19.4.13

Les conditions anormales de la garde à vue des "67" : tortures sans traces

Voici ce que l'on peut lire sur "Nouvelles de France" à propos des gardes à vue des 67 le 15 avril 2013 :


« Après plus de 2 heures d’attente (heureusement il fait très bon et le ciel est clair), je suis appelé pour le contrôle d’identité et la signification de la GAV. S’ensuit la fouille, la confiscation de tous objets, montres et bijoux et même des soutiens-gorge des femmes ! J’échappe, je ne sais pourquoi, au retrait de mes lacets alors que d’autres finissent pieds nus car les leurs ne peuvent pas s’enlever.
 « Vers 4h du matin je suis mis en cellule. Dans la mienne, environ 25 mètres carrés, nous sommes 21, moyenne d’âge de moins de 25 ans. Nous ne tenons pas tous assis sur les bancs, certains sont sur le sol. Les premières heures sont occupées à chanter et un vaste répertoire est connu. Ambiance scoute.
 Très rapidement la température monte, les murs et le plafond sont vite couverts de buée. Un moyen de prendre de l’air frais est de demander à aller soulager certains besoins naturels pour lesquels nous sommes consciencieusement accompagnés. On en profite pour boire un peu d’eau au robinet avant de revenir en cellule où l’on est immédiatement pris par la chaleur et par l’odeur de poney qui règne. Ces petites diversions permettent de remarquer que deux personnes sont menottées à un banc dans le couloir. Ce sont les mineurs qui ont été pris avec nous ! »

Des mineurs mennotés à 4 heures du matin sans dormir. Ils ont été arrêtés à 0 heure 50. 

Mettre 21 personnes dans une cellule prévue pour 3 ou 4 (et encore) ! 25 m2 ! Il doit y avoir des couchettes pour chacun quand c'est la nuit. C'est de la torture sans traces. Cela rappelle l'affaire d'Outreau où des magistrats s'étaient amusés à mettre en prison un prêtre et une boulangère militante catholique. La boulangère avait témoigné des conditions indignes de la détention en garde à vue et de l'indignité des magistrats (50 environ qui étaient intervenus dans cette affaire).

Il semble que les gardés à vue ont été interrogés au petit matin sans avoir pu dormir de la nuit.

La garde à vue se fait sous le contrôle d'un magistrat du Parquet.

Quand on a pas les moyens de mettre 67 personnes ensemble en garde à vue, on les libère, sinon on est un tortionnaire. De plus il y a discrimination selon la croyance (tout le monde sait que la plupart des manifestants sont catholiques), car aucune garde à vue ne conduit à mettre 21 personnes dans une seule cellule de 25 m2. On verrait le "tollé" si cela se produisait à l'encontre des prieurs de rue !

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