25.4.12

Pourquoi je voterai blanc contre l'avis de l'abbé de Tanoüarn

L'abbé de Taoüarn vote Sarkozy. Il propose le choix que propose saint Thomas entre la monarchie et la démocratie pour éclaire notre conscience dans le choix entre Sarkozy et Hollande.

Je ne suis pas d'accord avec le bon abbé qui me semble s'embrouiller dans les notions de moindre pire, de moindre mal et je dois bien en passer.

Dans les choses compliquées il faut entrer avec des idées simples.

Comme, selon l'abbé de Tanüarn, il s'agit de prévoir quel sera le pire, il faut alors s'imaginer ce que seront les conséquences de son vote. Nous sommes alors dans un certain arbitraire. Car l'avenir appartient à Dieu. Les hommes proposent et Dieu dispose.

D'autre part, le choix entre deux formes de gouvernement est le choix entre deux abstractions. Le choix entre deux hommes pour gouverner est le choix d'un individu.La comparaison de l'abbé n'est donc pas valide.

Nous sommes dans une situation analogue à celle d'un DRH qui doit choisir entre deux candidats. Or tous les deux en tant qu'hommes sont bons, c'est une certitude, mais sont-ils bons pour le poste à pourvoir ? Voilà la question.
Supposons que le PDG ait fait le choix entre 150 candidats. Il en a éliminé 148 et n'a plus qu'à choisir entre deux restant qui sont tous deux ses amais. Le PDG ne veut pas choisir entre eux. Il me refile donc la patate chaude et me dis "- Choisissez moi un des deux.". Dans ces conditions, je dois recruter un comptable et, par la volonté arbitraire du PDG, je n'ai le choix qu'entre deux candidats aux casiers judiciaires chargés en matière d'abus de confiance et de faux en écritures. Dois-je choisir celui dont je suppose qu'il plongera dans la caisse commune, avec cependant une certaine retenue que n'aura pas son concurrent ?

Sachant que je peux dire : "aucun des candidats présentés ne convient pour le poste, vous les avez choisis ? Vous voulez imposer votre choix ? Hé bien c'est une décision arbitraire de votre part, je refuse l'arbitraire que vous voulez m'imposer. Vous me mettez dans une situation impossible, vous vous moquez de la volonté de notre Créateur commun qui exige de nous vérité et justice. Hé bien, je ne joue pas avec des Grecs (1)."
(1) (grec est un terme d'argot : "Arg. Homme qui filoute au jeu. Les Grecs. ,,Les tricheurs professionnels`` (Sandry-Carr. Joueurs 1963) :
5. ... (ah! si tu le connaissais!) j'en suis bien revenu sur Mazarakis. C'est un rastaquouère comme tous les autres, un fumiste, un Grec de tripot qui a toujours dans sa manche un double jeu, comme autrefois. Miomandre, Écrit sur eau,1908, p. 236." In Trésor de la langue française v° grec acception 3 A)

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