4.11.11

Daoudal contre le droit

Attiré par les motifs religieux que met en avant Yves Daoudal, j'ai longtemps commenté son blog. Je n'ai eu la plupart du temps que le silence. J'avais déjà noté la différence entre lui est moi lors de l'affaire des minarets suisse, j'avais fait observer que l'interdiction des minarets en tant que minarets, ne pouvait être que sans titre faute de motivation générale non-discriminatoire. Par suite l'interdiction des minarets est contraire au droit naturel et aux droits universels de l'homme.

Mes objections avaient été traitées par le silence et le mépris.

Logiquement pour un homme comme Daoudal qui trouve que le thomisme est "totalitaire", et qui ne jure que par le surnaturel, la pièce de Castellucci est portée au nues .

Et le reste de la pièce, nonobstant l’obsession scatologique, est une parabole sentie de la condition humaine (...)

Le terme "sentie" dans une pièce qui ne sent pas bon justement est comique. Mais le principal est que pour Daoudal, on peut violer les droits humains si on a le bon motif surnaturel qui réduit l'homme à la condition de producteur de déjections, ce qui à la fois absurde, violent et négateur des droits de l'homme.

Sur ce chemin, il n'est pas étonnant que Daoudal n'ait pas un mot pour les personnes arrêtées et poursuivies. On viole leurs droits, cela n'a aucune importance, le surnaturel et la "parabole" justifient tout et surtout la tyrannie.

Vous m'avez bien eu, Yves Daoudal !Car je considère cette affaire comme le "papier tournesol" de l'amitié envers les hommes.

3 commentaires:

Koopa Troopa a dit…

Monsieur Merlin,même si nous sommes adversaires (et non ennemis), jetiens à vous dire que votre idée d'attaquer la pièce sous l'angle des droits de l'homme est une optique qui ne doit pas être négligée.

Unknown a dit…

Monsieur Koopa-Troopa, vous vous trompez si vous croyez que nous sommes adversaires.

Je fais du droit depuis 1967. Au début, je n'y comprenais rien du tout, je nageais et je n'avais personne pour m'aider à la maison. Mais après un DES d'histoire des institutions, un DEA de droit des affaires, le CAPA et plus de trente ans de profession d'avocat et quelques articles juridiques, puis grâce à mon blog, voici 44 ans que je médite le droit je n'oserais dire jour et nuit, mais presque.

Le droit dépend étroitement de la philosophie (logique, mais aussi métaphysique).

Koopa Troopa a dit…

Nous sommes adversaires car je doute que nous soyons dans le même camp, tant politique que religieux. Mais encore une fois, adversaire n'est pas ennemi comme allié n'est pas ami.