24.4.12

L'Education nationale exerce une activité privée


Mesdames Cofinier et Agnès Verdier-Molinié publient dans le Figaro (relayé par le Salon beige) une belle et bonne tribune libre. Elles y emploient un ton conciliant face aux furies laïcardes. Elles ont eu raison car le tribune ne serait peut-être passée sans ce ton dont je donne un exemple :

"En conséquence, les parents se précipitent dans le privé sous contrat, de tous milieux et de toutes origines, formant des files d’attente un peu plus longues à chaque rentrée. Cela prouve qu’il y a une demande de diversité de choix."


Mon blog étant confidentiel, je peux dire des choses qui remontent aux principes sans souci de censure.

Osons dire aussi que l'Education nationale n'a aucune justification au regard des droits de l'homme et en particulier du droit à la vie privée.

L'Education nationale est une institution totalitaire et la situation en France est semi-totalitaire au regard de l'éducation.

L'Etat français ne respecte pas la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme.

"Nul ne peut se voir refuser le droit à l’instruction. L’Etat, dans l’exercice des fonctions qu’il assumera dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, respectera le droit des parents d’assurer cette éducation et cet enseignement conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques"

(article 2 du protocole additionnel de 1952) Ce qui implique que le financement d'une "éducation" athée en forçant les parents à financer doublement l'éducation (par les impôts d'abord, puis par les factures des établissements d'éducation) est une injustice.

D'autre part, il faudrait dans cette perspective réviser la constitution de 1958 qui fait référence au préambule de celle de 1946 lequel est directement contraire aux droits de l'homme, notamment en matière d'éducation. L'Etat n'est que le garant du droit à l'éducation, il ne peut être l'organisateur d'un enseignement "public", car l'activité d'enseignement est une activité privée et à ce titre protégée par l'article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme. L'Etat en matière d'éducation ne peut avoir qu'un rôle exercé selon le principe de subsidiarité en cas de défaut d'initiative privée. Si'l exerce une activité en matière d'éducation, c'est une activité qui par sa matière reste une activité privée. L'Etat doit en revanche veiller à ce que les droits de l'homme soient respectés et que personne sous couvert de vie privée ou sous prétexte de religion n'enseigne à violer les droits fondamentaux de l'homme.

La Constitution actuelle de la France (1958 reprenant 1946) est contraire aux droits de l'homme sur ce point. 

Ne soyons donc pas penauds face aux sophismes laicistes, mais au contraire adossés à la vérité de l'homme revendiquons avec assurance ! Ce que nous disons n'est pas relatif aux "valeurs chrétiennes", mais sont des principes universels.

Note personnelle pour finir : j'ai du mérite à dire cela car j'ai été refusé par les jésuites à l'âge de 10 ans (et une de mes filles a été refusée par l'enseignement des bons apôtres progressistes pour esprit non conforme), j'ai fait mes études secondaires et supérieures dans l'enseignement laïque. Je pense que les jésuites avaient jugé ma mère, qui aurait tant aimé que je sois un ancien élève des "bons" Pères (qui n'ont pas été si bons pour ma maman et moi), pas conforme à leur attentes, pas assez bourgeois probablement, car mon dossier scolaire était bon.

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