1.8.14

Jean XXIII contre les déclarations des droits ?

Trouvé dans Pacem in terris:

« 78 - On ne peut, certes, admettre la théorie selon laquelle la seule volonté des hommes - individus ou groupes sociaux - serait la source unique et première d'où naîtraient droits et devoirs des citoyens, et d'où dériveraient la force obligatoire des constitutions et l'autorité des pouvoirs publics (52). »

En note on lit:

52. Cf. Léon XIII, lettre apost. Annum ingressi, Acta Leonis XIII, XXII, 1902-1903, p. 52-80.

C'est l'article 21.3 de la Déclaration universelle des droits de l'homme qui est visée:

« 3. La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics ;  »

et aussi l'article 6 première phrase de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789:

« Art. 6. La Loi est l'expression de la volonté générale. »

Toutefois, notons que ce qui est condamné, ce n'est pas que la volonté du peuple ou la volonté générale seraient les sources de l'autorité civile et de l'autorité de la loi, mais que cette volonté serait la « source unique » de l'autorité. La source unique et première est la volonté de Dieu. 

Il serait donc possible d'affirmer que cette volonté (« du peuple » ou « générale ») est la source seconde et subsidiaire de la force obligatoire des lois et de l'autorité des pouvoirs publics, toutefois et toujours bien sûr, dans le cadre de « l'ordre moral » si cher à saint Jean XXIII, autrement dit dans le cadre de l'ordre public de la vérité, de la justice et de la solidarité.

Mon titre est donc à replacer dans son contexte.

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