2.2.12

Retrait d'Afghanistan l'ironie américaine déplacée

Lu sur Le Figaro à propos de la réaction américaine au retrait anticipés des troupes françaises d'Afghanistan :

«Ce n'est pas la première fois qu'un allié dit qu'il en a assez et veut retirer ses troupes, mais hisser le drapeau blanc soudainement, après la mort de 4 soldats… puis dire que non seulement on s'en va mais appeler tout le monde à faire de même plus tôt que prévu, c'est simplement stupéfiant», a réagi lundi Ian Brzezinski, ex-haut responsable au Pentagone entre 2001 et 2005, lors d'une conférence de l'Atlantic Council, un influent centre de réflexion centré sur les relations trans­atlantiques.


 D'abord, il n'y a pas eu mort de quatre hommes seulement, mais aussi de nombreux blessés dont certains grièvement. La mort d'un homme est une perte irréparable qui affecte une Nation pour longtemps. Mais la mort d'un homme tué par ses "compagnons d'armes" qui se révèlent être ses ennemis n'est plus dès lors une question de nombre de morts, mais une question de légitimité de la guerre. Si l'armée se bat pour ses ennemis, si les instructeurs instruisent à mieux tuer les instructeurs, cela pose un autre problème que les morts tragiques et à éviter à tout prix même au cours d'une guerre "compréhensible", cela pose la question de principe et justifie un retrait immédiat et sans condition, car la guerre est devenue incompréhensible.

Ce n'est plus de courage ou de lâcheté qu'il est question, ni d'insulte de la part des "alliés", mais de raison qui est le langage universel des hommes.

Aucun commentaire: