvent s'exercer qu'avec la responsabilité. Il n'y a pas de liberté sans son corollaire : la responsabilité. La responsabilité ne peut s'entendre sans sanctions en cas d'irresponsabilité.

La racaille judiciaire française, tortionnaire de "Christofer"

Le 13 novembre on retrouvait le corps sans vie du petit "Christopher" 9 ans dans une rivière.

L'enfant était "placé" par les autorités judiciaires française dans un foyer. Sa mère accuse le foyer d'avoir maltraité son enfant. Ce serait pourquoi Christopher aurait fugué du foyer, il se serait alors noyé "accidentellement" dans des eaux glacées.

« On m’a pris mon enfant deux fois! Quand il est né et aujourd’hui. On m’a enlevé Christopher au prétexte que j’étais incapable de l’élever. Mais qui a été réellement incapable de prendre soin de lui? C’est bien l’Aide sociale à l’enfance et pas moi! » s’indigne Valérie Robic, la mère de l’enfant jointe hier soir, qui a appris la mort de son fils par un proche juste avant l’arrivée de deux femmes policières venues apporter à la maison la triste nouvelle.

Cela évoque en moi, l'expérience d'enfant maltraité que je fus et d'adulte auquel la "justice" française a retiré, par des moyens torves, tout droit de visite et d'hébergement sur mon enfant.

"C’était la quatrième fois que Christopher fuguait. Selon Paris-Match, « Sa mère et sa grand-mère soupçonnent le centre, où il est placé depuis sa naissance (comme ses frères et sœurs) de maltraitances ». La grand-mère avait déclarée dans le Journal du Dimanche qu’« il n’était pas heureux dans ce centre » et qu’« il avait été tabassé »."


Christopher, tu ne seras pas mort pour rien si ton témoignage permet de remonter aux monstres en toges qui t'ont fait tant de mal. Je doute fort également des prétendus "troubles psychiatriques" dont tu aurais souffert. Les monstres en toges, sont secondés par des monstres en complet veston. Tes "troubles psychiatriques" ne sont que la traduction dans ton esprit des maltraitances dont tu étais victime et dont la première est de t'avoir privé de tes parents. Cela évoque en moi encore un "pédopsychiatre" m'extorquant 40 €, pour trois minutes d'insultes à mon encontre (surexcité qu'il était contre moi), parfait complice des humains en toges. Ce salopard est un des agents qui m'a privé de mes enfants et leur a causé ainsi un préjudice irréparable.

Tes parents qui semblent dans la misère, ils n'ont pas pu te défendre. Maintenant, ils osent parler. Ils t'aimaient et ce qui est incompréhensible, c'est que l'on ait privé le petit Christopher de ses parent aimants pour les confier à un foyer maltraitant. C'est un décision typique des monstres en toges.

Je n'ai aucune confiance dans la "justice" des hommes et plus particulièrement je n'ai aucune confiance dans la "justice" française dont j'ai trop l'expérience. Mais pour Christopher, comme pour tous les enfants victimes, je sais que votre témoignage est aussi le témoignage que la vie ne s'arrête pas ici-bas, qu'il y aura une vraie justice après la mort.

"Christopher", soit "Christophe", mon petit "Porte-Christ", intercède pour nous !

"Seigneur Jésus, j'en appelle à votre tribunal."

Asia Bibi, témoigne que l'Esprit souffle où il veut

On peut lire sous ce lien, un billet d'humeur émouvant du blogueur "TDK1" ? concernant la "blasphématrice" Asia Bibi, ouvrière agricole condamnée à mort, comme son divin Maître, comme "blasphématrice".

Première station du Chemin de croix : "Jésus est condamné à mort."

Cette affaire est ainsi résumée par monsieur Daoudal

"Asia Bbi, une Pakistanaise mère de deux enfant, à été condamnée à mort pour blasphème. Elle avait été arrêtée en juin 2009 (elle est en prison depuis lors) à la suite d'une discussion avec des collègues de travail. Elle leur avait dit que le Christ est vivant alors que Mahomet est mort, et elle avait conclu que le Christ était le vrai prophète, et que le leur était faux."



J'ai commenté


"Il semblerait que cette femme, une ouvrière agricole, était harcelée par ses collègues de travail dans les champs afin qu'elle se convertisse à l'islam. Elle n'a fait que répondre au prosélytisme pour se débarrasser des importunes. Elle a alors été agressée, s'est réfugiée auprès de la police, qui l'a livrée à la "justice" pour blasphème.

Les paroles d'Asia, dans leur simplicité, ont une grande force, Je les goûte intérieurement. L'Esprit Saint parlait par sa bouche. Pour moi, c'est une prophétesse.

"Mt 11,25. En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit: Je Vous rends grâce, Père, Seigneur du Ciel et de la terre, de ce que Vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents, et de ce que Vous les avez révélées aux petits. (saint Mathieu, du site magnificat)"



http://magnificat.ca/

Peut-on faire quelque chose pour la sauver ?":

Il semble plus difficile (euphémisme) de mobiliser les médias en faveur d'Asia qu'en faveur de Sakined. Le blog TDK1 fait observer :


"Asia Bibi est une femme, comme Sakined. Asia Bibi vit dans un pays musulman, comme Sakined. Asia Bibi vient d'être condamnée à mort après un an de prison préventive, comme Sakined. Asia Bibi vient d'être condamnée au nom de la Charia, comme Sakined.

Mais voilà, la comparaison s'arrête là.

Asia Bibi ne vit pas en Iran, ennemi des USA, mais au Pakistan, allié de vos maîtres.

Asia Bibi n'a pas été condamnée pour adultère ou tentative de meurtre sur son mari (...),mais pour..... BLASPHÈME (tout aussi établi que l'était la tentative de meurtre de Sakined)!"


