10.10.12

La Documentation française contre la France


On peut trouver sur Internet un factum anti-français écrit par un nommé Patrick Weill. Ce factum est consacré au statut des musulmans en Algérie durant la période 1830-1962. Il est édité par la "Documentation française". (1)

En définitive, il s'agit d'un réquisitoire anti-français formé de citations tronquées pour démontrer la méchanceté des Français. Les Français auraient été racistes, n'auraient pas respecté l'égalité des êtres humains et se seraient considérés comme d'une race de seigneurs voués à soumettre les races inférieures. C'est de la pure diffamation.

Cette diffamation des Français se fait avec l'argent des Français.

Le sénatus-consulte du 14 juillet 1865 dispose :


"-L'indigène musulman est français, néanmoins il continuera à être régi par la loi musulmane."
"Il peut être admis à servir dans les armées de terre et de mer. Il peut être appelé à des fonctions et emplois civils en Algérie."
"Il peut, sur sa demande, être admis à jouir des droits de citoyen français; dans ce cas, il est régi par les lois civiles et politiques de la France."

Cela signifie qu'en tous cas, le musulman algérien est français et bénéficie de la protection internationale donnée par le statut de citoyen français. (Il valait mieux être citoyen français de par de le monde que citoyen suisse ou polonais. Cette citoyenneté conférait et confère encore aujourd'hui une meilleure protection internationale, ce qui était important quand, par exemple, les musulmans faisaient leur pèlerinage à la Mecque).

Ce qui signifiait en outre que l'indigène musulman, tout en restant musulman pouvait devenir pleinement français sur sa demande, mais qu'alors il devait accepter les lois civiles françaises. Il devait notamment accepter l'interdiction de la polygamie (sous menace de prison) et l'interdiction de la répudiation et à l'époque le divorce est interdit par les lois françaises d'inspiration catholique (déjà teintées de laïcisme, elles gardaient encore beaucoup de trace de l'ordre public catholique). Une autre solution était offerte qui aurait supprimé tout problème : la conversion au catholicisme voire la simple répudiation de la croyance musulmane pour devenir n'importe quoi d'autre. Il faut garder ce fait à l'esprit.

Cette disposition de loi dénotait de la part des Français un glissement mental et sociologique vers le relativisme, un manque de confiance dans leur ordre public dont ils ne comprenaient plus qu'il avait vocation universelle (la notion de droits universels de l'homme n'était pas encore clairement dégagée). Les musulmans ont massivement refusé de devenir français (à la différence des juifs qui ont accepté). Ils ne voulaient pas appartenir à la nation qui serait vaincue par l'islam (lire la lettre du bx Père de Foucault à René Bazin(2), ni adhérer à un statut d'ordre public dont ils ne voulaient pas.

Cette disposition de loi dénote au contraire la générosité de la France en Algérie, l'absence de conception raciale de la nationalité française et une conception contractualiste de l'ordre public : si vous voulez être français, vous devez accepter l'ordre public français (le droit civil français qui comprend les lois sur le mariage). C'est d'ailleurs là que réside en germe les difficultés que nous rencontrons aujourd'hui. Contrairement à ce qu'enseigne le relativisme, l'ordre public, constitué de valeurs non-négociables, n'est pas facultatif. Autrement dit, les droits de l'homme ne sont pas matière à option. Les "lois musulmanes", il s'agit de la chariah.

Le factum de monsieur Weill dénote la profonde corruption des centres de formation de la haute administration française comme l'Institut d'études politiques et l'Ecole nationale d'administration ou encore l'Ecole de la magistrature dont sont issus les rédacteurs des documents de la soi-disant "Documentation française".


(1) En marge de ce factum anti-français, je signale à son auteur que la forme au singulier de la troisième personne du présent de l'indicatif du verbe « transférer » est : "transfère". La « Documentation française » ne connaît pas le français…

(2)  « tout musulman (je ne parle pas des libres-penseurs qui ont perdu la foi) croit qu'à l'approche du jugement dernier le Medhi surviendra, déclarera la guerre sainte, et établira l'islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les non-musulmans.  Dans cette foi, le musulman regarde l'islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui musulman ou ses descendants ; »

Dans sa charité chrétienne, le bienheureux ne mentionnait pas les facilités (par exemple répudiation, polygamie…) que confèrent dès ici et maintenant la croyance musulmane, donc la chariah et qu'interdit l'ordre public chrétien et français.

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