10.5.12

Lois raisonnables ou objection de conscience ?


Controverse sur le Salon beige à propos d'un texte d'un prêtre suisse luttant afin d'introduire l'objection de conscience dans la législation en projet sur l'euthanasie.
Le prêtre écrit : 

"(...) la vie n’est pas une possession, dont l’homme pourrait disposer sans référence à l’origine du don. Dans l’optique chrétienne, ce don de la vie est reconnu comme venant de Dieu. Chacun en est responsable devant Lui""

Kral réagit vivement :

(...) Et donc, notre mission n'est pas d'exprimer une "optique" dans le grand concert des opinions ! Il est d'annoncer la vérité.
En présentant la vérité révélée comme une optique, on trahit le Christ.


J'essaie de distinguer : 

@ Kral : Seule la raison s'impose à tous. Le suicide est contraire à la raison, donc à la nature humaine. Personne n'a de titre à se tuer. C'est la vérité.

L'objection de conscience, qui est la perspective dans laquelle se situe le bon abbé, est une deuxième ligne de défense lorsque le législateur ne veut pas se conformer aux jugements de la raison. C'est un argument ad hominem destinés aux relativistes qui prétendent que la vérité morale ne peut être connue. Elle dépendrait, selon les relativistes, d'un arbitraire toujours respectable (ce qui est incohérent). C'est la conscience arbitraire dont Jean-Paul II a fait justice, ce dont j'ai déjà parlé sur mon blog.

Cet argument est en faveur de la protection de la carrière professionnelle des chrétiens. L'objection de conscience rend possible au vu d'une loi criminelle, de vivre en milieu criminel.

Je crois que le Père se place donc dans la perspective de l'objection de conscience qui est un pis aller. Il peut donc invoquer légitimement "la perspective chrétienne".

Il est vrai cependant qu'en s'installant dans ce genre de discours on risque d'oublier la vérité. Mais ce genre de discours n'est pas illégitime.

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