14.3.12

Décret d'extermination et rousseauisme

Le Salon beige relaie une demande d'abrogation des décrets ordonnant l'extermination des populations résistantes de Vendée.

J'ai rédigé un commentaire dans lequel je faisais observer que ces décrets s'expliquent au moins en partie par le rousseauisme et sa doctrine du contrat social, citations à l'appui.

Malheureusement ce commentaire a été refusé. C'est dommage car il m'avait coûté du travail.

Je ne peux le reconstituer mot pour mot, mais je me souviens avoir cité ce passage du "Contre social" du sinistre Rousseau :

Afin donc que le pacte social ne soit pas un vain formulaire, il renferme tacitement cet engagement qui seul peut donner de la force aux autres, que quiconque refusera d'obéir à la volonté générale y sera contraint par tout le corps : ce qui ne signifie autre chose sinon qu'on le forcera d'être libre ; car telle est la condition qui, donnant chaque citoyen à la patrie le garantit de toute dépendance personnelle ; condition qui fait l'artifice et le jeu de la machine politique, et qui seule rend légitimes les engagements civils, lesquels sans cela seraient absurdes, tyranniques, et sujets aux plus énormes abus.

Rousseau était un totalitaire. Il n'était pas Français, mais Suisse et pourtant sa dépouille est au Panthéon (à Paris). On notera que les droits fondamentaux de la personne sont assimilés à une "dépendance personnelle". Par le contrat social, le citoyen se dépouille de tous ses droits, c'est la condition de la "machine politique" (sic).

Il est possible que mon commentaire a été refusé car je faisais remarquer que la famille de René Cassin, grand défenseur des droits fondamentaux de l'homme, a refusé le transfert de ses cendres au Panthéon et que peut-être ne voulait-elle pas qu'il repose aux côtés d'un auteur qui faisait fi des droits fondamentaux de l'homme. Celui que l'on appelait "monsieur Droits de l'homme" ne peut reposer aux côtés de celui qui les considérait comme absurdes, tyranniques et germes d'énormes abus.


Il me semblait donc contradictoire que l'on condamne des décrets pris sous l'inspiration d'un monstre dont le corps est au Panthéon.

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