12.3.15

Pratiquer la division au nom de l'unité

Lu sur l'évangile au quotidien de ce jour :

« Tout royaume divisé devient un désert »
(…) Celui qui brise la paix et la concorde du Christ agit contre le Christ ; celui qui rassemble en dehors de l'Église dissipe l'Église du Christ. 
Ce sacrement de l'unité, ce lien de la concorde dans une cohésion indissoluble nous est montré dans l'évangile par la tunique du Seigneur. Elle ne peut pas du tout être divisée ni déchirée, mais elle est tirée au sort pour savoir qui revêtira le Christ (Jn 19,24)... Elle est le symbole de l'unité qui vient d'en haut. »
Unis dans la fraternité de la mort


Cette unité, elle est dans l'espace, mais encore plus dans le temps. On ne peut condamner au nom de la foi en l'Église d'aujourd'hui la foi de l'Église d'hier. On ne peut condamner la façon de prier de l'Église autrefois au nom de la soumission à l'Église d'aujourd'hui. C'est une donnée de la raison.

Pourtant c'est ce que faisait, inconsciemment je veux le croire, le bienheureux Paul VI lors de l'institution de la "nouvelle messe" en 1969 en la rendant "obligatoire".

Voici un extrait de son homélie introduisant une nouvelle liturgie:

« Straordinaria è l’odierna nuova maniera di pregare, di celebrare la Santa Messa. Si inaugura, oggi, la nuova forma della Liturgia in tutte le parrocchie e chiese del mondo, per tutte le Messe seguite dal popolo. È un grande avvenimento, che si dovrà ricordare come principio di rigogliosa vita spirituale, come un impegno nuovo nel corrispondere al grande dialogo tra Dio e l’uomo. »
Extrait de l'homélie du bx Paul VI pour la première messe en langue vernaculaire du 7 mars 1965.

La façon extraordinaire de prier, la nouvelle forme de la liturgie « dans toutes les paroisses et églises du monde » (affirmation tyrannique) ne pouvait s'imposer au nom de l'unité. La rendre obligatoire et universelle, même implicitement et obliquement, c'était condamner des modes de prier ancien, c'était briser l'unité de l'Église.
"O croix source féconde d'amour et de liberté !"

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