16.2.15

De la prévention à la vengeance, vers la haine généralisée


Rencontre avec Vincent Nouzille, auteur des... par Mediapart

Via contre-info.

Vidéo sur les assassinats commandés par la République. Nouzille dit que ce genre d'assassinats n'est pratiqué que depuis 1955, soit la quatrième République. Je croyais que les résistants et de Gaulle voulaient le "rétablissement de la légalité républicaine". Non ?

C'est un des indices qu'il n'y a jamais eu de "rétablissement de la légalité républicaine". D'ailleurs les méthodes de la Résistance étaient une violation de la "légalité républicaine"...

Ce monsieur Vouzille ne parle pas des assassinats ciblés d'activistes de l'OAS. L'affaire Saint-Aubin (voir mes posts sur cette affaire) témoigne pourtant de la réalité de ces opérations menées contre l'extrême-droite et pas seulement contre les "islamistes" ou prétendus tels.

Ah ! Les "faucons" d'extrême-droite seront contents, d'apprendre que des méchants islamistes sont "neutralisés" ! Les films américains répandent cette mentalité (par exemple: Un Justicier dans la ville) de violence illégale en vue du bien (faire le mal pour qu'il arrive un bien). Ils habituent le public à désirer ces homicides criminels en les présentant comme un bien.

Musée de la Révolution (Vizille). Figurine contre-révolutionnaire dénonçant les activistes républicains.


Cette propagande empêchera le public de s'interroger sur la légalité et la moralité des assassinats. D'ailleurs Vouzille ne dit pas que des assassinats d'État peuvent avoir d'autres mobiles que la vengeance ou la prévention du crime (comme si le crime pouvait empêcher le crime !). Je pense à l'élimination de témoins ou de complices afin d'éviter tout procès, toute audition. Car dès que l'on quitte l'État de droit, tout devient possible.

Par exemple l'assassinat de la famille Kadhafi (voir mes posts sur les aspects juridiques de cette affaire) ne peut s'expliquer par un désir de prévention ou de vengeance. Par exemple les morts des hommes comme Kelkal (lien vers wikipedia), comme Mérah, comme Chérif et Saïd Kouachi, comme Coulibaly - liens vers deux des mes posts - (clairement tué alors qu'il est désarmé et à terre), toutes ces morts, d'ailleurs toutes filmées par les télévisions ou vidéastes "amateurs", peuvent bien mieux s'expliquer par le désir d'éviter leurs auditions et leurs procès que par la vengeance ou par la prévention.

Après ces drames la préparation psychologique du public par les films et autres romans, joue alors à fond. Personne (je suis le seul !) en effet, pour réclamer qu'une enquête soit ouverte sur ces assassinats (dont je doute qu'ils aient été perpétrés par les forces de l'ordre). Ceux de Kelkal et de Coulibaly, voire de Mérah, furent pourtant publics.

Le résultat de ces actions criminelles, c'est que la haine contre la France s'amplifie.

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