18.12.12

Notre dignité prouvée par la volupté intellectuelle


Selon Blaise Pascal,


Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser; une vapeur, une goutte d'eau suffit pour le tuer. Mais quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu'il sait qu'il meurt et l'avantage que l'univers a sur lui. L'univers n'en sait rien.

Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C'est de là qu'il nous faut relever et non de l'espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. (…)


La pensée en un sens aussi ne dépend ni du temps, ni de l'espace. La pensée c'est le vrai qui ne se déplace pas et sans se déplacer se place en un autre ordre que celui du temps et de la matière.

La pensée, c'est le signe et la preuve que l'homme n'est pas de ce monde. Il a une destinée supérieure à ce monde.

« Comprendre est un plaisir, conjecturer est une volupté, et vérifier la justesse de la conjecture, en étendant ainsi la compréhension, est un délice » 

(L. Daudet, Monde images, 1919, p. 89) (cité par Le Trésor de la langue française v° "volupté"

Utiliser son intelligence, résoudre des questions, mettre les idées et les réalités à leurs places dans le discours intérieur et extérieur est la véritable volupté, celle où nous réalisons notre nature d'être pensant.

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