J'ai écrit le 1er juillet 2010, un post sur la "loi anti-blasphème pakistanaise. Je relayais l'Aide à l"Eglise en détresse", via monsieur Daoudal et le Salon beige qui militent pour l'abrogation de cette loi pakistanaise. Cette loi, particulièrement anti-juridique, particulièrement contraire aux droits de l'homme, a permis de tuer déjà des centaines de chrétiens, mais aussi des musulmans (en très grande majorité les victimes sont des chrétiens, mais pas exclusivement). C'est un peu cela que je reprocherais au blogueur TDK1, les droits de l'homme ne se divisent pas. Cette loi va encore sans doute s'appliquer et faire mourir une innocente chrétienne, mais c'est pour les droits de l'homme, quelle que soient ses croyances, qu'il faut se battre.

Je suis toutefois d'accord avec la belle conclusion du post de TDK1 :


Asia Bibi, comme des milliers d'autres chrétiens mourra au nom de sa Foi, mourra parce que règne sur trop de terres la haine, la violence et la mort.

Mais elle règnera. Elle règnera au plus haut des cieux parce qu'elle est chrétienne et qu'elle sait que mourir au nom du Christ ne vous procure ni vierges à violer ni vin pour vous enivrer, mais la présence éternelle auprès du Père Créateur.

Moi, très chère sœur Asia, ce soir, demain, et chaque jour jusqu'à ton exécution, je prierai pour toi. Et même si l'Église ne te reconnait pas ce titre, tu seras, dans mon panthéon à moi, "Asia la bienheureuse".

12.11.10

Le harcèlement moral comme arme anti-religieuse

Le curé des paroisses Saint Jean, Notre-Dame de Lourdes, Notre-Dame de la Paix raconte son quotidien ici :

http://www.secteurparoissialstjean.com/index.php?option=com_content&view=article&id=583:juste-prier-en-paix-07-novembre-2010&catid=89:texte&Itemid=114

Le harcèlement moral est un ensemble de faits destinés à faire souffrir sans en avoir l'air. Un de ses éléments constitutif est sa négation par l'auteur ou les auteurs.

"Une entrée d’église prise pour un urinoir et qu’il faut nettoyer chaque matin. Des jets d’excréments contre les murs de l’église et ce régulièrement, une fois par semaine environ, avec ce que cela représente en tant que symbole, mais aussi en tant que difficulté pour faire disparaître une telle souillure.

Un porche d’église maculé de tout ce qui peut se manger, emballages de nourriture de Fast Food ou biscuits apéritifs, paquets de cigarettes vides etc. Des jets de pierre dans les vitres sans doute avec l’espoir de finir par arriver à en achever une.
Des tirs de ballon au moment de l’office mais aussi des jets de bâton, sans s’inquiéter du fait que cela puisse blesser physiquement quelqu’un."


La litanie se poursuit ainsi sur plusieurs paragraphes. Il va jusqu'à signaler le cas d'une femme et de son bébé qui ont failli se faire renverser par une voiture conduite par des enfants ou des adolescents.

Les autorités civiles et religieuses sont impuissante, ou plus exactement ne réagissent pas.

Il s'agit pourtant de la première des liberté, la liberté religieuse qui est aussi un droit fondamental de l'homme.

Nouvelle preuve que la France n'est pas un Etat de droit.

11.11.10

Petite analyse juridique de la citation en correctionelle du bâtonnier Bernard

On se doit de respecter les croyances, toutes les croyances, comme le rappelle une phrase de l'article 1er de la constitution française de la cinquième république "La République respecte toutes les croyances". C'est la saine application du droit naturel à la liberté religieuse.

Le principe de laïcité implique que l'Etat ne soit pas autorisé à enseigner une doctrine (corollaire : il ne doit pas enseigner le laïcisme). Il peut toutefois en professer une ; il peut se référer à une doctrine, à condition que cette doctrine ne viole pas les droits de l'homme, donc qu'elle ne viole le droit de l'Etat à professer une doctrine (droit qui dépend de la liberté religieuse).

Il se trouve que le bâtonnier de Créteil, le bâtonnier Bernard, a, en sa qualité de bâtonnier, invité à une messe au mois de septembre pour la rentrée judiciaire. Il ne demandait pas d'argent, il n'en prélevait pas sur la caisse commune, il proposait une activité, sans obligation ni sanction.

Devant le tollé des laïcistes, le bâtonnier s'est excusé. Il a eu tort. Il n'avait commis aucune faute, il n'avait commis une faute que dans la vision laïciste de la vie. Une vision totalitaire, car elle s'immisce dans la vie sociale sans titre. Il avait exercé sa liberté et celle de ceux qui étaient contents. Il s'est excusé d'avoir exercé un droit, il le paie aujourd'hui en étant cité en correctionnelle. Le bâtonnier s'est excusé d'avoir invité à une messe, il a eu tort de s'excuser. Il a exercé un droit, en s'excusant il a fait reculer les droits de l'homme.

Dans les arguments des laïcistes on note l'éternel argument selon lequel, comme il existe des mécontents, des gens qui ne sont pas d'accord, cela impliquerait l'interdiction totale et universelle de la religion. Mais des mécontents, il y en aura toujours. Ce n'est pas excipant de cette qualité qu'ils peuvent imposer leurs volontés à d'autres. Leur qualité de mécontents ne les autorise qu'à protester. Ils ne peuvent à ce titre imposer le laïcisme. Il y a des mécontents du laïcisme, il y a des mécontents de la propriété, il y a des mécontents de l'antiracisme, il y a des mécontents de l'égalité des sexes, il y a des mécontents de la liberté religieuse, ce n'est pas une raison pour autoriser la société à violer les droits de l'homme. Cet argument ne vaut donc rien.

