9.3.16

Quand Éric Zemmour critique à tort le Conseil constitutionnel

Voici un texte de Éric Zemmour, devant lequel s'extasie Le Salon beige (dirigé par l'ancien attaché parlementaire du triste Jean-Claude Gaudin):

"Gaston Palewski (président du Conseil constitutionnel), en faisant référence à la Déclaration des droits de l’homme donne au préambule de la constitution un poids inhabituel. Il transforme une simple référence philosophique en référentiel juridique. Un simple contrôleur de conformité devient commissaire politique.
Dès lors le ver est dans le fruit et tous les beaux principes contenus dans la déclaration cristallisent en un bloc de valeur constitutionnelle (le Conseil constitutionnel expliqua qu'une loi votée n’exprime la volonté générale que dans la mesure ou elle respecte la constitution dans son ensemble, en incluant le préambule philosophique). »

D'abord, on ne voit pas en quoi le Conseil constitutionnel se transformerait en commissaire politique. Les droits de l'homme n'ont rien à voir avec l'arbitraire gouvernemental communiste. Le commissaire politique doit au contraire appuyer les viols des droits de l'homme et surveiller que les soldats mettent en œuvre la politique criminelle des gouvernants. Cela n'a rien à voir avec les droits inamissibles et permanents, valables hier, aujourd'hui et demain.

Le Conseil constitutionnel a bien jugé lorsqu'il a décidé que la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 faisait partie du bloc de constitutionnalité.

D'abord pour une raison de texte:

Voici la première phrase du Préambule de la Constitution:

« Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’Homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu’aux droits et devoirs définis dans la Charte de l’environnement de 2004. »

On peut ne pas être d'accord avec certaines dispositions de ce texte, mais il existe. Comme texte de loi positif chaque Français doit donc le respecter dans la mesure des droits de l'homme, de la vérité et de la justice.

De plus, la Déclaration des droits de l'homme de 1789, même si elle est perfectible, ne fait que mettre au clair un certain nombre de règles de droit naturel.

N'oublions pas que cette Déclaration édicte justement que la loi "doit être la même pour tous", ce qui condamne le Préambule de 1946 et le statut de Nürnberg, comme je l'ai montré plusieurs fois sur ce blog. C'est notamment l'article 6 premier membre de phrase qui condamne le statut du 8 août 1945. Mais lorsque je relis cette Déclaration je m'aperçois que la Déclaration de 1789 condamne toutes les "lois" répressives prises depuis le 8 août 1945 en matière politique. Dans ces "lois" répressives, il n'y a plus de vérité, plus de loi pénale restrictive, plus d'égalité, plus de fraternité etc.

Je n'applaudis donc ni Zemmour, ni le Salon beige.

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