28.5.15

Robert Chardon, la piste du secret défense, ou la piste des Tueurs de la République ?

Lu sur Riposte laïque (via Le Salon beige): Robert Chardon, chef d'entreprise et homme politique a disparu sans laisser de trace depuis le 15 mai 2015.

On avait au début prétendu qu'il était hospitalisé d'office en psychiatrie. Le préfet l'a démenti. On est donc sans aucune nouvelle de cette personnalité.




Dans un pays où une équipe de tueurs est aux ordres du chef de l'État, on peut se poser la question de son enlèvement suivi d'un assassinat politique. Ce n'est qu'une possibilité que j'évoque malgré les assurances (sans garantie aucune) que les "Tueurs de la République" n'interviennent jamais en France contre des citoyens français.

Je rappelle que le parquet chargé des enquêtes préliminaires et des poursuites est aux ordres du gouvernement en matière de « politique pénale ». Même si l'article 30 du code de procédure pénale interdit au ministre de la justice d'adresser aux procureurs généraux des instructions sur des affaires individuelles, les procureurs généraux qui ont autorité sur les enquêtes pénales sont nommés... en Conseil des ministres (selon wikipedia le gouvernement suivrait toujours l'avis du Conseil supérieur de la magistrature qui cependant est lui-même très politisé). D'autre part, on ne peut que constater que la publication du livre Les Tueurs de la République n'a donné lieu à aucune enquête criminelle. Il est donc vain d'espérer, comme cette expérience le prouve, que le parquet agisse si cela doit faire de la peine au gouvernement.

La "séparation des pouvoirs" n'existe pas pour les affaires "sensibles"... et même pour les autres. Exercer ces hautes fonctions dans de telles conditions est déshonorant pour ceux qui les exercent.

De plus, monsieur Chardon est (était ?) un homme de droite, voire d'extrême-droite. Il ne bénéficie donc pas de la protection des magistrats (presque unanimement à gauche). Ayant été plusieurs fois spolié par les magistrats, je sais d'expérience qu'il y a deux poids et deux mesures selon vos opinions politiques. Les affaires Reynouard, elles aussi, sont là pour nous le rappeler. La France n'est certainement pas un État de droit.

"Ôtée la justice, que sont les États, sinon de grandes bandes de malfaiteurs ?" disait saint Augustin. Qu'est l'État français qui vole l'argent des citoyens pour financer des assassinats (avortements, tueurs de la République...) ?

Mise à jour du 29 mai (via le blog d'Yves Daoudal): la Procureur de la République d'Aix-en-Provence a écrit 

« Je tiens à vous rassurer : Mr le maire de Venelles n’a été ni kidnappé  par des extra-terrestres ni désintégré… Je ne fournirai aucune autre information sur cette affaire couverte par le secret de l’enquête . »

Il n'a donc probablement pas été assassiné par les tueurs du Président de la République (encore que...) Il n'empêche qu'en France on peut rester sans nouvelles d'un homme public sans que le gouvernement ou l'un de ses agents ne donne aucune précision.

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