15.5.14

La liberté religieuse et le prétendu mandat étatique d'enseigner


Discours de Pie XII du 6 décembre 1953 à propos de du mandat d'enseignement et/ou de faire quelque chose de contraire au bien moral :

« che nessuna autorità umana, nessuno Stato, nessuna Comunità di Stati, qualunque sia il loro carattere religioso, possono dare un mandato positivo o una positiva autorizzazione d'insegnare o di fare ciò che sarebbe contrario alla verità religiosa o al bene morale. Un mandato o una autorizzazione di questo genere non avrebbero forza obbligatoria e resterebbero inefficaci »

Dans ce texte Pie XII enseigne que l'État ne peut donner mandat d'enseigner ou de faire ce qui serait contraire à la vérité religieuse ou au bien moral que Pie XII aurait condamné la liberté religieuse de Dignitatis humanæ.

Lisons attentivement.

Ce texte traite de mandat des autorités laïques. Pie XII enseigne que les autorités ne peuvent donner mandat positif.

D’une part ce mandat ne peut être « positif », donc il semble possible d’en conclure a contrario (en gardant à l’esprit la fragilité du raisonnement a contrario) que le mandat peut être tacite. Il ne serait pas illicite que les autorités ferment les yeux sur des activités accomplies en leurs noms, sans qu’elles en aient donné mandat explicite.

A fortiori, si quelqu’un, sans mandat de personne, veut se faire maître de vérités religieuses, l’État n’a aucun titre à le lui interdire dans la mesure de l’ordre public (vérité, justice, liberté) et des droits de l’homme. C’est la liberté religieuse.

Donc, à côté de la liberté religieuse existe une vérité religieuse. Il ne s’en suit nullement que tout un chacun, (pas plus que l’État qui est laïc par nature), ait un titre à se juger juge de la vérité religieuse. Seule l’Église et son chef visible, le pape, sont les oracles de la vérité religieuse. Donc personne ne peut se réclamer d’un mandat des autorités civiles pour enseigner une « vérité » religieuse. Le mandat émanant d'autorités laïques serait nul par défaut de titre.

C’est la liberté religieuse qui préside aux rapports humains laïcs. La vérité religieuse, c’est l’Église et, elle seule, qui la délivre.

Dans son enseignement infaillible, l’Église confirme avec Dignitatis humanæ que la liberté religieuse est une donnée de la raison universelle de l’homme. Ce qui implique qu'elle seule, en raison des motifs de crédibilité qui s'imposent à la raison universelle de l'homme, a un titre à enseigner la vérité religieuse.

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