19.2.15

François Reynaert contre le christianisme et contre le judaïsme

Trouvé sur François Desouche un texte d'un nommé François Reynaert contre le christianisme:

« Théologiquement, c’est vrai, le message du Christ est porteur d’une rupture spectaculaire. Le Dieu du monde dont il est issu, celui de l’Ancien Testament, le Dieu des juifs, est jaloux, colérique. Il n’hésite pas à promettre la destruction totale des ennemis au peuple qui lutte en son nom, et la Bible regorge d’épouvantables massacres. [...] »



Impossible de trop s'étendre sur l'ensemble des hoax historiques colportés par ce journaliste. Ils ne sont d'ailleurs qu'un extrait d'une série de hoax dont l'histoire actuelle est envahie.

Je prendrais pour seul sujet le hoax "anti-sémite" que l'on retrouve chez Soral, un hoax marcionniste, selon lequel l'Ancien Testament serait mauvais.

Au hasard, tant les citations foisonnent: voici ce que j'ai trouvé dans les psaumes:

« Ps 33,15. Détournez-vous du mal, et faites le bien; * recherchez la paix et poursuivez-la. »

Reynaert accuse le Dieu de l'Ancien Testament d'être un Dieu colérique qui promet la destruction des ennemis pour ceux qui luttent en son nom...

Or Dieu est le maître de la vie et de la mort. Parfois, mais rarement, historiquement il a donc ordonné, aux Hébreux d'exterminer certains peuples. Les Hébreux ont pris cet ordre comme une mission. Ils ont eu raison. Dieu leur interdit d'ailleurs de faire du butin, ils ne devaient rien garder.

Ce sont des récits historiques où Dieu intervient. Ceux qui croient que Dieu ne peut pas intervenir dans l'Histoire les révoquent en doute. Ils ricanent sur les Hébreux hypocrites qui s'inventaient des ordres de Dieu (mais alors pourquoi s'interdisaient-ils de faire du butin ?).

«
I S 15,2. Voici ce que dit le Seigneur des armées : Je Me suis souvenu de tout ce que Amalec a fait à Israël, et de la manière dont il s'opposa à lui dans son chemin lorsqu'il sortait d'Egypte.
I S 15,3. C'est pourquoi allez, et frappez Amalec, et détruisez tout ce qui est à lui. Ne l'épargnez pas, et ne désirez rien de ce qui lui appartient; mais tuez tout, depuis l'homme jusqu'à la femme, jusqu'aux petits enfants, aux nourrissons, jusqu'aux boeufs, aux brebis, aux chameaux et aux ânes. (…) 
I S 15,9. Mais Saül et le peuple épargnèrent Agag, et ce qu'il y avait de meilleur dans les troupeaux de brebis et de boeufs, dans les béliers, dans les vêtements, habits, et tout ce qui était beau, et ils ne voulurent point le perdre; mais ils détruisirent tout ce qui se trouva de vil et de méprisable. 
I S 15,10. Le Seigneur adressa alors la parole à Samuel, et lui dit: 
I S 15,11. Je me repens d'avoir fait Saül roi, parce qu'il M'a abandonné, et qu'il n'a point exécuté Mes ordres. Samuel en fut attristé, et il cria au Seigneur toute la nuit. »

Il est impossible que ce soient des hommes brutaux et cupides qui racontent des histoires semblables. Autrement, ils auraient  dit: « nous avons fait un sérieux butin ! » C'est par ordre de Dieu que les Hébreux agirent donc.

On peut ricaner, comme certain ricanent de la conception de Jésus... On peut aussi croire.

Ceux qui croient que Dieu peut intervenir dans l'Histoire, croient que Dieu est vraiment intervenu et que, seul Maître de la vie et de la mort, il a donné historiquement des ordres. Ces ordres ne formaient pas une exception au cinquième commandement annoncé par Moïse :

« Dt 5,17. Vous ne tuerez point. » Dt 6,17.
Car seul Dieu est maître de la vie et de la mort. Lui seul peut donc ordonner de tuer. (Celui qui, en 2015, se prendrait pour Josué, Saül ou David aurait besoin de faire un sérieux retour sur ses convictions absurdes.)


Le nouveau testament se cache dans l'ancien et dans le nouveau, l'ancien se dévoile, selon le mot de saint Augustin (Catéchisme de l'Église catholique 129) « Novum Testamentum in Vetere latet, et in Novo Vetus patet ». L'Ancien Testament annonce le nouveau. Il n'y a pas rupture, il y a développement entre les deux séries de textes. L'Ancien testament interdit donc l'homicide, commande la douceur et de poursuivre la paix. C'est-à-dire de la rechercher avec zèle. Il est le germe d'où sortira le nouveau testament.

(Toutes les citations bibliques sont extraites du site Magnificat traduction Fillion).

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