Le bâtonnier est libre d'inviter à une messe, c'est la liberté religieuse. De même d'ailleurs que l'Etat peut confesser une religion (il doit même le faire au regard de la morale catholique).

Socialement, en justice la profession d'une religion est possible à condition de respecter la liberté religieuse (contrairement à ce que prétend le laïcisme). Individuellement nous devons tous demander que la société confesse le Christ-Roi. Le Christ-Roi nous demande de respecter la liberté religieuse.

L'action de la CGT bafoue la liberté religieuse en instrumentalisant l'Etat au profit d'une conviction philosophique (en l'occurrence le laïcisme).

En revanche, la citation en correctionnelle qui parle de "hostie apéritive" (selon le Salon beige) viole la liberté religieuse en tournant une croyance en ridicule. Elle ne respecte pas la croyance catholique, elle ne respecte pas la croyance du bâtonnier, ni celle des membres catholiques du corps judiciaire (magistrats, greffiers, avocats, avoués). Elle incite au mépris et à la dérision en raison de la profession d'une foi.

10.11.10

Mgr Léonard s'explique sur le SIDA, les prêtres pédophiles et l'homosexualité

J'ai signé la pétition en faveur de Mgr Léonard, l'évêque belge attaqué par les chiens. En échange, avec d'aimables remerciements, j'ai reçu une circulaire du prélat intitulé "Je vous dois quelques explications".

En résumé ce texte dément le prélat ait dit que le SIDA était un châtiment divin, que les homosexuels seraient des anormaux et que les pédophiles âgés et malades devraient être laissés tranquilles.

Monseigneur dément ces trois accusations. Voici un court extrait de son texte :

"(...) quand des ministres de la santé font écrire sur les paquets de cigarettes : « le tabac nuit gravement à la santé », leur idée n’est pas que votre bronchite chronique ou votre cancer du poumon résulteront d’un châtiment divin et encore moins de leur décision, mais simplement qu’il résulte de votre tabagie. Ils invoquent donc implicitement le concept de « justice immanente »."


Ailleurs, il avait fait observer que "justice immanente" est une idée qui s'oppose à "justice divine". La justice immanente se trouve dans les choses, la justice divine est transcendante, elle ne se trouve pas dans les choses mais provient de Dieu qui est infiniment élevé au-dessus d'elles.

Si je ne soigne pas le moteur de ma voiture en omettant les vidanges et que le moteur tombe en panne de ce fait, c'est la justice immanente à ma négligence. Ce n'est d'ailleurs pas pour autant qu'il faille que moi ou un autre me tourmente et ajoute ainsi à mes ennuis. C'est juste une constatation objective. Si je me tourmente en plus, ce ne sera plus de la justice, mais de la maltraitance.

Toutefois, selon moi, la "justice immanente", est aussi la volonté de Dieu, auteur de la nature qui a laissé dans les choses la marque de sa volonté découlant de sa nature même. Il n'agit qu'avec poids et mesure et nous invite à l'imiter en notre qualité d'images de Lui-même.

"Vous avez réglé toutes choses avec mesure, et avec nombre, et avec poids." Sagesse 11,21, (extrait) traduction Fillion du site magnificat.

Une réédition idéologique de la Comtesse de Ségur

Via le "Salon beige", qui signale une réédition tronquée de "Pauvre Blaise", le conte de la comtesse de Ségur :

Les réédition par "morceaux choisis" sont certes licites. Il faut encore que l'éditeur informe des suppressions et des motifs des suppressions. Or cette réédition dissimule les motifs du choix. Selon une lectrice du "Salon beige", l'éditeur a supprimé les deux chapitres relatifs à la religion, à la philosophie de la vie. L'un relate la première communion de "Blaise", l'autre relate la noyade accidentelle d'un bébé de deux ans et incite à réfléchir au secours de la religion dans les moments tragiques.

Enfant, la lecture de "Pauvre Blaise" me faisait pleurer. J'en ai le souvenir comme un conte évoquant la "Petite fille aux allumettes", en moins artificiel. Car il me semblait que l'auteur avait en tête un petit garçon réel de ses connaissances.

Quant à supprimer des passages pour des motifs idéologiques, et en taisant ses motifs, c'est un véritable outrage à sa mémoire, un viol de sa liberté de conscience et de sa liberté religieuse. C'est aussi un crime contre la culture française et russe (madame de Ségur, née Rostopchine étant née russe, comme on le sait).

Le caractère idéologique de ces suppressions n'est même pas signalé par l'éditeur !

Visite virtuelle de la cathédrale du pape : Saint Jean de Latran

Signalé par madame Anne-Charlotte Lundi (sur le "Forum catholique") la visite virtuelle de la basilique "Saint Jean de Latran" ici.

On peut se moquer tout à loisir de l'autorité obscurantiste et débile, auteur de textes ridicules, en se moquant d'elle dans ses oeuvres.

Plus sérieusement, on peut apprécier l'utilisation de couleurs chaudes et tamisées propices au recueillement. Par contraste les transepts peints de blanc cassé est trop clair à mon goût. La gêne occasionnée par la trop grande violence de la lumière est encore accentuée par l'absence de vitraux.

Le photographe, dont on peut admirer l'art, a effectué ses prises de vue à la lumière du jour. Seul l'autel principal est éclairé par un spot. Sans doute a-t-il voulu, en parfait artiste, nous éviter dans la mesure du possible, l'éclairage direct ou, pire encore, indirect. La lumière directe ou indirecte m'est une souffrance. Seule l'éclairage par les lustres (disparus, les lustres), soit l'éclairage semi-direct sait se faire oublier et nous laisse libres de voir.

