14.4.16

Où Amoris lætitia viole la liberté de conscience des époux

L'exhortation apostolique Amoris lætitia tout en proclamant le principe de la liberté de conscience, viole cette liberté de conscience en préconisant l'encouragement des méthodes naturelles de fondées sur le rythme naturel de fécondité. Or il n'y a, à ma connaissance, aucune obligation de morale naturelle à utiliser ces méthodes. Les utilise qui veut, les récuse qui veut. Le pape n'a donc aucun titre à prôner leur encouragement. Liberté de conscience.

Voici l'extrait de AL violant la liberté de conscience:

"Ce jugement, ce sont en dernier ressort les époux eux-mêmes qui doivent l’arrêter devant Dieu ».[249] D’autre part, « le recours aux méthodes fondées sur les ‘‘rythmes naturels de fécondité’’ (Humanae vitae, n. 11) devra être encouragé. On mettra en lumière que ‘‘ces méthodes respectent le corps des époux, encouragent la tendresse entre eux et favorisent l’éducation d’une liberté authentique’’ (Catéchisme de l’Église catholique, n. 2370). Il faut toujours mettre en évidence le fait que les enfants sont un don merveilleux de Dieu, une joie pour les parents et pour l’Église. À travers eux, le Seigneur renouvelle le monde »."

Tu parles de "tendresse" ! Lorsque pendant de longs jours, il est interdit aux époux d'avoir des rapports sexuels ! Quant à favoriser l'éducation d'une liberté authentique. Je ne vois pas. À moins que moins on soit libre, plus on soit libre. Car si l'on est encouragé à utiliser les méthodes naturelles, je ne vois pas en quoi on serait plus libre que de n'être pas "encouragé" à les utiliser. 

Depuis le bienheureux Paul VI nous avons l'habitude de ces grandes déclarations de principe, de très beaux principes, bafouées quelques phrases plus loin, parfois quelques mots plus loin, par les décisions pratiques (l'imposition de la messe de Paul VI contre la liberté religieuse et la liberté de conscience en est l'exemple qui m'impressionne le plus).

Qu'on nous dise clairement le péché que commettent les époux (ou le mari seul ou la femme seule) lorsqu'ils ont un rapport sexuel possiblement fécond alors qu'ils sont pauvres !

S'il n'y a pas de péché de quel droit le pape s'immisce-t-il dans les jugements de conscience des époux ?

Aujourd'hui les pays anciennement catholiques sont parmi les plus atteints par la dénatalité. Ce n'est pas un hasard. Humanæ vitæ, dont on fait grand cas dans les cercles pro-vie, est bel et bien ambigüe elle aussi: elle commence par affirmer le principe pour le noyer dans les exceptions, les réserves, les restrictions, les constats prétendument "scientifiques" sur la démographie, les ressources terrestres... Ce sont des encouragements implicites, larvés, au mal, y compris l'avortement.

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