17.7.15

Affaire Bourbon, Vincent Reynouard condamne la vengeance



Tout à fait d'accord avec vous sur votre opposition à la vengeance. Vous m'avez appris la valeur de la doctrine de la non-violence, monsieur Reynouard, entre autres choses fort importantes. En pratique si l'agresseur de Jérôme Bourbon est connu, ne lui faisons aucun mal ! Bravo pour votre vidéo !

Jésus reprenant une sentence de droit pénal juif nous a enseigné "Qui prend l'épée, périra par l'épée." (Mt 26,52) C'est-à-dire celui qui frappe, use de violence létale sera puni de mort par les autorités chargées de la répression. Donc celui qui use de violence non-létale sera puni lui aussi, mais moins sévèrement.

Ne chargeons pas notre conscience d'une faute, même face à la provocation. Ne chargeons pas notre conscience de la violence. C'est la faute qui fut reprochée à Caïn. Caïn à la suite de son crime se mit à errer de par le monde poursuivi par la crainte d'être tué à son tour. L'épisode est raconté par Moïse (Gn 4,13) puis romancé et mis en scène par Victor Hugo:

La carmagnole (musée de la Révolution, Vizille) Selon le Trésor de la langue française: "faire danser la carmagnole" dans une de ses acceptions c'est guillotiner, tuer quelqu'un
Alors il [Caïn] dit: « je veux habiter sous la terre
Comme dans son sépulcre un homme solitaire ;
Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. »
On fit donc une fosse, et Caïn dit « C'est bien ! »
Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.
Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre
Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain,
L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn.

http://www.victor-hugo.info/poemes/158.html

Dieu demanda pourtant que Caïn, l'assassin de son frère Abel, ne fût pas mis à mort (Gn 4,15). Pratiquons l'extrême douceur comme nous y invite Jésus. Nous ne subirons pas les tourments de la conscience homicide.


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