15.11.10

Les fondements métaphysiques de la "Déclaration universelle des droits de l'homme"

La "Déclaration universelle des droits de l'homme" du 10 décembre 1948 est une déclaration a valeur juridique.

Mais le droit ne peut être fondée que sur une vision métaphysique. Même le positivisme juridique est une position métaphysique (absurde, je le concède), mais elle est métaphysique, c'est-à-dire fondé sur un "sagesse" transcendant l'ordre purement immanent de ce qui se compte et de ce qui s'expérimente en se mettant en chiffre.

On ne le souligne sans doute pas, mais cette "Déclaration" contient son fondement métaphysique et, comme on pouvait s'y attendre, il est contenu dans son article 1er :

"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience (...)"

"Ils sont doués de raison" et voilà le premier élément de la considération métaphysique de l'être humain. L'être humain est le seul être doué de raison. Cette raison le rend capable de l'universel. Cette capacité est irréductible à la matière. (Par parenthèse l'URSS signait cette déclaration contraire à ses principes... qui font de l'homme un animal comme un autre et dénué de tout droit.)

Le fruit de la raison, c'est la conscience qui est comme je l'ai posté il y a quelque temps un acte. La conscience est un acte de la raison qui nous fait choisir le bien.

« la conscience (...) c'est-à-dire (...) un acte de l'intelligence de la personne, qui a pour rôle d'appliquer la connaissance universelle du bien dans une situation déterminée et d'exprimer ainsi un jugement sur la juste conduite à choisir ici et maintenant ; » (Selon la définition de Jean-Paul II)


C'est grâce à sa connaissance universelle (seule capable de s'élever au-dessus de la connaissance singulière) que la raison humaine détermine ce qui est bien dans les cas singuliers.

L'humanité entière (ou presque) a signé un document reconnaissant à l'être humain un statut particulier. Ce statut a pour fondement la connaissance rationnelle dont seul l'être humain est doué. Cette connaissance métaphysique s'applique en particulier à celle qu'il peut avoir de lui-même. Et cette connaissance rationnelle est corrélée à l'immatérialité donc l'immortalité de l'âme humaine, car la raison n'est rien si elle ne saisit pas l'universalité, et cette capacité est preuve de son immortalité.

Il est manifeste que le législateur français et le législateur ou juge des droits de l'homme européen violent habituellement l'ordre public international fondé sur cette déclaration universelle (par exemple en parlant de "droit à l'avortement"). Les juristes sont très loin d'avoir encore saisi les implications de cette déclaration, plus exactement, ils ne semblent pas avoir même saisi les fondements métaphysiques des droits de l'homme. Nous sous-estimons René Cassin, notamment la valeur métaphysique de sa déclaration, dont on voit au mieux que l'aspect normatif.

Sa déclaration métaphysique condamne le positivisme juridique et le darwinisme, mais aussi la charia.

(à demain, si Dieu veut, pour l'analyse de la deuxième partie de l'article 1er).

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