Sur les photographies de ce site, le transept est vide : pas de chaises, pas de bancs, pas d'agenouilloir, sur les photos d'un autre site (Rome Passion),on voit un alignement d'affreuses chaises grises composées de métal. Veut-on éviter ainsi le recueillement ? Ce serait bien en cohérence avec le massacre moderne de ce chef d'oeuvre des XVIIème et XVIIIème siècle (sauf le "baldaquin gothique" du XIVème siècle).

Je n'apprécie pas non plus la présence de voix féminines dans la musique d'accompagnement des photographies. "Que la femme se taise à l'église" dit saint Paul (1 Cor 14,34).

Si l'on fait abstraction de la quasi universelle altération du goût au XIXème et plus encore au XXème siècle, on peut admirer l'édifice dont on a une histoire résumée à l'article "Saint Jean de Latran" de wikipedia et, plus orienté vers l'extérieur du monument, le site "Rome passion". Quant aux détails de la décoration (sujet et auteurs des statues...), je ne connais pas de site qui en traite.

7.11.10

Le pape en Espagne : L'Europe de la fraternité avec les autres continent est une Europe ouverte à la transcendance

Lu sur Vatican information service, un extrait de l'homélie du pape à Saint Jacques de Compostelle :

"On ne peut rendre un culte à Dieu sans protéger l'homme, son fils, et on ne sert pas l'homme sans s'interroger sur qui est son Père et sans répondre à la question sur lui. L'Europe de la science et des technologies, l'Europe de la civilisation et de la culture, doit être en même temps l'Europe ouverte à la transcendance et à la fraternité avec les autres continents, ouverte au Dieu vivant et vrai à partir de l'homme vivant et vrai. L'Eglise désire apporter à l'Europe le soin de Dieu et celui soin de l'homme, à partir de la compréhension qui, de l'un et l'autre, nous est offerte en Jésus-Christ".

Dieu renvoie à l'homme et l'homme évoque son père : Dieu. L'Europe des droits de l'homme doit être ouverte à la transcendance, c'est une condition pour le dialogue avec les cultures ouvertes à la transcendance, comme le sont les cultures non-européennes (ou plutôt non occidentales).

Rectification sur les propos du pape à propos de la laïcité

Une dépêche de Reuter a présenté le discours du pape dans l'avion comme une agression contre l'Espagne (exactement le "laïcisme agressif" de l'Espagne"). La même dépêche conclut enfin comme si le pape ne savait pas ce qu'il disait. Cette dépêche fait observer que l'Espagne donnerait 6 milliards d'euros par an à l'Eglise, gratuitement... Cela n'est certainement pas vrai car l'Eglise donne et ne reçoit pas des Etats (sauf pour rémunérer un service, bien évidemment).

Voici donc les propos du pape tels que rapportés Vatican information service :

"L'Espagne a toujours été un pays originaire de la foi. Nous pensons que la renaissance du catholicisme à l'époque moderne a surtout eu lieu grâce à l'Espagne. Des figures comme saint Ignace de Loyola, sainte Thérèse d'Avila et saint Jean d'Avila, ont réellement renouvelé le catholicisme et ont formé la physionomie du catholicisme moderne. Mais il est vrai aussi qu'est née en Espagne une laïcité, un anticléricalisme et une sécularisation forte et agressive, comme nous l'avons vu dans les années trente et cette dispute, ce choc entre foi et modernité, toutes deux très vives, se réalise de nouveau aujourd'hui en Espagne. C'est pourquoi, la culture espagnole a pour point central l'avenir de la foi et de la rencontre, non de la collision, mais de la rencontre entre foi et laïcité. Voilà pourquoi j'ai pensé à tous les grands pays de l'occident mais aussi surtout à l'Espagne".


C'est purement descriptif et nullement revendicatif, ni injurieux. De plus le pape prend soin de dire qu'il faut une rencontre entre ces deux esprits puisque ces deux esprits existent en Espagne. On voit que l'expression "laïcisme agressif" de l'Espagne" est une pure invention à visée diffamatoire relayée par les médias français ( je l'ai lue sur le site de "La Provence").

Chrétiens d'Irak : une vidéo sur leur condition

Les évêques d'Irak lancent un appel à l'aide. Le site de l'Eglise de France relaie l'appel des évêques irakiens.

"Nous avons besoin de votre compassion face à tout ce qui vient toucher la vie des innocents, chrétiens et musulmans. Restez avec nous, restez avec nous jusqu'à ce que soit passé le fléau.

Que le Seigneur nous protège tous."
Certains sont choqués que les revendications de paix comprennent les musulmans. Pourtant, je n'oublie pas que nombre de musulmans meurent pour avoir voulu protéger des chrétiens.

Sous de lien une vidéo de "Aide à l'Eglise en détresse" sur la condition des chrétiens d'Irak. Cette vidéo fait comprendre le véritable enfer vécu par les chrétiens. (via le Salon beige)

Un nouveau blog sur la famille par "L'Eglise catholique"

Un "blog des familles" vient de voir le jour. L'AFP titre fantaisistement :

"L'Eglise catholique lance un blog sur la famille"


Il est absurde de dire qu'un blog est publié par "L'Eglise catholique", c'est-à-dire l'Eglise universelle. Aucun blog ne peut monopoliser l'Eglise catholique. L'Eglise ne se laisse par annexer.

Voici le premier paragraphe édité par la blogueuse (une ancienne avocate au barreau de Paris, comme moi).

