20.2.13

Vivement un gouvernement mondial !

Selon la presse, il semble qu'une épave, sans personne à bord, dérive dans l'Atlantique-Nord. Cela dure depuis plus d'un mois.

L'épave, partie de Terre-Neuve le 23 janvier, était remorquée lorsque, en dehors des eaux territoriales, le câble qui la reliait au remorqueur a cédé et l'épave est partie à la dérive. Depuis plus personne n'a de nouvelles.

C'est la situation juridique de l'épave qui complique tout. Car en l'absence d'autorité internationale sur la haute mer, personne n'est plus responsable de cette épave. Aucun traité international ne donne de règle juridique pour les épaves vides de personnel et de passager. Aucune police n'a compétence sur elle. Il faut attendre que cette épave atteigne les eaux territoriales d'un Etat pour que des mesures de sécurité puissent être prises.

En attendant cette épave peut provoquer un accident grave.


« Michel Quimbert, avocat spécialisé en droit maritime, estime qu’il revient à ceux qui sont responsables de sa dérive --la société de remorquage, l’Etat du pavillon, le propriétaire de l’épave, les assurances...-- d’y mettre un terme, en l’absence d’une police internationale.
 Mais, «en dehors des eaux territoriales, il est difficile» de les obliger à intervenir, explique l’avocat. «Il n’y a pas de police internationale et il n’y a pas de fonds international d’intervention» pouvant être mobilisé, assure-t-il. »




Mais, il est probable que la société de remorquage n'a pas les moyens d'intervenir puisque le remorqueur lui-même semble avoir été en mauvais état.

Cette affaire fait sentir que l'existence d'un gouvernement mondial est nécessaire. Seul lui serait capable de prendre des décisions valables sur l'ensemble de la planète terre. Il n'est pas normal qu'au XXIe siècle des zones immenses, fréquentées par de nombreux humains, restent des zones de non-droit où aucune autorité ne puisse prendre des décisions exécutoires sur l'ensemble des sujets relatifs au bien commun.

Dans Pacem in terris Jean XXIII préconisait ce gouvernement mondial institué par consensus de l'ensemble de l'humanité :

« 37 - De nos jours, le bien commun universel pose des problèmes de dimensions mondiales. Ils ne peuvent être résolus que par une autorité publique dont le pouvoir, la constitution et les moyens d'action prennent eux aussi des dimensions mondiales et qui puisse exercer son action sur toute l'étendue de la terre. C'est donc l'ordre moral lui-même qui exige la constitution d'une autorité publique de compétence universelle. »

On pourrait m'objecter qu'un gouvernement mondial aurait des questions autrement plus importantes à résoudre. Certes, je n'en disconviendrais pas, mais ce problème posé par l'épave à la dérive en haute mer, problème de moyenne importance, ne trouve pas de solution juridique aujourd'hui faute de gouvernement mondial. C'est un exemple.

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