3.5.11

Jean-Paul II a condamné l'idéalisme

Voici une citation de "Fides et ratio" (1998)
"La philosophie moderne, oubliant d'orienter son enquête vers l'être, a concentré sa recherche sur la connaissance humaine. Au lieu de s'appuyer sur la capacité de l'homme de connaître la vérité, elle a préféré souligner ses limites et ses conditionnements."
Or concentrer sa recherche sur la connaissance, au lieu d'ouvrir son enquête vers l'être est le fait de l'idéalisme.

On sait en effet que l'idéalisme oscille entre prétention de rendre compte de la totalité de la réalité et scepticisme radical, relativisme, voire nihilisme.

Voici ce que dit Gilson dans son "Réalisme méthodique" :

"(...) l'esprit critique est la fine pointe de l'idéalisme (...) L'esprit critique exprime en effet la résolution de soumettre les faits au traitement qui convient pour rien en eux ne résiste à l'esprit. (...) La disqualification du réel sera poursuivie, s'il le faut, jusqu'à ses plus extrêmes conséquence, et plus la résistance qu'il opposera sera vive, plus aussi l'idéaliste s'attachera à le déconsidérer. Le réaliste doit au contraire toujours reconnaître que c'est l'objet qui cause la connaissance et le traiter avec le plus entier respect."

Pp. 116-117 E. Gilson "Le réalisme méthodique" Téqui éditeur septembre 2007.

Observons que Gilson considère l'idéalisme comme un "résolution". Et moi j'ajoute une "résolution" arbitraire, un volontarisme en matière de métaphysique.

Gilson observe de la même façon que l'idéalisme concentre son attention sur le pathologique. Il dit pareillement p. 114

"Il ne faut donc pas se laisser impressionner par les fameuses "erreurs des sens", ni s'étonner de l'énorme consommation qu'en font les idéalistes : ce sont gens pour qui le normal ne peut être qu'un cas particulier du pathologique."

Ce qui correspond en substance à ce que dit Jean-Paul II.

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