28.2.13

Le Compendium comme instrument de civilisation : l'affaire de la lettre de monsieur Delevoye


Les médias viennent de publier une lettre que monsieur Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) aurait adressée à monsieur Ayrault Premier ministre. Je n'exclus pas que cette lettre soit un prétexte pour couvrir un ordre maçonnique (monsieur Delevoye est franc-maçon). Cela peut se traduire ainsi avec un peu d'imagination : "Je reçois un ordre de mes chefs, mais comme je dois le garder secret j'écris à quelqu'un qui me donnera un prétexte pour "sortir" ma décision... " Ce n'est pas certain puisque tout est secret, mais c'est possible.




Le CESE fait partie des organes constitutionnels (article 70 de la Constitution). Il est consultatif et sa saisine par les organes de l'Etat (exécutif et législatif) n'est que facultative. Mais sa saisine peut résulter d'une pétition. Elle est alors obligatoire. Le Conseil doit donner son avis librement et de façon indépendante à la demande du peuple.

Son avis est évidemment dès lors suspensif de la procédure législative qui ne peut qu'être reprise depuis le début, après que l'avis aura été donné. On peut d'ailleurs imaginer que le projet soit abandonné après l'avis du CESE.

Or par sa lettre au Premier ministre, cet organe consultatif du législateur (légilateur qui n'est qu'une émanation du peuple, du moins théoriquement, en France, c'est le peuple qui est "souverain") s'adresse à l'organe exécutif pour lui demander la conduite à tenir lorsque le peuple s'adresse à lui...

Que dis-je cet organe ? Non, il s'agit de l'organe de l'organe puisqu'il ne s'agit que du Président de l'organe consultatif, qui n'a pas consulté ses pairs... mais, les méprisant, s'est adressé à un autre organe constitutionnel dont il ne dépend pas...


Ce faisant il méprise l'autorité et les compétences de ses collègues et, lui l'UMP, soi-disant opposant se soumet à un organe dirigé par son opposant et qui n'a constitutionnellement aucun titre à lui dicter ses décisions.  Il viole grossièrement la Constitution.

Nous sommes dans un Etat de non-droit. Cela se confirme du haut en bas de l'échelle.

Mais à un point incroyable. Il faut le vivre pour le croire. C'est en tous cas la faillite de l'Ecole nationale d'administration, de l'Institut d'études politiques et de l'Ecole nationale de la magistrature et sans doute plus profondément des Eglises de France.

Nous sommes sous la dictature relativiste qui amène avec elle un cynique arbitraire. Les décision des autorités dénoncent la confusion mentale des élites. Elle dénonce également le mépris des hommes.

Que faire pour rétablir l'Etat de droit ? Sans doute faudrait-il commencer par l'exposition honnête de la doctrine de l'Eglise contenue dans le Compendium.

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