21.2.13

L'œuvre immense de Benoît XVI


Un évêque émérite que je ne connaissais pas critique durement le Pape dans la revue "Témoignage chrétien". Voici ce qu'en rapporte le Salon beige :

« Sans être de son entourage proche on peut imaginer que son geste de renoncement s’explique, en partie du moins, par la conscience de la vanité de sa politique personnelle." »

Ma maman disait « avec des "si" on pourrait mettre Paris dans une bouteille ». Parler pour ne rien rien dire, en prenant soin de préciser préalablement "je ne sais rien, mais je dirai tout." semble être une activité prisée de "Témoignage chrétien".

Cet évêque émérite cogite sur la "politique personnelle" du Pape. Alors que le Pape n'a pas de "politique personnelle". Le Pape n'a pas de pouvoir, il n'a pas de "politique". Un évêque ne sait-il pas cela ?

Pour ce qui est de l'œuvre immense de Benoît XVI je rassemble rapidement quelques souvenirs personnels :

Le Pape a publié une encyclique sur l'Espérance, une encyclique sur la charité, une encyclique sociale sur la charité et la vérité qui ont toutes beaucoup apporté à ceux qui les ont lues et étudiées. Il a approfondi la notion de liberté religieuse, il a tenu le discours de Ratisbonne sur la culture chrétienne en montrant qu'elle était indissociable de la culture grecque antique et en montrant que l'islam n'apportait rien. Il a lutté contre le relativisme en mettant en avant la notion de "vérité" indissociable de la charité, il a lutté contre l'appréhension "intégriste" et jansénisante de l'espérance, il a tenu bon en ce qui concerne la doctrine de Vatican II. Il a démontré qu'il était impossible de considérer les liturgies dite de saint Pie V et assimilées comme périmées ou interdites.


Alors que depuis un an environ, ses forces semblaient l'abandonner et que d'ailleurs l'encyclique sur la foi, ne sera finalement pas publiée au moins sous la plume de Benoît XVI, il a enfin abdiqué, ce qui constitue aussi un enseignement très important dont on ne fait qu'entrevoir pour l'instant les conséquences intellectuelles.

J'écris cela au fil de la plume et en ne faisant référence qu'à mon expérience personnelle, sans recherche documentaire préalable. Pour moi, lire le discours de Ratisbonne, lire Spe salvi, lire Summorum pontificum ont été des expériences inoubliables, un enrichissement durable, voire définitif.

En ce qui me concerne ce fut un enrichissement inespéré.

Quelles seraient mes considérations sur le règne de Benoît XVI si j'avais passé trois jours à faire des recherches ?

Le monde mental de Benoît XVI semble être aussi éloigné de celui de Mgr Noyer que l'aigle de la taupe.

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