7.5.11

Loin d'entrer en conflit avec le christianisme les païens antiques l'attendaient

Il semble aller de soi à nos contemporains que le monde païen antique redoutait le christianisme et qu'il y a eu un combat à mort entre christianisme et paganisme.


C'est ce que semble démentir le pape :

Chez les Romains également, qui constituèrent ce grand Empire dans lequel naquit et se diffusa en grande partie le christianisme des origines, la prière, même si elle est associée à une conception utilitariste et fondamentalement liée à la demande de protection divine sur la vie de la communauté civile, s'ouvre parfois à des invocations admirables en raison de la ferveur de la piété personnelle, qui se transforme en louange et en action de grâces. En est témoin un auteur de l'Afrique romaine du IIe siècle après Jésus Christ, Apulée. Dans ses écrits, il manifeste l'insatisfaction de ses contemporains à l'égard de la religion traditionnelle et le désir d'un rapport plus authentique avec Dieu. Dans son chef-d'œuvre intitulé Les métamorphoses, un croyant s'adresse à une divinité féminine par ces paroles : « Divinité sainte, source éternelle de salut, protectrice adorable des mortels, qui leur prodigues dans leurs maux l'affection d'une tendre mère ; pas un jour, pas une nuit, pas un moment ne s'écoule qui ne soit marqué par un de tes bienfaits » (Apulée de Madaure, Métamorphoses, XI, 25).

Au contraire la plupart des païens ont considéré le christianisme comme une libération des absurdités du paganisme.

C'est pourquoi le néo-paganisme n'a rien de véritablement commun avec le paganisme antique en ce qui concerne ses relations avec le christianisme. Le néo-paganisme est très agressif envers le christianisme.

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