"La famille : des personnes qui m’empêchent de faire ce que je veux ? Ou bien, me permettent-elles d’être qui je suis ? Ou les deux ? S’engager dans une relation de couple, avoir des enfants, cela crée des obligations. On n’est plus tout à fait libre de son emploi du temps. Il faut tenir compte des besoins et des rythmes de chacun. Ces contraintes familiales se combinent aujourd’hui avec les contraintes professionnelles. Alors oui, avoir une vie de famille et un travail rémunéré implique souvent de renoncer à certaines activités ou à du temps « pour soi »."

Voici mon commentaire (dont j'ignore s'il sera "validé") :


Poser d'un côté ma volonté et de l'autre les contraintes ne me semble pas une bonne démarche. Ce ne sont pas deux concepts antinomiques.

La vie chrétienne est celle d'une perpétuelle lutte pour la libération de ce qui opprime l'homme.

Ma liberté est celle de faire le bien. Le temps pour les autres est aussi du temps pour soi, puisqu'il me libère de mes égoïsmes.

C'est pourquoi ni la morale sociale, ni le droit ne sont oppression, mais condition des coexistences des libertés, y compris de la mienne. Ils sont donc libération, car si j'instrumentalise mon prochain ou moi-même, niant notre dignité commune, je serais comme un esclavagiste : sans doute moins libre que mon esclave, m'asservissant à mes égoïsmes, niant ma nature raisonnable.

Ce qui opprime l'homme, c'est de croire qu'il est créé pour lui-même. Dans cette perspective les antinomies entre "vie pour soi" et "vie pour les autres" n'ont pas de sens. Les temps de repos ou consacrés à la culture sont aussi des temps donnés aux autres, et les temps de travail sont aussi des temps pour soi. Même si, dans une autre perspective, nous devons hiérarchiser rationnellement les tâches dans notre emploi du temps, dans l'absolu toutes les activités sont égales, tous les temps sont égaux (et nous devons tenir compte de cette vérité dans l'établissement de notre emploi du temps). Ce qui différencie l'usage que nous faisons du temps est le degré d'amour de Dieu, de soi et du prochain que nous mettons à le vivre.

A titre d'exemple : le surmenage d'un seul est mauvais pour tous, la paresse d'un seul est mauvaise pour tous (y compris le sujet).

6.11.10

Mgr Camoussa dénonce le silence des médias sur l'attentat anti-chrétien de Bagdad

Selon zenit, Mgr Camoussa archevêque catholique syriaque de Mossoul se plaint de ne pas savoir ce qui s'est vraiment passé le 31 octobre dans la cathédrale de Bagdad.

Nous savons qu'il y a eu des dizaines de morts, mais le déroulement des faits reste très flou. Nous ne sommes pas informés.

« Il y a une volonté de liquider l'affaire », a-t-il dénoncé en déplorant que les journalistes soient tenus à l'écart depuis le tragique attentat de dimanche.

Monseigneur Camoussa nous informe ainsi que les journalistes sont tenus à l'écart, mais il est bien le seul à le publier. Les journalistes se plient à l'omerta mais ne nous informent pas non plus de l'impossibilité d'informer.

Je suis dans l'impossibilité de suivre tout ce qui se dit dans les médias (si un de mes lecteurs possède une précision, je le publierai), mais à ma connaissance aucun média ne relate le fait que les péripéties restent inconnues.

5.11.10

Même dans les contrats, l'arbitraire est illicite : application au contrat de prêt d'argent

Comme le contrat de prêt de choses fongibles transfère la propriété de la chose à l'emprunteur, il n'est tenu qu'à rendre l'équivalent et non les mêmes choses (prêt de vin, prêt de blé, mais surtout prêt d'argent). Il s'en suit qu'en prêtant ce genre de choses on transfère la propriété de la chose qui se détruit par l'usage. Donc si l'on rend la chose, on ne doit rendre que ce que l'on a prêté en valeur et non les deniers que l'on a prêté (lesquels ont pu être dépensé) Or il n'y a pas de titre de ce fait à exiger plus que l'on a prêté en considération de la nature du contrat.

L'intérêt est toujours illicite, c'est de droit naturel. L'intérêt est payé à d'autres titres que le prêt proprement dit : lucrum cessans, damnum emergens et deux autres dont je ne me souviens plus. Ces quatre titres sont exposés dans l'encyclique de Benoît XIV (bien 14) en 1745. Le préteur ne doit pas rembourser plus que ce qu'on lui a prêté, mais il doit dédommager le préteur du risque de non-remboursement, du dommage résultant d'une perte (achat en vue de la location par exemple).

Il va sans dire que l'intérêt de "retard" pour non paiement à l'échéance, lui, est licite puisqu'il est destiné à compenser la gène causée au créancier du fait du manque de parole du débiteur. Il s'agit d'une peine privée, de dommages-intérêts.

Cette doctrine de droit naturel n'a jamais changé et c'est pourquoi l'intérêt est licite s'il est fondé sur un autre titre.

Je viens de retrouver l'encyclique vix pervenit sur le net à cette adresse http://www.pavie.ch/articles.php?lng=fr&pg=337


Selon ce site le texte du pape ne parle pas en détail des titres extrinsèques au contrat de prêt qui justifient un intérêt, ou plutôt il en parle par allusion.

Il y a de toute façon que l'on envisage la question le problème de l'inflation, on rend nécessairement moins si l'on rend le nominal (la valeur de l'argent a baissé).

L'encyclique rappelle que tout contrat doit être équilibré et comporter des prestations de valeurs équivalentes. Il condamne implicitement l'arbitraire qui consisterait à abuser d'une situation. Par exemple, de monopole pour se faire payer des sommes indues. Il devrait y avoir dès lors restitution de la part de l'"abuseur".

