13.1.15

Imputations non-contradictoires

Le discours du « magistrat » Molins sur les affaires Mérah, Kouachi et Coulibaly conduisent à l'imputation de faits très graves à des individus sans aucun contradictoire.

Ces personnes sont mortes, comme nous mourrons tous dans la grande fraternité macabre de l'humanité, elles ne peuvent plus rien démentir. Même, n'ayant jamais été entendues, elles n'ont jamais pu se défendre de ces imputations en donnant leurs versions des faits.

Le "magistrat", (tout en invoquant liberté, égalité et fraternité !) s'est ainsi s'affranchi de l'article 6.1 de la Convention européenne des droits de l'homme qui pose un principe universellement valable:

« Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial, établi par la loi, qui décidera, soit des contestations sur ses droits et obligations de caractère civil, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle. »

Et de l'article 9 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789:

« Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi. »

Pourtant en 2015 des policiers (?) peuvent tirer sur un homme à terre sans être inquiétés.

Dans les cas de Mérah, des frères Kouachi et de Coulibaly et de ceux qui ont pris part à l'État français pétainiste (ces derniers en vertu d'une « loi ») ces principes sont bafoués par le pouvoir judiciaire et le pouvoir législatif  sans que personne ne le dise.

Et celui qui respectera ou tentera de faire respecter ces principes fondamentaux de droit qui sont la présomption d'innocence et le contradictoire sera réputé « paranoïaque », « complotiste » aveugle et sourd à l'évidence...

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