27.6.14

Franciscains de l'Immaculée : François garant de l'orthodoxie, mais cela lui donne-t-il la possibilité de soupçonner son prédécesseur ?

Lu sur Benoît et moi à propos de l'affaire des Franciscains de l'Immaculée:
« Après la nomination d'un commissaire et la restriction de l'usage de l'ancien missel, qui, contrairement à ce qui se passe en vertu du motu proprio " Pontificum", dans le cas des Franciscains de l'Immaculée peut être utilisé sous réserve d'une demande d'autorisation préalable aux supérieurs, » (…)
« François a également dit que c'était lui qui avait voulu la fermeture de l'institut théologique interne aux Franciscains de l'Immaculée (STIM), veillant à ce que les séminaristes étudient dans les faculté théologiques pontificales romaines. Il a ensuite déclaré que l'orthodoxie est garantie par l'Église à travers le successeur de Pierre. »

Certes, François est garant de l'orthodoxie. Mais François peut-il émettre des doutes sur l'orthodoxie du missel du pape saint Pie V ou sur l'opportunité de prier au moyen de formules éditées par le pape saint Pie V ? Et si oui, à quel titre ?

Les catholiques sont-ils libres ou doivent-ils demander à Papa l'autorisation de choisir leurs formules de prières ? À quel titre le pape peut-il s'immiscer dans leurs choix ?

Par ces prises de position François bafoue les droits universels de l'homme, notamment les droits à la liberté religieuse et à la liberté de conscience dont tout être humain jouit, serait-il catholique, serait-il religieux catholique. Car Dieu confère ces droits directement à tout homme. Le pape, oui même le pape, ne peut les violer.

D'ailleurs Summorum pontificum, comme je l'ai démontré, a tenté de trouver un titre à l'interdiction du missel de saint Pie V. Summorum n'a pas autorisé, il a interdit le missel, ou plutôt tenté d'interdire le missel de saint Pie V. Il n'y est pas parvenu validement. (Voir sur mon blog mes réflexions sur le "volontiers" qui fonde la tentative de Benoît XVI à son interdiction, selon moi invalide en vertu du droit naturel)

Voir sur le sujet de Summorum pontificum, par exemple:

http://denismerlin.blogspot.fr/2012/08/deux-formes-dun-seul-rite.html#links

Le clergé de l'époque, avec Paul VI en tête, s'est rendu coupable d'un très grand crime contre la liberté religieuse et contre le droit à la culture des catholiques romains. Benoît XVI a tenté de consolider ce crime en tentant de trouver, au moyen d'un mensonge, un titre juridique à une interdiction générale de l'usage du missel de saint Pie V.

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