Le code civil prend en compte la notion de "valeur" mais pas toujours. Il en tient compte dans les contrats de vente immobilière lorsque c'est le vendeur qui est lésé. L'acheteur ne serait-il jamais lésé ? Et les ventes de biens mobiliers (dont des actions de société ou des parts sociales) peuvent avoir une grande valeur. Or il ne tient compte de la valeur qu'en cas de "vileté" du prix (article 1658), c'est-à-dire d'un prix manifestement sans commune mesure avec la valeur de la chose (exemple cas d'une vente d'un voiture neuve et en bon état pour 50 €).

Il est vrai que la loi ne peut interdire tous les péchés. Donc, on ne peut d'office se demander si une loi sur la valeur des prestations en cas de vente aurait été expédiente. Cela permet tout de même à Microsoft de vendre des produits bien au-dessus de leur prix de revient ou plutôt du prix de revient et de la marge normale du commerçant (moyen par lequel on calcule le juste prix, donc la valeur du produit).

Sous le lien, donné au début on peut lire un texte de saint Thomas confirmant que le contrat de prêt peut donner lieux à intérêts, sauf erreur de ma part, pour compenser le risque de la perte et le non placement de l'argent en utilité.

Selon le site :

"Celui qui accorde un prêt peu sans péché stipuler dans son contrat avec l'emprunteur une compensation à verser pour le dommage qu'il subit en se privant de ce qu'il avait : ce n'est pas là vendre l'usage de l'argent mais éviter un dommage." (Saint Thomas somme théologique II II 78 2)


Ce qui est important, c'est l'absence d'arbitraire et l'équivalence des prestations.

Martyr des chriétiens d'Irak : une vidéo impressionnante

http://www.youtube.com/watch?v=QRhVwfIJjic&feature=share

On peut voir sous ce lien une vidéo sur l'assassinat et le martyr le 31 octobre 2010 d'une partie des chrétiens de Bagdad dans la cathédrale.

Cette vidéo montre les prêtres tels qu'ils étaient il y a encore quelques jours, des personnes pleines de vies prometteuses pour des années et leurs cadavres de jeunes assassinés. Les yeux des cadavres dans les cercueils sont ouverts. Une psalmodie orientale (langue inconnue de moi) accompagne la vidéo. Elle est belle et bien choisie. C'est un long lamento dont le thème semble être religieux. Elle évoque le lamento de la lecture grégorienne de la Passion, après la mort de Jésus.

Le contraste entre la vie de ces personnes d'une grande valeur morale, et leurs assassinats par haine pure et absurde nous ramène au mystère de la folie, au mystère du mal. On sait que le prêtres ont été les premiers assassinés dans la cathédrale syro-catholique de Bagdad lors de la messe dominicale.

Le cardinal Bertone prévoit un changement culturel

Une réunion Rome sous l'égide la "Banque du Vatican", s'est tenue en présence du cardinal Bertone (entre autres intervenants). Le cardinal a fait une déclaration sur la crise économique mondiale actuelle :

« (...) les changements prévisibles de pouvoir économique sous-entendent des changements de pouvoir politique, et (...) un pouvoir économique sous-entend aussi un pouvoir culturel qui doit être diffusé et exporté. Ce processus peut comporter de nouvelles visions de la dignité de l'homme, qui ne seront pas nécessairement meilleures ».


Les droits de l'homme tels qu'ils ont été énoncés (ayant fait l'objet d'une "déclaration" en 1948) seraient en danger, selon le cardinal. Le pouvoir économique pourrait passer des actuels pays occidentaux (+ le Japon) à d'autres. Ce changement s'accompagnerait d'un changement culturel mettant en danger les droits de l'homme. Il semble en effet que "ne seront pas nécessairement meilleures" soit une litote pour dire qu'elles seront plus mauvaises encore.

Un autre intervenant a fait observer que l'expansion économique ne se concevait qu'en cas d'expansion démographique, ce qui est une évidence (sauf que cette nécessité n'est pas absolue et peut se concevoir du fait du progrès scientifique et technique et du progrès moral).

On peut se poser la question quels nouveaux pays étaient visés ? La Chine ? Le Brésil ? Ou les pays musulmans ? D'autres ? La dépêche ne le précise pas.

Renoncer à tout ce qui enchaîne l'homme telle est la prétention de la foi catholique

A l'occasion de la fête de la Toussaint, Benoît XVI a fait un discours :

"Pour Benoît XVI, la foi implique : « un choix de vie, un renoncement radical à tout ce qui enchaîne l'homme à la terre en corrompant son âme ». Il invite à la foi dans la miséricorde infinie de Dieu."

http://www.zenit.org/article-25966?l=french

Donc pour un catholique la foi est libération. La libération des fautes, la libération des passions mauvaises, la libération de l'erreur, c'est ce que propose le christianisme.

Ceux qui pensent que le christianisme est chaîne, devraient au moins pour respecter la liberté religieuse énoncer en même temps que ce n'est pas comme cela que se présente la foi catholique et dire de quoi elle prétend libérer.

Pédophilie : 64753 enfants victimes enregistrées en 11 mois

http://www.zenit.org/article-25960?l=french

"Des enfants allant de quelques jours à l'âge de 12 ans." Mais il ne s'agit que des victimes ayant eu la chance d'être enregistrées par les services sociaux ou judiciaires, le nombre des faits qui n'ont pas été enregistrés, est inconnu. Il le restera jusqu'au jugement dernier où tout sera révélé.

Rappelons que la catholique Françoise Dolto militait contre l'interdiction des relations sexuelles avec les enfants et avait donné une conférence à Rome

Saint-Louis des Français, sur le thème : « Vie spirituelle et psychanalyse ». En 1979, elle participe à l'ouvrage "Dieu existe ? oui" avec Christian Chabanis."

