21.12.13

Le Père Salenson lu chez Daoudal

Voici ce que l'on lit sur le blog de monsieur Daoudal, un texte qu'il tirerait d'un livre du P. Salenson sur la lamentable affaire de Chergé:

« II faut maintenant tirer les conséquences d'une médiation universelle du Christ fondée sur une théologie du Verbe incarné. Il ne suffit pas de dire que la médiation du Christ s'exerce pour les enfants de l'islam et de s'en satisfaire. Encore faut-il en tirer les conséquences pour les chrétiens eux-mêmes. (…) Puisque la médiation salvifique s'exerce dans l'islam, et que les chrétiens ne peuvent prétendre tout connaître du Christ qui dépasse les frontières des religions, les chrétiens doivent recevoir aussi le Christ de l'islam. »
(Dignitatis humanæ)

Comme son raisonnement est captieux ! Comme il veut contraindre notre âme ! Un joueur de bonneteau spirituel...

Dieu a sauvé tout le monde, il agit partout, tout homme peut énoncer des vérités, donc nous devrions recevoir le Christ du marxisme, du relativisme, de l'islam etc.

La foi salvifique nous la recevons de l'Église. Nous avons foi en Dieu et en l'Église. L'Église nous enseigne que l'Esprit souffle où il veut. Il y a donc des vérités partout et chez tous les hommes. Mais l'unique vérité, la pleine vérité sans mélange d'erreur nous ne l'avons qu'en Jésus-Christ qui nous enseigne d'être attentif à tout et à ne rien rejeter a priori. Il nous enseigne cela par son Église.

« C’est pourquoi, tout d’abord, le saint Concile déclare que Dieu a lui-même fait connaître au genre humain la voie par laquelle, en le servant, les hommes peuvent obtenir le salut et le bonheur dans le Christ. Cette unique vraie religion, nous croyons qu’elle subsiste dans l’Église catholique et apostolique à laquelle le Seigneur Jésus a confié le mandat de la faire connaître à tous les hommes, lorsqu’il dit aux Apôtres : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Mt 28, 19-20). Tous les hommes, d’autre part, sont tenus de chercher la vérité, surtout en ce qui concerne Dieu et son Église ; et, quand ils l’ont connue, de l’embrasser et de lui être fidèles. »

"Subsiste", c'est-à-dire "réside". Je l'ai déjà posté sur ce blog.

Par ses paralogismes l'auteur veut nous faire confesser que l'islam enseigne des vérités qui ne sont pas enseignées par l'Église, donc par Dieu. En définitive, il veut donc que nous ayons foi en le Coran comme nous avons foi dans la Bible.

Mais nous ne croyons d'autre part pas n'importe quoi, nous croyons parce que ces propositions sont crédibles parce qu'elles sont  satisfaisantes pour la raison (sans que la raison puisse en voir la vérité), parce qu'elles ont de bons fruits et dénotent qu'elles viennent de Dieu, donc parce qu'elles sont enseignées par son Église.

Nous n'avons pas foi dans les raisonnements de ce raisonneur, nous avons foi en Dieu parce qu'il ne peut ni se tromper, ni nous tromper et à ce qu'Il nous a révélé par son Église.


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