1.2.11

Affaire Laetitia, le ministre met en cause des magistrats qui se défendent

L'affaire Laetitia, disparue dans des conditions inquiétantes, donne lieu à un échange aigre entre le ministre de l'Intérieur et les syndicats de magistrats.

Selon la presse, la personne suspecte dans l'affaire avait été condamnée quinze fois et avait fait l'objet, en outre, depuis sa sortie de prison de dix plaintes. Il était lors de la disparition de Laetitia, sous le coup d'une mise à l'épreuve. Le ministre accuse les services judiciaires d'incurie.

Les syndicats de magistrats en l'occurrence, l'Union syndicale de la magistrature, se plaint de l'injustice de ces accusations et donne en défense de ses adhérents, diverses statistiques pour faire croire que c'est le "manque de moyen" qui est en cause, sans nier le dysfonctionnement. En effet, il est difficile de croire que le suspect en question ait pu passer après les non-payeurs de pension alimentaire, les faussaires d'habitude ou les escrocs à la carte bleue. Le droit à la vie étant la condition de tous les autres droits, celui qui l'a violé ou a tenté de le faire, doit faire l'objet d'un traitement prioritaire, or le suspect avait été condamné pour vol à main armée et pour viol aggravé...

Inutile à mes amis les magistrats de venir pleurer sur le prétendu manque de moyens. Je les connais suffisamment pour savoir que leurs décisions, dans beaucoup de cas, sont idéologiques. Elles l'ont été dans les miens en tous cas (sauf exception : deux magistrates honnêtes et une magistrate qui véritablement fait avancer le dossier intellectuellement). J'ai été spolié, diffamé, insulté par la magistrature française et ce n'était pas faute de moyens, sauf peut-être intellectuels et moraux. Mon blog a dénoncé ces magistrats : Bouyssic, Deltel, Chalumeau, Tatoueix, sans compter celui, justicier sirupeux et doucereux (plus malin que Tatoueix celui-là), qui m'a condamné sur une expertise totalement unilatérale et sans que j'aie même eu connaissance de son déroulement. Il trônait au Tribunal de B. mais son nom m'échappe. Je ne parle pas, dans une autre affaire, de la "perte" providentielle de mon dossier par le greffe, sans doute aussi faute de moyens. C'est une perte providentielle, dont les magistrats sont totalement innocents, mais qui a bien arrangé l'escroc à qui je demandais des comptes (quel heureux hasard pour lui !).

La vérité c'est que la formation des magistrats laisse à désirer et on le constate tous les jours. C'est leur formation intellectuelle et morale et non le manque de moyens qui est en cause.

Mon malheur est moins intense que celui de Laetitia, car à elle c'est la vie que cela lui a coûté.

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