La pédophilie dans l'Eglise et dans le monde avait un soutien de poids. Françoise Dolto la super-catholique avait signé la pétition contre la majorité sexuelle. Ce qui laissait croire aux militants pédophiles que les enfants avaient des désirs sexuels qu'ils satisfaisaient ou éveillaient légitimement.

http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9titions_fran%C3%A7aises_contre_la_majorit%C3%A9_sexuelle

Chèque éducation et égalité des opinions religieuses

Pour s'opposer au droit des parents pas le chèque scolaire (institution qui permettrait si elle mise en oeuvre de distribuer aux parents, une somme en vue qu'ils l'utilisent pour l'éducation des enfants), monsieur Xavier Bertrand à l'occasion d'un rendez-vous sur l'éducation s'exprime ainsi (via le Salon beige) quand on lui demande s'il est favorable à cette mesure :

"C'est tout le contraire que nous souhaitons car nous défendons avant tout l'école républicaine !"

On apprend ainsi qu'il existe en France une école qui, financée par les impôts de tous, enseigne une certaine doctrine : la doctrine républicaine. Ce qui est en contradiction avec les articles 19 (liberté d'opinion) et 26 .3 (éducation confiée "par priorité" aux parents).

Dès lors, à quel titre monsieur Bertrand veut-il son "école républicaine" ? Il n'a pas de titre à intervenir dans l'éducation des enfants puisque cela ressortit à la compétence des parents.

Quant à l'envie de ne pas "creuser encore plus les inégalités", je ne vois pas à quoi il fait allusion. L'inégalité est intolérable dans les droits fondamentaux, elle est inévitable dans les droits contingents. Donc l'Etat a le devoir de surveiller l'éducation, il a le devoir de faire en sorte que chacun ait un enseignement valable, mais la lutte contre l'inégalité apparaît pour ce qu'elle est dans le fond : la lutte totalitaire contre la diversité nécessaire en matière d'éducation.

"En matière donc d'éducation, c'est le droit, ou, pour mieux dire, le devoir de l'Etat de protéger par ses lois le droit antérieur défini plus haut qu'a la famille sur l'éducation chrétienne de l'enfant et, par conséquent aussi, de respecter le droit surnaturel de l'Eglise sur cette même éducation.

Pareillement, c'est le devoir de l'Etat de protéger le même droit de l'enfant, dans le cas où il y aurait déficience physique ou morale chez les parents par défaut, par incapacité ou par indignité. Le droit, en effet, qu'ils ont de former leurs enfants, comme Nous l'avons déclaré plus haut, n'est ni absolu ni arbitraire, mais dépendant de la loi naturelle et divine; il est donc soumis au jugement et à l'autorité de l'Eglise, et aussi à la vigilance et à la protection juridique de l'Etat en ce qui regarde le bien commun;"

Divini illius Magistri Pie XI 31 décembre 1929

http://www.vatican.va/holy_father/pius_xi/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_31121929_divini-illius-magistri_fr.html

Donc l'Etat n'a le droit et le devoir d'intervenir que pour protéger les libertés de la famille et pour vailler que ce droit soit exercé dans le cadre du bien commun (bien naturel des enfants, vérité, justice, droits de l'homme), il n'a aucun titre à enseigner une doctrine, ni à ouvrir des écoles idéologiques, ni à se substituer aux parents.

En revanche, il est vrai qu'il doit veiller à l'enseignement des droits fondamentaux de l'homme (parce que c'est une donnée de la raison universelle de l'homme) et au respect des droits fondamentaux des enfants.

Le gouvernement Sarkozy est en partie totalitaire, comme l'était l'institution de l'école d'Etat sous la IIIème République et encore aujourd'hui elle l'est. Elle nous donne d'ailleurs une armée innombrable de "citoyens" irrespectueux de la liberté et des droits fondamentaux de l'homme. Merci à l'école laïciste financée par les impôts de tous.

Vive la liberté ! Vive les droits fondamentaux de l'homme !


Liberté d'enseignement et idéologie française

L'article 9 de la Convention européenne des droits de l'homme du 04 novembre 1950 est relatif à la liberté "de pensée, de conscience et de religion" (§ 1). Cette liberté se traduit en particulier par la liberté d'enseignement de la religion.

Réfléchissons à la liberté d'"enseignement de la religion".

Dans le paragraphe 2, la Convention expose les limites à ce principe. Ces limites doivent être entendues restrictivement comme il est de principe pour les exceptions à un principe.

Ces limites doivent être préalables et prévues par la loi. Il est interdit à un tribunal d'édicter une limitation qui ne serait pas prévue par la loi.

Ensuite cette limitation, même prévue par la loi, doit être nécessaire "dans une société démocratique". On peut se demander ici ce qu'une société démocratique peut apporter à un droit. Pourquoi la limitation serait-elle possible dans une "société démocratique" ? Sans doute le rédacteur veut-il exprimer ici qu'une opinion peut s'exprimer en vue du libre débat des opinions inhérent au régime démocratique.

Sinon, le droit est finalement limité par la "protection de l'ordre, de la santé ou de la morale publiques ou à la protection des droits et libertés d'autrui."

Or dans ce cadre, un corollaire nécessaire est que l'Etat ne peut avoir de doctrine religieuse, ni scientifique, ni historique à enseigner. Car s'il y a liberté d'enseignement religieuse, liberté d'opinion, il ne peut y avoir un Etat qui enseigne. Il y aurait alors rupture d'égalité des opinions puisque, dans une société démocratique, cela entraînerait que l'Etat aurait une fonction religieuse, scientifique ou historique, ce qui s'opposerait à la liberté d'opinion. Certes, il pourrait, exerçant sa propre liberté, confesser une foi religieuse en raison d'un consensus majoritaire. Mais dans le même temps il doit réserver la liberté d'enseigner une autre doctrine religieuse, scientifique ou historique.

