25.8.12

Deux formes d'un seul rite ou deux rites ? Le pourquoi d'une « trouvaille »


Lu sur le blog "Summorum pontificum", à propos d'une préface que Mgr Marini a donné à un ouvrage intitulé Eucharisticum mysterium. Cet ouvrage regroupe les deux rites romains (l'ordinaire et l'extraordinaire) en latin et en italien.

Voici le commentaire de Summorum pontificum :

« Je ne peux que faire mienne les quelques remarques de Paix liturgique, notamment sur le lapsus de Mgr Marini, quand il parle de « rite » ordinaire et de « rite » extraordinaire, entrant ainsi en contradiction avec le texte du motu proprio et laissant vraiment à penser que cette trouvaille « a-liturgique » n’a été mise en place que pour calmer des esprits épiscopaux chagrins. L’important, cependant, est de voir que l’une des plus hautes autorités liturgiques réaffirme clairement que la forme traditionnelle « a aujourd’hui encore tant de trésors à nous offrir ». Dont le principal, le trésor de la garantie de la foi. »



Le blogueur, lorsqu'il parle de "trouvaille" fait allusion à la distinction opérée par le motu proprio Summorum pontificum entre deux formes de l'unique rite romain ; alors que l'on aurait attendu de deux rites romains (celui de saint Pie V et celui de Paul VI).

La « trouvaille » de la distinction entre deux formes du même rite est l’une des astuces pour tenter de se trouver un titre à l’interdiction du rite « antique » (« rito antico » disent les italiens).

Qui lit bien attentivement le motu proprio du 7/7/7 verra que ce motu proprio loin d’autoriser, tente d’interdire en général l’usage du rite antique et ne l’autorise que dans des cas exceptionnels. Pour cela il croit pouvoir trouver un titre dans l’acceptation « volontiers » du rite de Paul VI. Ce titre est en réalité imaginaire pour plusieurs raisons dont le fait que le rite de Paul VI aurait été accepté « volontiers » alors qu’il a été accepté sous la menace de l’enfer et au nom d’une « obéissance » sans titre juridique ou moral. Ce n’est d’ailleurs pas le principal titre imaginaire. Le principal est que l’interdiction du rite antique viole la liberté religieuse des prêtres et des fidèles.

Voici deux posts que j'ai écrit pour défendre la liberté religieuse des catholiques romains :

http://denismerlin.blogspot.fr/2010/02/le-fondement-du-droit-des-fideles.html

http://denismerlin.blogspot.fr/2009/12/une-tres-interessante-remarque-de-labbe.html

Et un dernier pour expliquer pourquoi le motu proprio du 7/7/7 est un relatif échec :

http://denismerlin.blogspot.fr/2012/07/pourquoi-personne-ne-celebre-les-5-ans.html

En réalité, on aurait pu imaginer que le rite antique tombe en désuétude, mais dès lors il n'y aurait plus eu besoin de légiférer sur ce rite…

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