28.3.12

La pastorale et le spirituel comme totalitarisme

Lu sur "La lettre de paix liturgique" du 27 mars 2012 :

Mgr Guidici, évêque de Pavie répond à une interview sur le rite de saint Pie V :


Mgr Giudici : Désormais, en vertu du Motu Proprio, quiconque peut demander de célébrer la messe dans la liturgie de Pie V et chaque prêtre est tenu de répondre positivement à la demande. Cela implique une certaine pression pour des prêtres déjà bien occupés par ailleurs. En outre, il devient possible de célébrer la liturgie de Pâques avec le rite de Pie V dans des paroisses où le Triduum pascal se célèbre déjà avec le missel de Paul VI.
Q - Vous êtes perplexe ?
Mgr Giudici : Je me demande seulement quel sera l’avantage pastoral et spirituel que nous retirerons d’un style de prière qui se ressent de l’individualisme religieux caractéristique de l’époque à laquelle le missel de saint Pie V a été composé, avec le célébrant qui prie en tournant le dos à une assemblée facilement passive durant la liturgie.



La faculté de rendre un culte à Dieu selon sa conscience seul ou en groupe est un droit naturel fondé sur le 1er commandement.

Personne, pas même un évêque, ne peut s'immiscer dans la conscience des fidèles et décider à leurs places ce qui serait bon pour eux au plan spirituel. La pastorale ne peut pas plus annihiler cette liberté fondamentale, droit pivot des droits de l'homme.

Les droits de l'homme doivent être respectés, y compris par les évêques, qui n'ont pas à jeter le discrédit sur des formes licites de piété. La pastorale et la spiritualité ne peuvent être des prétextes au totalitarisme.

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