En réalité l'Etat n'a aucune compétence en tout ce qui n'est pas du domaine de l'ordre, de la santé, de la morale publique ou des droits et libertés qui se limitent les unes les autres.

Or l'Etat français confesse des vérités historiques (charte de l'environnement, préambule de la constitution de 1948) ce qui est son droit, mais il outre passe ses droits lorsqu'il veut les enseigne comme vérités.

Par exemple le préambule de la constitution du 27 octobre 1946 expose :

qu'il est nécessaire de redire l'attachement de la République aux droits de l'homme "au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d'asservir et de dégrader la personne humaine". Certes la République peut confesser, comme elle le fait, que l'URSS de Staline était formée de "peuples libres". Elle ne peut toutefois pas rendre cette confession obligatoire, elle ne peut l'enseigner par ses organes.

2.11.10

Dies irae, dies illa

http://www.youtube.com/watch?v=t6f_nYwB3v4&feature=player_embedded

Via le blog de Christophe Saint Placide, sous ce lien le début du poème inséré dans la liturgie des morts "Dies irae".

Juste une courte citation extraite de ce poème : "Testet David cum Sybilla" ("témoigne David et la Sybille"). L'existence de ce jour du jugement dernier, "jour de colère" est attestée par David et la Sybille.

Noter que dans ce poème on parle du témoignage de la Sybille. Sybille était le nom d'une ou plutôt plusieurs prophétesses païennes inspirées d'Apollon.

Le Larousse donne un article sur la question..

http://www.larousse.fr/encyclopedie/nom-commun-nom/sibylle/91769

On peut passer sur les habituelles allégations méprisantes au sujet des écrivains chrétiens qui visent jusqu'à saint Augustin, ainsi que sur l'histoire un peu confuse des manuscrits rapportant les "oracles sybillins". Ce qui reste c'est que le christianisme ne méprisait pas et n'a pas cherché à détruire, même le paganisme (pourtant si contestable sur beaucoup de points). Au contraire, il rapporte jusqu'à aujourd'hui le témoignage de certaines prophétesses païennes.

Aujourd'hui nous pensons aux âmes du purgatoire

Dans une conception un peu trop tranché du calendrier catholique, hier c'était le jour des saints du paradis de cette "foule que l'on ne peut compter". Aujourd'hui ce sont les morts du purgatoire.

Cependant comme il est impossible de savoir qui est au ciel et qui est au purgatoire les deux jours sont en général consacrés aux morts, ensuite il y a les huit jours comptés du 1er novembre, puis tout le mois de novembre "mois des morts". On peut aujourd'hui gagner des indulgences applicables aux âmes du purgatoire, on peut penser aux siens et aussi aux âmes les plus abandonnées (se renseigner auprès des prêtres).

Vérité bien consolante que celle du "purgatoire" qui est à rattacher avec celle de la communion des saints, car les âmes du purgatoire sont des âmes saintes qui peuvent prier pour nous et pour lesquelles nous pouvons prier pour alléger leurs souffrances.

On peut lire l'histoire de cette fête sur le site "Introibo" retranscrivant le récit du Bx cardinal Schuster (sur ce site on peut comparer les deux récits, celui très résumé du missel dom Lefebvre et celui plus développé et bien plus intéressant de Bx Schuster :

"La liturgie byzantine célèbre chaque année un office pour le repos de l’âme de tous les défunts, le samedi avant la Sexagésime : Le samedi précédant le carnaval (carnis privii) nous faisons mémoire de tous les chrétiens orthodoxes, nos pères et nos frères qui sont sortis de ce monde.
Vers le XIe siècle, les liturgies latines adoptèrent quelque chose du même genre. L’abbé Hugues de Farfa raconte en effet que, dès le siècle précédent, existait dans son abbaye un précieux voile d’autel pour le dies iudicii ; sa vue remplissait les fidèles d’une sainte épouvante et les entretenait plusieurs jours dans la pensée de la mort. Au VIIIe siècle, entre autres usages du monastère de Fulda, nous trouvons celui de célébrer chaque mois une commémoration des défunts, avec office et prières spéciales. De la commémoration mensuelle à une commémoration annuelle il n’y avait qu’un pas ; et nous constatons en effet que vers le Xe siècle, dans les monastères bénédictins en particulier, l’usage s’était établi de célébrer chaque année la mémoire de tous les bienfaiteurs ou amis défunts du monastère. Saint Odilon, abbé de Cluny, passe pour avoir donné force de loi et un caractère universel à cette habitude, établie déjà dans un grand nombre d’églises. Nous connaissons l’édit de saint Odilon. Il est de 998 mais ne regarde que les monastères qui dépendaient alors de Cluny et dont le nombre atteignait plusieurs centaines, répandus en France, en Espagne et en Italie. Dans ce document, le pieux Abbé ordonne que le Ier novembre, après les vêpres solennelles, les cloches sonnent le glas funèbre et que les moines célèbrent au chœur l’office des défunts. Le lendemain, tous les prêtres doivent offrir à Dieu le divin sacrifice pro requis omnium defunctorum. Cet usage fut très favorablement accueilli, d’abord dans les différents monastères bénédictins, puis, peu à peu, dans les rituels diocésains, à Liège par exemple (1008), à Besançon, jusqu’à ce qu’il devînt un rite commun à toute l’Église latine. "


La suite pour ceux que cela intéresse sur le site Itroibo.